Creatures crawl in search of blood

To terrorize y'alls neighborhood.

La volière, quel endroit étrange. Ce n'est pas le genre d'endroit où Ariel Lindsay Hemingway, Reine de Poudlard, mettrait les pieds, et pourtant. Cette après-midi là, alors qu'elle reprenait le cours d'Histoire de la Magie, elle avait été surprise de recevoir un mot sur sa table. Il y avait quelques mots griffonnés dessus, une écriture qu'elle reconnaîtrait entre mille : Némésis. C'était bien la seule qui pouvait être considérée comme sa meilleure amie, puisqu'elles avaient toujours tout partagés, depuis leur enfance. Déjà, elle avait le même goût prononcé que Phoenix et elle pour se rouler dans la boue et faire les enfants sauvages, alors que tout les enfants les dévisageait comme s'ils étaient des aliens. Les gens riches. Mais Ariel et Phoenix s'en moquait, surtout qu'ils avaient trouver en Némésis une amie parfaite. Si Ariel était déjà Reine à cette époque, et Phoenix le Roi, ils avaient fait de Némésis leur petite Princesse parfaite.
Et en entrant dans son dortoir, la belle Serdaigle était face à un dilemme : que mettre ? Oui, car le lieu de rendez-vous était dans la volière et ce n'était pas l'endroit qu'elle appréciait le plus dans Poudlard... Cependant, pour Némésis, elle était prête à tout. Elle était prête à traverser tout le château, elle était prête à monter tout en haut de cette tour, elle était prête à affronter l'horreur de cette pièce. Comprenez la : elle a une peur phobique des oiseaux. Elle se jette littéralement dans le bec du hiboux là. Et je peux vous assurer que ça ne va pas être de tout repos de devoir affronter une horde de volatiles. Quelle créature horrible quand on y pense, des serres, des plumes, un bec... Et avec toute l'ironie qu'il se doit : l’emblème de sa maison est un aigle. A croire que ça la poursuit. Finalement la Brune pousse un léger soupir et vient regarder par la fenêtre, ne se rappelant plus si c'était ce soir la pleine lune et s'il était possible de traumatiser des élèves. Alors elle se reporte sur son calendrier et oui, effectivement, c'était la pleine lune. Rien que pour ça, Ariel avait envie de crier et de hurler à la lune, comme Némésis le faisait. Ces moments étaient toujours magiques car les filles s'amusaient toute la nuit à faire peur à la moitié du château.
La Bleue se dirige alors vers son placard et l'ouvre tout en observant attentivement les habits qu'il y avait à l'intérieur. Exit les talons, déjà, alors elle se rabat sur ses chaussures à frange noire qu'elle adore plus que tout. Elle retire rapidement sa cape et sa jupe, gardant ses collants, avant d'enfiler un mini-short en jean et finit par dénouer sa cravate en regardant d'un air sceptique son placard. Bon, que prendre ? Elle vire finalement sa chemise et prend un débardeur en dentelle blanche qu'elle enfile, ainsi qu'un blazer bleu marine aux manches trois-quart pour ne pas avoir froid. Voilà, on peut dire qu'elle est prête. Enfin presque. Elle préfère ramener ses cheveux en un énorme chignon flou, on ne sait jamais avec ces oiseaux de malheur. Et la voilà prête à quitter sa chambre, se fichant bien des consignes ou des couvres-feus. Ce soir c'était juste Némésis et elle, et elle avait tellement hâte. Ca faisait longtemps qu'elle ne s'était pas retrouvée seule à seule avec sa jolie Verte. Et elle ne peut s'empêcher de laisser un sourire se dessiner sur ses lèvres. C'est rare de voir Ariel comme ça, mais tout le monde sait pourquoi elle sourit : elle prépare certainement quelque chose de pas net.
De toute manière, ce n'était jamais net avec Némésis. Et maintenant qu'elle déambule dans les couloirs, traversant tout Poudlard en flânant, elle peut laisser aller son énorme sourire. Ca va être drôle, parce que Némésis est folle, et elle arrive toujours à faire rire Ariel. Avec elle, la Bleue est toujours le flan qu'elle a été, elle n'est pas cette bitch psychotique qu'elle s'amuse à jouer dans Poudlard. Et alors qu'elle arrive en bas des escaliers de la Volière, elle ne peut s'empêcher de sourire en voyant les cheveux blonds de sa meilleure amie. Ariel ne se fait pas prier et lui saute littéralement au cou pour la serrer dans ses bras, quitte à l'étouffer un peu au passage. « Bonsoir. » murmure-t-elle avant de déposer un baiser sur la joue de son amie et qu'elle l'entraîne dans la tour, montant au sommet de la volière. Peut-être qu'elles pourront s'échapper sur le toit ? Elle n'est pas sûre de résister trop longtemps à côté de ces bestioles. Sauf qu'en arrivant à l'intérieur, il y a déjà une élève de sixième année, une né-moldue fraîchement sorcière. La brune hausse un sourcil et entre d'un coup, faisant sursauter l'élève alors qu'elle lance : « Malheureuse, tu ne vas pas rester dehors un soir de pleine lune quand même ? Serais-tu folle ? »

