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 london, we have a problem — noëlin

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MessageSujet: london, we have a problem — noëlin   london, we have a problem — noëlin Icon_minitimeJeu 10 Mai - 21:59

london, we have a problem

novembre 2011 —
« Non, je bougerais pas. Enfin, pas tout de suite. » Perché sur ses jambes décharnées, le dos collé au mur, Leo croisa les bras contre son torse et soutint le regard polaire que lui adressaient deux aurors en charge de la sécurité. À quelques pas de là s’élevait la porte du bureau de la nouvelle ministre, une barrière infranchissable sans doute parée contre toutes les intrusions possibles. « Vous ne pouvez pas rester ici, » répéta sèchement un homme, dont les doigts s’étaient resserrés autour du manche de sa baguette. La frimousse indifférente de Leo se tordit en une grimace narquoise, tandis que ses iris glissaient sur l’embout du morceau de bois. Avait-il sincèrement l’air d’un déséquilibré ? Ou ne s’en rendait-il pas compte ? Sa silhouette longiligne et fragile impressionnait-elle à ce point, songea-t-il ironiquement ? Sous ses vêtements difformes, il n’était qu’un sac d’os. « Ouais mais non, je dois aller chevaucher des licornes avec madame la Ministre. Demandez-lui. » Cette fois-ci, il distingua distinctement une veine palpitante apparaître sur la tempe du second auror. Et intérieurement, Leo perdait patience. Il s’était faufilé au Ministère dans la matinée en se mêlant à la foule d’employés et maintenant qu’il était devenu persona non grata auprès de certains gardiens – surtout au niveau du Département de contrôle et de régulation des créatures magiques –, atteindre le bureau du ministre relevait d’une filature digne d’un examen d’auror en devenir. Vingt minutes qu’il était planté là, à garder ses yeux rivés sur cette porte qui s’ouvrait et se refermait sans jamais dévoiler le visage mutin de leur tout nouveau ministre. Et dix minutes qu’il tentait vainement de retarder une sortie musclée du Ministère.
Un ensemble hétéroclite de voix retentit à quelques mètres, attirant trois paires d’yeux vers le fond du couloir. « Je vous laisse les gars ! Il fila à toute allure vers l’origine du brouhaha, les deux hommes sur les talons. Madame Rosenfeld ! » Il héla, rattrapé par les cerbères qui lui agrippèrent brutalement les bras. Mais on ne retient pas un loup enragé. « Je vous ai soutenue pour ce poste mais… (il continuait de se débattre comme un beau diable sous une assistance médusée) mais dans toutes les promesses faites, j’crois pas en avoir entendu une sur les… PUTAIN, TU ME LÂCHES ? (merde à la fin, il n’était qu’un poids plume.) … sur nous, les loups-garous. » C’était armé d’espoir qu’il se rendait au Ministère. Et c’était avec l’énergie du désespoir qu’il s’adressait à cette femme inaccessible, hébétée par ce taré surgi de nulle part. La rage qui l’animait autrefois s’étiolait, se fatiguait, et même s’il était parvenu à décrocher un poste à Poudlard, il ne lâchait pas son association, ce qui lui avait sauvé la vie. « Vous avez des enfants ? Comment réagiriez-vous s’ils étaient attaqués, contaminés, par quelqu’un complètement inconscient de ses actes ? Qui condamneriez-vous ? » Mais ses cris-là se perdirent tandis que les aurors l’entraînaient vers la sortie. On lui colla même une amende de quelques centaines de gallions pour harcèlement.


aujourd'hui —
Flanagan n’aurait jamais songé à se trouver une alliée en la personne de Noëlin Rosenfeld, surtout après ce spectacle accablant et la façon frisant l’irrévérence dont il l’avait abordée ce jour-là. Mais je n’avais rien à perdre. Ni la dignité, ni la fierté. Leo s’était acharné à faire reconnaître officiellement les Cabots Anonymes, une association qu’il avait fondée il y a presque un an de cela, et s’était violemment heurté à la peur du sorcier face à ce qu’il ne contrôlait pas. La lycanthropie ne se ressent pas uniquement lorsqu’une lune ronde, pleine et argentée apparaît une fois l’astre solaire disparu. Elle suintait par tous les pores de la peau. Elle se manifestait dans le caractère, accentuait les émotions, grondait à l’approche de la date redoutée. Ce mal nourrissait les fantasmes et les légendes, mais au XXIème siècle, était-ce normal de subir les préjugés d’une société se réclamant tolérante ? La Ministre avait toutefois su faire la part des choses et de petit marginal glauque errant dans le Ministère, Leo s’était mué en ambassadeur de la cause lycanthrope. Plutôt pas mal, au regard d’un passé plutôt trouble.

