☞ 4 octobre 1977 ☞

La chambre était silencieuse. Allongée sur le lit, un drap blanc sur elle, Mary-Margareth Rosenfeld, née DeVinne, reprends des forces. Pendant sept heures, elle a espéré donner la vie, pouvoir permettre à la petite crevette dans son ventre de voir le jour. Et puis, après de longues heures d'attente, des douleurs incessantes lui vrillant tout le corps malgré la péridurale, elle a accouché d'une splendide petite fille. Un bébé aux yeux pleins d'étoiles qu'elle a serré contre son coeur, sous l'oeil attendri de son époux, Maxime. Le couple a attendu cela pendant des années. Après six garçons, enfin une petite princesse. Ils ont cru ne jamais pouvoir acheter des poupées, ne jamais pouvoir organiser des anniversaires avec des ballons et des cupcakes. Ils ont cru ne jamais avoir la joie d'acheter le premier déguisement de princesse avec baguette magique et chapeau de fée. Si la pluie tape contre les fenêtres de Sainte-Mangouste, la joie règne à l'intérieur de la pièce. La famille ne va pas tarder à arriver et l'arrivée de Noëlin sera fêtée avec faste et joie.
La porte s'ouvre et, dans un vacarme assourdissant, l'équipe de football des Rosenfeld fait son entrée. Gavin, Benjamin, Alan, Sasha, Rusty et Clive viennent embrasser leur mère et entourent le berceau où Noëlin s'est réveillée. Elle regarde ces grosses têtes penchées sur elle avec des yeux étonnés. Mais les sourires bienveillants de ses aînés semblent la rassurer, car malgré son très jeune âge, elle ne pleure pas.

<< Comment elle s'appelle ? >> demande Rusty en tendant son doigt, que suit le regard de la petite.
<< Elle s'appelle Noëlin >> répond leur père, tout en posant sur sa progéniture un regard emprunt de fierté et d'amour.

Les garçons répètent le prénom, pour décider s'ils l'aiment ou pas. Puis lorsque le premier rire de leur petite soeur résonne dans la pièce tranquille, ils finissent par décider qu'elle a le plus beau prénom du monde et qu'ils la protégeront toute sa vie.

☞ 1er septembre 1989 ☞

<< Noëlin ! Dépêche-toi ! >>

La voix de Maxime Rosenfeld résonna dans la grande maison familiale. Au troisième étage, la petite dernière se dépêchait de boucler sa grosse valise. Heureusement que la magie permettait de la porter, car elle ne se voyait pas la descendre sur trois étages... Toutes ses affaires dans le hall d'entrée, la petite fille aux yeux noisettes suivit sa mère et ses frères jusqu'à la voiture. Ils montèrent tous dedans, sous les cris de Maxime qui jurait, prétextant qu'ils allaient louper le train. Il démarra en trombe. Fonçant à travers les rues de Londres, il rejoignit la gare en quelques minutes, pestant contre le traffic en ce jour de rentrée scolaire. La petite famille se dépêcha de rejoindre la voie 9 3/4. Ils traversèrent le mur et se retrouvèrent sur le quai, entourés des volutes de fumée que crachait la locomotive du train menant à Poudlard.

<< Écris-nous souvent, mon coeur >> dit Mary-Margareth en prenant sa fille dans ses bras, écrasant une larme sur sa joue.

Noëlin promis et embrassa son père, avant d'avoir le droit aux remarques rigolotes de ses aînés qui n'étaient plus à Poudlard. Les plus jeunes jurèrent aux parents de tout lui apprendre et de bien s'occuper d'elle. Rusty, Clive et Sasha, respectivement treize, quinze et dix-sept ans, montèrent dans le Poudlard Express, s'amusant du sourire triste de leur petite soeur.

(...)

Assise dans la barque magique, à côté de deux autres petites filles, Noëlin trépignait d'impatience. Ses grands-frères lui avaient tant parlé de Poudlard, de la magie des lieux. Elle avait tellement hâte d'y être. Elle releva la tête et ouvrit la bouche. Devant elle, majestueux sur son éperon rocheux, se dressait la centenaire école de Magie. La lumière brillait par les hautes fenêtres de la Grande Salle, illuminant d'une orée dorée le Lac Noir, où ondulaient les barques transportant les élèves vers l'incarnation de la magie et de sa puissance.

