Vitaly, un prénom parfait pour une fille aussi enjouée que notre héroïne. Bien que ce nom soit un rare vieux prénom russe masculin, Vitaly adore son prénom. Celle-ci a toujours trouvé que ce prénom était aussi rafraîchissant qu'une brise venant du nord en plein été. A l'origine, quand ses parents se sont posés cette dure question du prénom, ils étaient hésitants. Leur chère petite fille, depuis longtemps voulue et durement acquise, devait avoir un prénom qui claque, qui annonce tout de suite la joie de vivre et le bonheur infini que leur procurait cet enfant. C'est ainsi qu'ils pensèrent d'abord à Gee, après tout, c'est mignon ! Mais trop connoté. Alors ils ont pensé à Ivy, après tout, c'est pétillant ! Mais trop court. Alors ils ont cherché parmi les nombreux sites de prénoms étrangers, pour décider d'en choisir un au hasard. Et c'est après 12 essais de prénoms qu'ils choisirent Vitaly. Parfaitement parfait pour la fillette haute comme trois pommes qu’accueillait leur maison.

Vitaly, s'est ainsi toujours définie comme normale. Elle a des amis, des parents, des notes moyennes, elle n'a pas de talent spécifique, aime des choses simples, et ne se sent pas différente des autres.
Pourtant, il est vrai, et elle l'admet, elle n'a jamais réellement été dans les rangs des gens « normaux ». Mais celle-ci s'est toujours dit que de toute façon, elle ne devrait jamais chercher la normalité absolue. A quoi ça sert après tout ? … Enfin, c'est surtout qu'elle n'a jamais réussi à se comporter normalement. A agir normalement. A penser normalement. C'est ce qui lui a valu de se retrouver dans la situation où elle est désormais :

En effet. Tout a commencé en 1998, alors que Vitaly, qui s’appelait à cette époque Jennyfer, était dans un orphelinat. Ses parents l'avaient abandonnée à la naissance, et personne n'a pu l’accueillir pour des raisons toujours obscures. Elle avait donc grandi avec d'autres enfants abandonnés, et du haut de ses 2 ans, vaquait tranquillement aux occupations d'un orphelin, soit être mignon et sourire aux gens qui viennent les voir.
Cependant, ce jour là, au lieu de voir les monsieurs-madames se balader devant eux, Vitaly voyait des monsieurs-monsieurs. Qui se comportaient un peu comme des monsieurs-madames. Mais c'était des monsieurs-monsieurs. Vitaly fut très interloquée par cela, et au lieu de leur sourire, elle les regarda de ses yeux tout rond, et les suivis à travers la maison. Ceux-ci, interloqués (ce qui pouvait tout à fait être compréhensible), cherchèrent alors à faire connaissance. Mais Vitaly ne parlait pas encore (elle trouvait cela inutile), alors elle ne fit que les regarder d'un air neutre. Prenant cela comme un défi, les deux monsieur décidèrent alors de tenter de lui décrocher une expression. Ils parlèrent alors de tout et de rien. Inventèrent des trucs. Racontèrent des histoires. Dont celle du vilain petit canard. Sauf que Vitaly a horreur des canards (depuis qu'elle s'était fait manger une main par l'un d'eux lors d'une visite à la ferme. Rendez-vous pédagogique pour les occuper, le gamin de 12 ans devant s'occuper d'elle a préféré partir avec ses copains jouer au foot plutôt que l'empêcher d'approcher de trop prêt la mare profonde et menaçante qui l'attirait. Un canard décida alors de l'empêcher de tomber dans l'eau, il tenta de lui parler, mais c'était un canard, et elle une humaine, elle ne le comprenait pas. Vitaly, interloquée, tendit la main vers cette forme mouvante inconnue, main qui se retrouva malencontreusement dans la bouche du canard, qui se retrouvant étouffé chercha à se débattre et du donc la mordre. Depuis, Vitaly ne supporte pas les canards).
Face à une petite fille en larme et hystérique, ils ne purent que stresser, et face au stress, le Daddy de Vitaly ne peut s'empêcher de parler québécois, sa langue natale. Alors la petite fille, trouvant cette langue vraiment drôle, rit et oublia les canards qui l’obnubilaient.