D’ailleurs… il n’était pas censé la rencontrer aujourd’hui ? « Rhaaa… » La bouche pâteuse, le jeune professeur émergea difficilement de son bras engourdi, vautré en travers de… assis à son bureau ? Des mèches ébène voilaient son champ de vision flou. Il distingua de loin ses quatre chaudrons fumants, une épaisse pile de grimoires poussiéreux et deux ou trois copies d’élèves traînant ici et là. Raclant sa chaise sur les dalles anciennes, Leo tituba jusqu’à la porte, la tête dans la citrouille. Incapable de se souvenir pourquoi il s’était endormi sur le brouillon d’une de ses inventions foireuses et comment il s’était retrouvé à son bureau, alors qu’il était persuadé de s’être couché directement après le repas. Je vire schizo, grommela-t-il en cherchant des yeux le portrait qui le conduirait jusqu’à sa chambre, lui évitant ainsi d’être aperçu par les élèves. Arrivé à destination, il passa par la case douche froide, avant d’enfiler un t-shirt et un jean choisis à l’aveuglette, parmi le bordel qui encombrait son placard. Il ne tenta même pas de discipliner sa crinière sombre, ni de passer un coup de rasoir sur une barbe naissante. Après un bref passage dans la Grande Salle pour attraper une tasse de café noir, il traversa le hall du château, passa l’aqueduc où la brise matinale lui flagella le visage et transplana hors des limites de Poudlard, à quelques mètres de Pré-au-Lard.

« Salut les gars ! » Les gardiens de sécurité étaient impassibles, mais Leo, lui, était hilare. Depuis que Noëlin supportait sa cause et qu’il était libre de ses mouvements au sein du Ministère, il prenait un malin plaisir à narguer ceux qui l’avaient, de toutes les façons possibles et inimaginables, jeté hors des lieux. Pourtant, en approchant de la porte du bureau de la jeune femme, les commissures de ses lèvres retombèrent lourdement. Le problème lycanthrope lui tenait énormément à cœur, mais cette foutue affaire Fizwizbiz avait contrecarré pas mal de ses projets. Il s’était vu contraint de limiter l’exposition des Cabots Anonymes, d’arrêter les conférences et d’empêcher toute parution d’articles dans les revues non spécialisées ou trop publiques, telles que la Gazette du Sorcier. Il avait rencontré plusieurs fois Noëlin, mais ce serait leur premier rendez-vous après cette gigantesque plaisanterie. La discussion promettait d’être enflammée. Ses phalanges cognèrent doucement contre la porte qu’il entrouvrit en même temps. « Le loup préféré de ses dames est arrivé, » se présenta-t-il avec un sourire en coin, le visage à moitié glissé dans l’embrasure. Puis sans attendre, Leo s’engouffra à l’intérieur du bureau, la moue songeuse. « Je ne vais pas abuser de votre temps aujourd’hui, mais… mais de toute façon, on restera dans le sujet de l’affaire Fizwizbiz… Vous gérez ça comment ? » Mal, se doutait-il.
Putain, ce qu’il donnerait pour étrangler Mustard.
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Noëlin A. Rosenfeld
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MessageSujet: Re: london, we have a problem — noëlin   london, we have a problem — noëlin Icon_minitimeSam 19 Mai - 13:45

novembre 2011 ✻

Un an à présent, que Noëlin dirigeait la Grande-Bretagne magique. Un an que les affaires s'étalaient sur son bureau, qu'elle les réglait avec plus ou moins de brio, mais la population sorcière ne semblait pas se plaindre de son travail. Tant mieux, parce qu'elle donnait le plus d'elle-même pour parvenir à améliorer les conditions de vie de tous.
Ce matin-là, elle avait pris part à une réunion particulièrement harassante au sujet de quelques réformes sur la protection de Poudlard. Et malgré la présence du très sexy directeur de l'école magique, cela n'avait pas été fort intéressant. Elle s'était juste amusée lorsque l'un de ses conseillers avait avancé l'idée de remplacer l'actuel directeur et que ce dernier l'avait suspendu au plafond par les pieds. Fort sympathique. Ils s'étaient donc quittés en bons termes et Noëlin avait repris la direction de son bureau, quand soudain, un hurlement. On l'appelait. Elle vit un homme courir vers elle, poursuivi par les hommes qui gardaient l'entrée de son bureau. Pire que Cerbère et les Enfers. Incrédule, elle regarda le jeune homme se débattre comme un beau diable et être tiré hors de sa vue.