« Qu'est-ce qu'on s'emmerde dans ce château »
D'un revers de bras elle envoie valser les pièces de l'échiquier tout moldu qu'il était, y'avait rien qui se passait sur la table parce que le cavalier ne coupait pas la tête du roi pour signaler un échec et mat sanglant. Trop mou, trop pathétique et surtout trop moldu. Mais c'était probablement le prix à payer quand on est envahi par ces pauvrets adorablement naïfs ; entre échiquiers mornes et odeurs de peur, on jonglait maladroitement. Incompréhensible. L'attache dans les cheveux sauvages de Némésis saute et s'écrase sur le sol. Elle bondit grossièrement, fait voler une pièce du jeu sous le nez de son partenaire et hop, en pleine narine. Elle glousse puis soupire. Dans sa tête elle compte 3 … 2 … 1 … « Si je te choppe Graham ! » faudrait déjà qu'il puisse la chopper pour ça. Elle s'engouffre dans le dortoir des filles et la course affolée du pauvre Serpentard s'arrête juste à l'entrée. Il va faire quoi, il va camper ? Haha. Ce soir, c'est la pleine Lune, indiquait son petit calendrier animé par des photos à faire froid dans le dos. Ce soir, elle invite la Reine de Poudlard à venir la rejoindre dans sa petite ronde nocturne pleine lunaire. Comme ça, elle pourra l'escorter -sait-on jamais- et surtout, elle pourra passer du temps avec elle. Depuis qu'elles se connaissent, ça a toujours marché entre elles, elles et Phoenix et ça marchera toujours, parole de Némésis.

Elle trottine gaiement dans le château ; un morceau de papier où elle avait griffonné quelques indications pour Ariel, pour qu'elle vienne transformer Poudlard en repère pour un loup-garou affamé. C'était tellement risible de voir tous ces idiots de moldus s'affoler pour un rien -sans compter Reagan et sont impulsivité notable-, frissonner et trembler ; on pourrait les tenir prisonnier dans une salle qu'ils supplieraient probablement à genoux … comme des amours d'ignorants qui n'ont aucune notion de ce que signifie ''monde magique''. Pour Némésis, ce n'est qu'une façon de plus de se faire une bonne partie de rigolade.

Pourquoi la volière ? Oh juste parce qu'elle doit par la même occasion envoyer un stupide hibou à ses parents. Comme quoi elle n'a pas perdu de poids, elle saute pas de repas et blabla … en plus il y avait un placement stratégique, un peu. Disons qu'on est haut dans Poudlard ; les cris sont à peine perceptibles et ça donne cette impression de lointain … cette impression qui fait dresser les poils sur la nuque et couler une goutte de sueur froide dans le dos. Et ça, Némésis savoure pleinement, même si elle peut pas voir, elle l'imagine, elle entend les conversations dans les couloirs, le lendemain et elle se félicite d'être aussi ingénieuse. Évidemment, rien ne vaut une soirée pleine-lune avec Ariel, c'est tellement orgasmique de faire peur aux moldus avec une fille aussi spéciale que Ariel. Elle et son frère, ils étaient des rares personnes qui la connaissaient depuis les roulés-boulés dans la boue et les croûtes sur les coudes -non pas qu'elle n'en ait plus. Ils sont à croquer et croyez-le ou non, elle en connaît un rayon sur les personnes à croquer.

