Il n'y a pas longtemps, j'étais une fille normale. J'avais deux parents normaux. Mon père était écrivain et l'autre styliste. Ok, je n'ai jamais été très normal. J'ai deux pères et pas de mère. Mais qu'importe. Mon papa styliste, Antoine, est très connu. Il a accédé aux hautes sphères grâce à son amant, mon autre père, Charles, l'écrivain. Quand je fus assez grande pour comprendre ils me dirent comment ils s'étaient vraiment rencontrés. C'était lors d'une soirée échangiste alors que chacun y était allé avec sa compagne. Ils se sont regardés toute la soirée, attiré l'un à l'autre sans pouvoir se l'avouer. Quelques jours plus tard, ils dinaient ensemble. Je trouve ça "trop mimi". Je ne suis donc pas à plaindre car j'ai tout ce qu'il me faut. Mes pères me gâtent et m'adore. Mon vrai père, mon père biologique est Antoine. Je suis sa fille ainsi que celle de son ex-fiancée. Cette dernière est devenue folle quand Antoine à dit qu'il la quittait pour un homme du coup je suis sous la garde de papa. Depuis que je suis toute petite Charles m'aime beaucoup mais je ne lui porte pas le même amour. C'est peut-être à cause de cette froide nuit d'hivers où Antoine était parti pour un défilé :

J'avais dans les cinq ans et l'orage grondait dehors. On était le 20 décembre. Je me pelotonnais sous ma couette. Mais j'avais si peur. J’allai donc voir Charles. Il était dans sa chambre et quand je suis entrée, il se changeait. J'ai voulu dormir avec lui malheureusement lui avait des envies sous le pantalon. Je ne me souviens pas totalement de ce qui c'est passé. Au petit matin j'étais nu avec lui dans le lit. Il y avait un peu de sang sur les draps et j'étais recroquevillée. A partir de ce jour dès qu'Antoine partait pour un défilé, j'étais entre les mains toutes puissantes de son compagnon. Papa ne m'aurait pas cru si je lui en avais parlé. J'étais donc contrainte de pleurer en silence. Depuis ce jour je n'ai qu'un rêve, un rêve silencieux que je n'ose m'avouer. Mais si ce monstre mourrait...

Mais ne parlons pas de ça, je ne suis pas si mauvaise. En plus en « contre partie » il me gâtait plus qu'il ne l'aurait du. A chaque fois que cela arrivait j'avais le droit à un collier. Il ne changea pas de type de cadeau. Ils étaient tous plus beau les uns que les autres. Mais malheureusement je savais ce que cela signifiait. Le soir Papa partait et Père recommençait.

J'ai toujours voulu prendre des cours d'auto-défense mais Père était contre, il disait que ça n'allait pas pour une jeune demoiselle et puis selon son avis, j'avais assez d'amis pour me défendre en cas de problème. Mais ils n'étaient pas à la maison. Sinon j'ai un caractère pas facile à ce qui parait, je n'ai pas souvent confiance dans les personnes de sexe masculin. J'ai pourtant eu pas mal de conquête, mais ils n'étaient que ça des conquêtes. Je ne suis jamais tombé amoureuse. J'attends peut-être le prince charmant qui viendra me délivrer de l'emprise de Père. Celui qui sera voir sous ma carapace. Dans mon ancien monde il y avait toujours des complots. C'était divertissant. Il se passait toujours des choses. Mais ce jour là. Dix ans après la terrible nuit tout à basculer.

Papa est aller à son défiler annuel mais je lui avais expressément demander de rester toute la semaine des fêtes. Je voulais passer de bonnes fêtes en famille pour une fois mais il ne pouvait, il me dit :

« Ne t'inquiètes pas ma chérie, tu es avec Charles, il ne peut rien t'arriver. »

Charles avait mit son masque de parfait père. Je n'avais qu'à hocher la tête. Il ne pouvait pas comprendre. Papa parti et Père recommença ces infamies, j'essayais de me débattre mais il était bien trop fort pour moi. Je devais penser à autre chose, cela passerait plus vite. Mais les horreurs qu'il me fit furent bien plus horribles que les fois précédentes. C'était nos « Dix ans ! » disait-il avec enthousiasme. Cette nuit là, je ne pus dormir. Et une boite est arrivé. Fizwizbiz. Je ne savais pas ce que c'était mais j'alla dans ma chambre me gaver de ces sucreries. Si il y avait des drogues dedans, cela abrégerait mes souffrances mais il n'y avait que du sucre et pendant cette nuit du 19 décembre, père continua encore et encore. Mais cette fois ci je pus dormir. Au petit matin il y avait du changement dans l'air. Beaucoup de londoniens, des voisins étaient devenu bizarre. Des personnes volaient dans le ciel. D'autres étaient poussés avec violence contre des murs par télépathie. D'autres encore gonflaient sans raison. Personne ne savait l'origine de ce phénomène.

Je n'y ai pas échappé. C'était le lendemain. J'étais très irritable ce jour là. Père ne me laissait pas tranquille. Alors qu'on était dans le couloir près de ma chambre et de l'escalier Père voulu me toucher les fesses et c'est là que ça c'est produit. Père a décollé du sol et a dégringolé dans l'escalier. Il a crié de douleur. J'en ai profité pour quitter la maison et aller voir Gabriel mon meilleur ami dont je suis amoureuse, mais chut, c'est un secret. Il était tard mais Gaby m'accueillit. C'était le seul à être au courant pour Charles. Il me comprenait autant qu'il pouvait. Je m'agrippais à lui comme à une bouée. Peut-être que tout ça n'était qu'un rêve. Mais tout était réel, bien réel. Lui aussi avait changé. Au moins je n'étais pas seule dans cette aventure.