Assise dans la salle commune des Gryffondors, dans un de ces fauteuils tout à fait confortables, enveloppé dans la chaleur de la salle commune des rouges, Cherry ouvrit le carnet qu’elle avait acheté, il y a de cela peu de temps, lorsqu’elle était en vadrouille sur le chemin de traverse, à Fleury et Bott. Il s’agissait d’un petit journal à la couverture de velours de couleur corail et dont l’épaisseur grandissait à mesure que l’on écrivait à l’intérieur. Sortant sa plume de son sac, Cherry s’apprêtait à écrire ses mémoires. Après tout, on n’est pas assez vieux pour les écrire. On ne sait pas ce que la vie nous réserve.

« Cher Journal,
Je me suis dis que si je venais à mourir, mes parents pourraient savoir ce qu’il se passait dans ma vie, dans ma tête et dans mon cœur, bien que je doute que cela les intéresse. Donc, commençons par le début. Je m’appelle Cherry Katarina Sky Answorth. Je suis née le 6 Juin à Londres, et n’avais pas connaissance de l’existence de la magie jusqu’à mes 11 ans. Je suis une de ces nés-moldus qui n'ont connu que l'existence de la magie lors de leur onze ans. Je suis donc née à Londres, dans une famille aisée qui possédait un enfant masculin, de quatre ans mon aîné, Peter James Answorth. Frère qui s’est montré tout de suite être le chouchou, bien avant la découverte de mon appartenance au monde magique. Mes parents m’ont toujours délaissée en faveur de mon cher frère qui m’assurait que ces derniers m’apprécier autant que lui, mais qu’ils ne savaient point le montrer. Je ne suis pas stupide, qu’on se le dise. Et je suis loin d’être naïve non plus. Au contraire, je suis plus du genre à être une jeune femme courageuse et forte. Après tout, ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort. Je suis aussi quelqu’un qui contrairement à ma famille de très tolérant. Et d’assez belliqueux et maladroite par la même occasion. Mais je reviendrais sur mon caractère un peu plus tard. Donc, je disais qu’il y avait présence d’un fossé entre mes parents qui avaient toujours rêvée d’une fille parfaite qui assurerait la relève en parfaite mère de famille, aux valeurs bien éduquée et moi, fille dont les valeurs sociales lui passait au dessus de la tête et qui voulait faire ce qu’elle voulait de sa vie, au lieu d’en avoir une contrôlée par ses parents. Ce fossé s’est au fur et à mesure transformé en un gouffre important. Surtout depuis que j’ai reçu la lettre de l’école, qui est désormais comme ma maison, étant donné que je me sens exclue de la mienne. Enfin, bref. Je passe les détails de ma putain de vie chez les moldus et entrons vite dans mon nouvel univers : poudlard, sorcellerie, patacitrouilles, etc. Et là, tout ce que j’ai à dire, c’est : oh my god. Heureusement que j’ai reçu ma lettre d’admission à Poudlard, sinon, je serais passée à côté d’une vie géniale ! Le jour de la répartition, pour tout dire, j’ai eu un peu beaucoup peur. Imaginez que je me serais assise et on m’aurait dit : « Désolé mais, vous n’êtes pas en faite une vraie sorcière. Vous êtes qu’une simple moldue ordinaire. » Je crois que j’aurais sauté dans le lac. Enfin bref, la première fois que j’ai vu l’école, mon cœur s’est emballé. Cela était tellement magnifique, magique, merveilleux. La grande salle était tout au temps merveilleuse ; avec ses tables et ses élèves, ses sabliers, et le tabouret où le vieux bout de tissu rapiécé était posé me fascinait. Dire que jamais je n’aurais pensé dans ma vie, entendre parler un chapeau. En tout cas, quand j’ai entendu le professeur criait mon nom dans toute la salle, j’ai cru que j’allais m’évanouir. Je me suis avancée, me suis assise sur le tabouret et j’ai enfoncé le choixpeau. A peine posé qu’il m’envoyait déjà dans la maison des preux Gryffons. Maison dans laquelle je vis depuis ma première année. Ils sont ma seconde famille. Je les aime tellement, vous ne pouvez pas savoir à quel point !

Alors, pourquoi suis-je à Gryffondor et non dans les autres maisons ? Déjà, est ce que vous m’imaginez chez les serpents ? Je ne pense pas. Donc, là, j’attaque mon caractère, je crois ? Oui, c’est cela. SO. Je suis une jeune femme courageuse et forte. J’encaisse les coups. Et comme je le disais un peu plus haut, ce qui ne nous tue pas, nous rend forcément plus forts. Je suis aussi de nature rancunière. Mon dieu, ça, la rancune, je crois que cela me connait ! Et puis, je suis tolérante, par rapport à certains. Vous pouvez être un Serpy, un né-moldu, un gay, je vous aimerais quand même. Je suis aussi de nature jalouse et possessive. En clair, ce sont mes deux principaux défauts. Et puis, je suis une folle née sur les bords, enfantine, puérile. C’est peut-être pour cela que je ne suis pas à la hauteur des attentes ? Insolente et belliqueuse, je suis également d’un naturel maladroit et souriant. Je suis attachante et douce. Je suis aussi généreuse, je donne sans compter en retour. D’une gentillesse sans limite, je suis une jeune femme sympathique et spontanée. Je suis altruiste, j’écoute les autres qu’importent leurs soucis, et ne les juge pas. Mais je suis aussi malicieuse, ainsi que loyale également et juste dans mes choix. Bref, je suis une fille avec un fort caractère, mais qui au fond a un bon fond. Et encore, ce n’est qu’une esquisse. Parce que sinon, on en a encore pour deux mois de description.

Physiquement, je suis moyenne de taille et possède un corps fin et svelte. Au niveau du visage, j'ai de pommettes qui me valent le surnom de Cheekbones par mes camarades de classe. Pour compléter cela, j'ai des yeux bruns malicieux ainsi que de longs cheveux bruns. Je me trouve jolie, et ce serait mentir de vous dire que je suis horrible à voir. Certains me disent cependant que je suis plus que cela, ce qui me gêne énormément. Apparemment, j'attirerais beaucoup de garçons. Mais je suis toujours célibataire, allez savoir pourquoi !

En ce qui concerne les récents évènements qui perturbent le monde magique tout entier, je ne suis pas totalement contre tout cela. Surtout que cela peut faire prendre conscience à mes parents que nous les sorciers ne sont pas des monstres. Et puis j’espère que mon frère va en manger des Fizwizbiz, comme ça, au revoir le chouchou de la famille. Surtout que les Fiz sont super bons. Oh my god ! Leur bon goût sucré... J'aurais tellement aimé que leur créateur continue leur production... Je pense qu’il faut laisser une chance à tous ceux qui découvrent notre monde, mais s’ils foutent le bordel, je vous jure que je serais la première à crier pour qu’on les renvoie d’où ils viennent, ou même qu’on les enferme à Azkaban. Mais à part cela, je les aime bien.

Donc, voilà, mon premier résumé de ma vie petit journal. J’espère que j’ai été assez précise pour que tu puisses me connaître suffisamment. Et puis, je sais qu’au fur et à mesure tu me connaitras encore mieux. Alors, pas besoin de te raconter ma vie tout en entier. »

La jeune femme ferma son journal avec un mal de poignet incroyable, et sourit en relisant ces lignes qu’elle venait d’écrire.