La nuit est presque là, le soleil joue encore avec la Lune. Némésis garde une robe légère et enfile des bottes plates pas trop montantes, juste de quoi être à l'aise dans ses mouvements. Bruyante elle dévale les escaliers de son dortoir, donne un coup de main dans les pions de l'échiquier et fait un clin d’œil à son unique témoin qui lit tranquillement sur le fauteuil où elle fait semblant d'aiguiser ses ongles -disons qu'elle a pris un temps fou à les laisser atteindre cette longueur potable, rien que pour l’événement de ce soir. Ainsi, elle trottine un peu, ralentit, guette, marche à reculons et saute parfois dans les couloirs pour traverser le grand château en quête de la volière -notons qu'elle a déjà oublié qu'elle devait envoyer une lettre à ses parents.
Elle s'arrête en bas des escaliers de la volière où elle attrape une boucle dorées, bâille ouvertement et s'étire dans tous les sens ; ce soir, c'est LE soir du mois. LA grande nuit où la créature qui est en elle va pouvoir ramper dans les couloirs -évidemment, la ressemblance s'arrête aux bruits de grondement qu'elle sait produire avec sa gorge habituée. Et puis alors qu'elle enfonce ses mains dans ses cheveux, elle sent quelqu'un la serrer à l'étouffement. Un peu plus grande, la peau toute douce et une odeur sucré, c'est Ariel. Qui d'autre de toute façon, elle lui avait donné rendez-vous non ? Des fossettes d'euphorie creusent son visage et comme pour encourager l'étreinte la voix d'Ariel lui adresse un bonsoir. Pas besoin de se faire prier ; un baiser sur la joue et elle l'entraîne déjà dans la volière où elles tombent nez à nez avec leur première victime. Némésis fait un sourire malicieux et tourne sur elle même. « Malheureuse, tu ne vas pas rester dehors un soir de pleine lune quand même ? Serais-tu folle ? »

Elle lâche un rire horrifiant et attrape la main de la pauvre élève qu'elle connaît de vue pour être en cours avec elle. Elle tourne autour et renifle avec des imitations pathétiquement réalistes. Elle fait son cinéma pendant quelques secondes pour que le pauvre moldue frissonne légèrement puis elle s'arrête et se mord la lèvre. Dans un geste vif elle pince ses deux entre ses doigts et rit de plus belle. « Elle est toute joufflue, miam. » elle se frotte le ventre et retrouve une expression sérieuse et sèche. « Rillettes de Poufsouffle joufflue sur son lit de plume de chouette, accompagné d'une bonne dose de … » elle plonge sa main dans une poche dissimulée dans sa robe et en sort une sauce volée dans les cuisines le veille au soir. « Sa délicieuse sauce aux champignons, tu savais que c'était la saison des morilles ? » elle lèche ses lèvres et la pauvre fille blanchit. Elle lui fait un clin d'oeil et là, elle file par la porte et on n'entend plus que ses pas raisonner dans le couloir … qu'elle courre, la prochaine fois elle la choppera et lui mordra le bras, elle aura encore plus peur. Elle regarde Ariel avec un sourire bourré de mauvaises intentions. « J'ai jamais vu quelqu'un détaler aussi vite. Pouah ça pue ici ! Ce soir, il faut qu'on intercepte les oisillons en plein vol. » elle écrase son poing dans sa paume. « Les soirs de pleine Lune, y'en a toujours qui se prennent pour des aventuriers et qui font les fous dans le château, je pense qu'on va pouvoir en faire blanchir plus d'un. » elle caresse son menton et file vers Ariel à toute vitesse. « Je pense même qu'on peut leur faire avaler un mensonge de plus, t'es une vraie sorcière et t'es immunisée, puis comme t'es spéciale et que t'es la Reine de Poudlard, tu peux me contrôler. » elle la serre dans ses bras menus et lui lèche la joue. « Genre j'suis ton -affectueux- chien de garde. »

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