La petite fille suivit les autres lorsqu'ils débarquèrent, montant les escaliers jusqu'à la Grande Salle. En posant sa main sur la rambarde de pierre ouvragée, l'enfant eut un frisson. Des milliers d'enfants étaient passés là avant elle, depuis des générations et aujourd'hui, c'était son tour d'entrer dans cette prestigieuse école. Elle allait rendre sa famille fière.

Le petit groupe entra dans la Grande Salle, sous les regards amusés des élèves déjà assis à leurs tables. Noëlin chercha les regards de ses trois frères, les trouvant assis ensemble à la table des Aigles. Ils étaient magnifiques, avec leur robe noire agrémentée du blason argent et topaze. Le petit groupe s'arrêta devant l'estrade et la liste se déroula, les élèves étant appelés à tour de rôle à prendre place sous le Choixpeau.

<< Noëlin Anne-Aël Carnegee Rosenfeld ! >> résonna alors dans la Grande Salle.

La petite entendit un << c'est ma frangine >> derrière elle. Un sourire aux lèvres, elle monta et prit place sur le tabouret.

<< Hé bien ! Une petite Rosenfeld ! Cela me change des garçons ! Où va-t-on pouvoir te mettre ? Je vois que tu as le même caractère que tes aînés. Sauf peut-être Gavin, que j'ai bien fait d'envoyer à Poufsouffle... Pour toi, ce sera... SERDAIGLE ! >>

☞ 26 décembre 1991 ☞

La porte s'ouvrit en grand, le vent s'engouffrant comme un voleur dans la chambre. Il arracha Mary-Margareth à son sommeil. La mère de famille se dépêcha de fermer porte et fenêtre, tentant de calmer son coeur battant à tout rompre. Elle venait de faire un affreux cauchemar. Une tragédie: la mort de son époux et père de ses sept enfants. Elle enfila sa robe de chambre et traversa le couloir, vérifiant que tous les enfants dormaient bien. La dernière chambre au fond du couloir était celle de Noëlin, la cadette. La petite fille de douze ans était rentrée de Poudlard pour fêter Noël avec sa famille et s'était endormie parmi tous ses cadeaux, dans la grande toile de tente vert pomme que Gavin lui avait offerte.

Mary-Margareth descendit au rez-de-chaussée pour se faire un thé. La grosse pendule du salon marquait deux heures du matin. D'un coup de baguette, elle sortit tasse, sachet de thé et bouilloire. Le bruit de l'eau sur le feu la fit sourire. Ce bruit de bouillonnement, elle le trouvait adorable. Il lui rappelait quand ses enfants étaient encore tous petits. Aujourd'hui, l'aîné s'était installé avec sa compagne et la maison commençait à se vider. La chambre de Gavin était encore tapissée de ses vinyles, mais pour combien de temps ? Un bruit de pas discret la fit se retourner.

<< Maman, j'arrive pas à dormir >> murmura Noëlin en s'avançant vers elle, les yeux lourds de sommeil.
<< Tiens, mon coeur >> dit Mary-Margareth en tendant à sa cadette sa sucrerie favorite, une cuillère de miel.

La petite la mit dans sa bouche, tout en essayant de raconter à sa mère le rêve qu'elle venait de faire, signe qu'elle dormait vraiment, mais que son cauchemar l'avait réveillée. Alors que la mère et la fille riaient ensemble de l'histoire de Noëlin, on frappa à la porte d'entrée. Étonnée d'être dérangée à une telle heure, Mary-Margareth prit sa baguette et demanda à sa fille de se cacher. Elle s'avança vers la porte et l'ouvrit, sa baguette prête à agir. Deux policiers sorciers se tenaient debout devant elle, vêtus de leurs longues capes. Voyant leur visage désolé, Mary-Margareth les invita à entrer, sentant qu'ils avaient une mauvaise nouvelle à lui apprendre.