Suite à cette rencontre, ils adoptèrent Vitaly, et elle put grandir ainsi dans un cadre aisé et chaleureux.
Vitaly, grandit alors avec ses deux papas : Daddy, son papa québécois qui stressait pour un rien obéissait au doigt et à l’œil à son mari et adorait créer des gâteaux à base d'Oréo, et son autre papa, Father (fallait bien les différencier rhoo!) qui était lui le mâle dominant empêchant quiconque d'approcher ce qui lui appartenait qui adorait les Oréos et détestait les Skittles et tous les vêtements qui ne comportaient pas de cuir. Vitaly apprit plus tard que son Daddy avait en fait fait de la prison, que c'était son Father qui l'avait arrêté, mais étant tombé amoureux, il l'aida à s'évader. Ils partirent en angleterre, et c'est pour cette raison que Daddy ne parlait plus québécois, et que Vitaly ne devait pas parler de leur véritable relation.
Vitaly apprit encore plus tard que ses parents adoraient voir le regard illuminé d'admiration et de naïveté qu'elle arborait quand ils lui apprenaient des choses fausses. Depuis, Vitaly décida de toujours remettre en question ce qu'on lui disait.

Elle grandit comme une enfant normale, avec des amies, des ennemies, des rires, des pleurs, des mensonges sur la vie, et des cicatrices de chutes d'arbre qui malheureusement ne partiront jamais.

Vitaly eut un goût prononcé pour la coquetterie très tôt. Elle passa sa primaire à jouer les grandes, rêvant de devenir une de ces lycéennes magnifiques des séries tv. Au collège, elle devînt calquée sur celles-ci, et tenta désespérément d'atteindre leur beauté. Au grand damne de son Daddy, jugeant que c'était trop prédéfinis par la société, et trop malsain pour sa chère petite fille. Alors, Vitaly reçut un véritable lavage de cerveau, où celui-ci tenta par tous les moyens de lui faire comprendre que porter un jean taille basse et un tee-shirt trop court n'était pas « être jolie ». La seule arme qu'il pût utiliser et qui fonctionna fut les canards.

« Mais oui ma fille, les canards ont une société secrète, qui tente par tous les moyens de te manipuler. Tout ce que tu vois à la télé, toutes ces filles habillées comme des... péripatéticiennes, ce sont les canards qui les animent pour que tu deviennes comme elles, et donc comme eux... »

Suite à ça, Vitaly devînt gothique (on ne plaisante pas avec les canards! ). Après un ans de noir et d'hard rock, ses parents se marièrent, légalement cette fois. Vitaly se rendit compte alors (au vu de toutes les choses bonnes comme vraiment mauvaises qu'on lui disait par rapport à ça) qu'elle refusait de se laisser avoir par tout ce qu'on lui disait/montrait/forçait à vivre. Alors, elle devint elle-même, une fille avec un goût un peu décalé mais quand même suivant un peu la mode (elle ne suit pas les créations canardesques ! Elle s'en inspire, nuance.), qui adore l'art et la danse, et qui a secrètement une peur monstre des canards.
Pour sa troisième année de collège, on se décida enfin à l'envoyer chez un psy. Celui-ci décréta qu'elle n'en était pas au stade de l’anatidaephobie (peur que quelque part, à n’importe quel moment, un canard vous regarde.), mais que si ses parents n'avaient pas systématiquement utilisé le canard comme moyen de manipulation, elle n'en serait pas à ce stade de réelle peur du canard, qui va jusqu'à un comportement quasi schizophrénique en pensant que les canards forment une société secrète digne des Templiers (est-ce mieux ou non que l’anatidaephobie, le médecin ne s'est pas prononcé). Au bout de trois mois de cours intensifs, cette peur diminua, mais le canard demeura toujours source de crainte. Quand elle stresse beaucoup, ou est très fatiguée, il arrive ainsi que les canards arrivent très facilement sur le devant de la scène.

C'est un peu ce qui s'est passé en ce mois de décembre 2011. Notamment en ce jeudi 19 décembre.