<< Madame Rosenfeld, nous sommes envoyés par le directeur de Sainte-Mangouste pour vous faire part d'une bien funeste nouvelle >> commença le premier.
<< Votre époux était de garde cette nuit à l’hôpital et un jeune patient est arrivé aux urgences magiques, atteint d'une forme violente de dragoncelle. Il est entré en contact avec votre mari et celui-ci a fait une réaction allergique qui l'a emporté en quelques minutes. Toutes nos condoléances. >>

Cachée dans le sellier, Noëlin entendit chaque mot prononcé par les deux policiers. Elle se laissa glisser sur le sol, au même moment que sa mère, dont les jambes ne purent la porter. La petite fille prit son visage entre ses mains, laissant libre cours à son chagrin. Ce n'était pas possible... Ses parents étaient des super-héros, ni l'un ni l'autre ne pouvait un jour mourir ! Oh bien sûr, certains de ses amis de Poudlard avaient perdu l'un de leurs parents, tués par des Mangemorts pendant la seconde guerre magique, mais ses parents à elle ne pouvaient pas mourir ! L'air avait du mal à pénétrer dans ses poumons, elle avait l'impression de suffoquer. Comme si la mort de son père lui coupait tout accès au monde extérieur. Toute capacité de survivre, annihilée.

☞ 1995- 2002 ☞

Les années de 1995 à 2002 furent les plus belles années de la vie de Noëlin. Elle les passa aux Etats-Unis, dans la prestigieuse université de Harvard, étudiant le droit et les relations internationales. Elle avait déjà dans la tête de travailler pour le gouvernement britannique. Mais parce que ses parents n'avaient pas suffisamment d'argent pour la faire entrer à Oxford, elle est partie tenter Columbia à New-York, rencontrant ses grands-parents paternels, Américains aux racines hollandaises, qui l'aidèrent à payer ses études, la faisant entrer à Harvard. La jeune femme ne refusa pas l'immense cadeau qui lui était fait, mais elle se promit de ne plus jamais avoir recours aux ressources des autres pour réussir sa vie. Ambitieuse, volontaire et indépendante. Les trois qualités qui finiraient par faire d'elle la ministre de la magie.

Lors de sa première année, elle rencontra un jeune homme, Colin, Canadien de naissance et Sud-Africain de nationalité. Ils se lièrent très vite et le jeune homme fut rapidement introduit dans le cercle des Rosenfeld, accompagnant Noëlin chez ses grands-parents domiciliés à Miami. Il l'accompagna même jusqu'en Angleterre, rencontrant sa famille pour officialiser leur relation. Et malgré leur jeune âge, ils se marièrent l'année d'après.

Les années qui suivirent furent absolument merveilleuses et Noëlin en garde un souvenir impérissable. Le jeune couple prit un appartement à Boston, hors du campus, pour vivre comme il leur plairait leur nouvelle vie de couple. Elle fut faîte de hauts et de bas, comme pour tout le monde. Parce que de caractères très différents, Colin et Noëlin eurent beaucoup de différents, mais trouvèrent tout le temps un compromis pour faire avancer sainement leur histoire commune. Ils se sont aimés. Comme des fous. Et lorsque tous deux furent diplômés, ils prirent la décision de regagner l'Angleterre, prenant un appartement très modeste dans le quartier de Soho. Le brillant passé d'étudiante de Noëlin lui permit de trouver un poste dans un cabinet d'avocat international, sur Trafalgar. Et rapidement, elle se lança dans la politique, entrant au parti équivalent au Labour Party moldu. Le parti du peuple britannique, le parti socialiste, le parti qui promettait un meilleur avenir au pays. Elle en gravit rapidement les échelons, son intelligence et son sens de l'organisation et de la gérance de crise étant fortement apprécié. Et puis ce fut l'arrivée de Shoshana.

☞ 22 mars 1997 ☞

La Marche Nuptiale résonna dans la salle communale du quartier de Boston où vivaient Colin et Noëlin. Le couple entra, sous les applaudissements. Vêtue d'une splendide robe blanche cintrée à la taille, des roses dans les cheveux, Noëlin resplendissait, au bras de Colin, tout en noir, plus beau que jamais. L'un de leurs amis, Garrett, les invita à prendre place sur deux chaises dos à dos.

<< On va jouer à un petit jeu >> lança-t-il en couvant du regard le jeune couple qu'il connaissait depuis leur rencontre. << Je vais vous poser des questions et vous allez devoir y répondre, en tout sincérité et sans honte aucune ! >> << Si je dois avouer que j'ai rêvé de licornes la nuit dernière, je te tords le cou >> grogna Noëlin, provoquant un séisme de rires par son regard plein d'éclairs. << Ne t'inquiètes pas, Noé, rien de bien méchant ! Alors !! Colin, on commence par toi. Pourrais-tu nous décrire la personnalité de Noé ? >>

Colin, transgressant la règle du jeu, se retourna vers sa désormais épouse, prenant son visage dans ses mains. Il déposa un baiser sur ses lèvres et parla.

<< Noëlin est une femme douce et aimante. Elle est loyale à ses proches et toujours volontaire pour aider. Compréhensive, ouverte à la discussion et elle sait déconner quand il faut alléger l'ambiance. Elle est également ambitieuse et sait être stricte et autoritaire quand la situation l'exige. Elle aime le travail bien fait, tout comme son indépendance. Elle est souriante. Mais elle cache la blessure que la mort de son père lui a infligée. Elle refuse de parler de ses sentiments, bien qu'elle soit très expressive. Mais je sais lire sur son visage. Et parce qu'elle a tous ces défauts et toutes ces qualités, je l'aime >> acheva Colin en l'embrassant.

☞ 19 juillet 2002 & 27 janvier 2008 ☞

Il n'y avait pas de plus beau cadeau au monde. Penchés sur le berceau de Shoshana, Colin et Noëlin admiraient leur fille. Autour d'eux, les parents de Colin et la mère de Noëlin discutaient, un verre de champagne dans la main. Ils se rencontraient pour la première fois, les parents de Colin n'ayant pas pu faire le voyage de Montréal à Londres pour le mariage de leur fils. Mais ils s'entendaient déjà à merveille. La petite fille ouvrit les yeux et Mary-Margareth eut une vague de souvenirs. Elle se revoyait, vingt ans auparavant, admirant Noëlin dans son berceau. Et en ce jour, c'était à sa fille d'avoir donné la vie. Elle pensa à Maxime. Lorsque son regard croisa celui de sa fille, elle comprit que toutes deux pensaient à ce père et se mari qu'elles avaient perdu huit années auparavant et qui leur manquait chaque jour un peu plus.

<< Elle est magnifique >> murmura Colin en enlaçant son épouse.

Noëlin posa sa tête sur l'épaule de son mari, fermant les yeux. La naissance de Shoshana s'était très bien passée et elle avait rapidement repris ses forces. La jeune mère remerciait toutes les instances suprêmes qui vivaient au-delà des nuages pour le bonheur offert à sa famille. Après l'épreuve de la perte de son père, elle était devenue une femme forte et indépendante. Et le bonheur de voir son bébé dormir paisiblement dans son berceau venait s'ajouter à la joie qu'était déjà sa vie aux côtés de Colin.

La réaction de Noëlin et de Colin fut la même à la naissance de Noah, six ans plus tard. Noëlin, ayant à présent un poste important au sein de son parti, avait voulu travailler jusqu'à ce qu'elle sente que son corps ne pouvait plus la porter. Et, à cause de l'extrême fatigue, des complications étaient survenues. Noah était né bien trop en avance et était resté tout un mois en couveuse. Ses parents étaient venus le voir tous les jours, le serrant contre eux, lui parlant de sa soeur, de leur maison, de leurs vies. Le petit n'avait eu aucun séquelle, mais depuis sa naissance, ses parents furent encore plus vigilants à leurs deux enfants. Il fut la dernière pierre de l'édifice, le quatrième angle. Mais tout bascula très vite. Le lendemain de l'arrivée de Noah à la maison, Colin annonça à Noëlin qu'il n'en pouvait plus de cette vie. Il passait ses journées à la maison à s'occuper de Shoshana, ça allait être pareil avec Noah et il ne voyait jamais Noëlin, toujours à travailler depuis qu'elle avait pu reprendre du service. En larmes, la jeune maman promis de faire attention, de rentrer plus tôt, d'être là pour son mari et ses enfants. Mais rien n'y fit. Colin quitta la maison familiale et ne redonna plus signe de vie depuis lors.