Un petit idiot, trouvant sa situation familiale irrecevable, celui-ci l'avait été harcelé de blague douteuse durant toute sa matinée de cours. Décidant de sécher les cours de l'après-midi, elle partit danser un moment dans le parc près de chez elle pour se détendre (avec le dessin, la danse était son seul moyen d'expression et de défoulement). Mais alors qu'elle était en pleine action, un groupe de canard vînt à sa rencontre. Celle-ci, peureuse, décida de s'enfuir. Seulement, ils la suivirent. (en vérité, ils avaient apprécié sa danse, et ils souhaitaient des autographes, mais ça, les humains ne peuvent le comprendre).
Après un course folle à travers Londre, Vitaly pris le métro (elle avait couru n'importe où, et s'était retrouvée à l'autre bout de la ville, quand Vitaly court, elle court, ses parents l'ont appris à ses dépends). Après 30 minutes de repos, celle-ci décida de descendre à son arrêt, et là ! Quelle surprise, son sac était plus léger ! On l'avait dépouillée de la moitié de ses affaires, dont son porte monnaie, son portable, et surtout, ses clés de maison. Elle dut ainsi attendre sous la neige que ses parents rentrent du boulot. Et c'est sur le perron de la petite maison de son petit quartier résidentiel de son petit monde moldu qu'elle mangea le Fizwizbiz, gentiment déposé sur le rebord d'une des fenêtres (oui, on ne mange pas comme cela un gâteau inconnu issus de l'extérieur, mais elle s'en fichait, elle était crevée.)...

Que ne fut sa surprise ce week-end là d'avoir cassé une multitude de verre, changé de couleur ses vêtements et bougé des objets sans raison apparente.

Mais tout s'expliqua quand les gens de Poudlard vinrent tout lui expliquer.
Vitaly, sur le moment, s'en fichait royalement. En fait non. Enfin... disons qu'après avoir été persuadé que les canards possédaient une société secrète issue des Templiers, apprendre qu'un univers alternatif jalousement caché renfermait des sorciers plongés dans l'air médiéval ne l'étonnait pas. Cela l'a même soulagée, il n'y avait pas qu'elle de folle dans ce monde. Mais lorsqu'elle se rendit vraiment compte que ce monde n'était pas une blague, elle fut réellement scotchée. Puis émerveillée. Puis blasée. Enfin, ce n'était pas ce monde qui la blasait, c'était apprendre qu'elle était encore dans le groupe des marginaux, de ceux que l'on considérait anormal, inutile et intrus. Mais Vitaly décida alors de combattre sa non-envie d'en faire parti (vivre dans un monde sans Smartphone et sans chaussure Louboutin, qui en aurait envie, sérieusement), et au contraire, décida de s'intégrer du mieux qu'elle pouvait. Elle décida d'accueillir tout le monde à bras ouvert, sans préjugés (elle n'était pas du genre à en avoir sur les gens), et d'assumer totalement son statut (de touriste) dans sa nouvelle vie à Poudlard.

En gros, Vitaly, c'est :
>Une fille adoptée par un couple gay, qui s'assume complètement, peut paraître un peu grande gueule, mais qui est seulement quelqu'un qui vie sa vie comme elle vient et qui en a marre d'être descendue ou mise à l'écart.
>Une fille qui a une peur bleue des canards, qui le cache (ou pas en fait), qui adore les vêtements et fait très attention à son apparence, mais surtout, à ce qu'elle dégage.
>Elle est spontanée, amicale, un tantinet possessive, elle peut se montrer égocentrique. Quand elle décide qu'elle n'aime pas quelqu'un, elle ne l'aime pas et aura du mal à réellement se défaire de ça.
>Bien que le monde des sorciers ne l'attire pas spécialement, trop attachée à la superficialité du monde moldu dans lequel elle a grandi, elle a réellement envie de s'intégrer et surtout maîtriser ses pouvoirs. Elle n'a pas cependant prévue d'y vivre après Poudlard, et a prévue de secrètement continuer son programme scolaire moldu a distance, pour pouvoir ensuite rentrer à l'univertsité. Elle refuse de renier sa véritable personnalité moldue.
>Elle n'a pas réellement d'intérêt à aller en cours, et aime sécher. Cependant, elle a trop de respect et d'envie de réussite pour être réellement une « élève rebelle ». Mais lorsqu'elle est fatiguée ou énervée, elle veut seulement courir..