☞ 14 octobre 2010 ☞

Mes chéris, si vous voulez savoir ce qu'il s'est passé à cette date-là, reportez-vous à la partie Can I get into your magic bus ! Le 14 octobre 2010, c'est l'investiture de Noëlin à la tête du pays.

☞ 1er janvier 2012 ☞

" Madame le Premier Ministre,

il nous faut absolument nous rencontrer. L'ampleur de cette affaire est bien trop vaste pour que nous laissions les choses aller à vau-l'eau. Veuillez me rejoindre ce soir à vingt heures, dans mon bureau. Je serai seul, donc n'hésitez pas à venir par un moyen magique pour que nul ne sache rien, dans mon ministère, de votre présence.

Cordialement,
Le Premier Ministre de Grande Bretagne "

Noëlin reposa la missive sur son bureau. Elle se leva et, les mains derrière le dos, marcha jusqu'à l'immense baie vitrée qui donnait sur le Ministère de la Magie. Cette affaire était une calamité. Les autorités moldues devenaient de plus en plus pressantes et le nombre de citoyens sorciers avait inopinément augmenté, envahissant la tranquille petite vie de ses concitoyens habituellement cachés aux yeux du monde. Ewart Thomilius Mustard et l'Affaire Fizwizbiz, comme la nommait cette fouine de Skeeter mettaient la Grande-Bretagne magique sans-dessus-dessous. Les réclamations de moldus devenus sorciers s'entassaient au bureau des plaidoyers et les secrétaires du ministère ployaient sous la charge de travail. Noëlin elle-même n'avait pas dormi depuis deux jours. Noah et Shoshana étaient partis chez leur grand-mère le temps que la crise soit réglée. La Ministre ne cessait d'être présente aux réunions, elle mettait tout le monde à contribution et la tension était à son comble, dans les locaux du ministère. Elle avait demandé l'aide du directeur de Poudlard, Abraxas Longfellow, lui demandant de réguler par lui-même le flot de nouveaux élèves, tant elle avait à faire à Londres et dans tout le pays. Elle avait voyagé pendant les deux semaines passées, se rendant dans les villes où le nombre de nouveaux sorciers était le plus haut. Elle en avait rencontré certains, surtout les élus locaux. Mais le Ministère de la Magie et surtout elle, elle s'en rendait parfaitement compte, étaient sur la corde raide. Ses capacités à agir vite et bien lui étaient bien utiles en ces temps de crise.

<< Miranda >> dit-elle en ouvrant la porte de son bureau, donnant sur celui de sa secrétaire. << Transmettez au ministre moldu que je serai au rende-vous ce soir et soyez gentille, commandez-moi quelque chose à manger. La nuit va être longue... >>

Elle retourna s'asseoir à son bureau et réfléchit. Elle devait tout d'abord unir le peuple anglais, qu'il soit moldu ou sorcier, contre cet homme. Mr Mustard était devenu l'Ennemi Public n°1 et elle devait coaliser toute l'Angleterre contre lui afin de rendre sa capture plus rapide et plus effective. Les équipes d'Aurors devaient ratisser les campagnes du pays, tandis que les policiers moldus s'occuperaient des grandes villes. Un avis de recherche avait déjà été émis et tout le pays recherchait cette crapule. Mais ni Noëlin, ni le premier ministre moldu ne s'étaient exprimés sur l'affaire. Le temps était venu de le faire. Après tout, le pays avait besoin de se recentrer autour de son dirigeant, de trouver une bouée dans le raz-de-marée qui venait de déferler sur la Grande-Bretagne. Et Noëlin, tout comme son homologue moldu, étaient ces points d'ancrage.