<< Qui est-ce ? >> demanda-t-elle à l'un des hommes qui l'accompagnaient. << Un loup-garou qui cherche à s'entretenir avec vous par tous les moyens possibles. Mais il n'a rien à faire ici. Nous avons un département pour ce genre de... créature. >> Noëlin s'arrêta nette. Elle se tourna vers cet homme qui visiblement, n'avait rien compris à sa politique. << Jackson, veuillez débarrasser votre bureau et rendre les clefs de vos locaux pour ce soir, six heures. Je ne veux plus vous voir ici. Le jour où vous aurez compris la façon dont je vois les choses, peut-être aurez-vous de nouveau accès au gouvernement. Jusque là, DÉGAGEZ LE PLANCHER ! >> Éberlué, l'homme n'avait pas dis un mot ni fait un geste jusqu'à ce que Noëlin entre dans son bureau et en claque la porte.

aujourd'hui ✻

Cinq heures. Depuis cinq heures, Noëlin était penchée sur un rapport de l'Affaire Fizwizbiz. Ses aurors faisaient du bon boulot lorsqu'il s'agissait d'arrêter les méfaits et crimes sorciers. Mais pour ce qui était de ce Mustard, ils pataugeaient littéralement dans la mayonnaise. Ou dans la moutarde... La jeune femme s'étira, se frottant les yeux. Elle se laissa aller contre le dossier de son fauteuil en cuir et, attrapant la tasse de thé fumant posée sur son bureau, elle se retourna pour faire face à l'immense baie vitrée qui surplombait les locaux du ministère. D'un coup de baguette, la vue des bureaux devint une splendide image de mer. La côte est américaine. Boston. Elle y avait fait ses études et parfois, il lui arrivait de se souvenir avec délice de ces années où la magie avait presque été proscrite de sa vie et où elle était devenue comme tous les autres pensionnaires de la prestigieuse université. Elle y avait vécu des années mémorables et y avait rencontré le père de ses enfants.

Elle prit une gorgée de son thé. La porte s'ouvrit et une voix familière emplit la pièce. Léo. Noëlin se retourna et lui sourit. << Je suis enchantée de vous voir, Leo >> dit-elle en lui proposant de prendre un verre au bar installé à l'autre bout de la pièce. << Ah, l'Affaire Fizwizbiz... Si je pouvais avoir cet homme, ce Mustard, sous la main, j'aurais deux mots à lui dire avant de lui tordre moi-même le cou >> répondit-elle à la question du jeune professeur. << Pour l'instant, je gère. J'ai vu le ministre moldu et nous avons longuement discuté de cette affaire, concluant qu'il fallait faire quelque chose. Cela, n'importe quel imbécile l'aurait compris. Mais le problème, c'est que nous ne savons pas vraiment quoi. Des jeunes moldus se retrouvent envoyés en septième année à Poudlard alors qu'ils n'ont jamais eu de pouvoirs. Vous imaginez ces nouveaux sorciers passer leur permis de transplanage ? Les désarticulations sont légions depuis cette affaire ! Le directeur Longfellow ne sait plus trop comment régler ce problème... Cela n'affecte-t-il pas trop les loups-garous ? >> s'enquit-elle.
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MessageSujet: Re: london, we have a problem — noëlin   london, we have a problem — noëlin Icon_minitimeSam 26 Mai - 16:46

Alors qu’il refermait la porte derrière lui, Leo afficha une mine surprise en découvrant la baie vitrée enchantée, qui ne donnait pas sur le triste paysage ministériel mais sur la côte est-américaine. Cela dit, impossible de reconnaître la ville, au grand désarroi de sa curiosité dévorante. Suivant le signe de la jeune femme, Leo lorgna le bar sans oser s’y diriger, ni avouer qu’il « ne buvait plus ». Ou du moins, qu’il évitait de se servir un verre ailleurs que dans un bar ou chez lui. Il compensait par la cigarette, se promettait ensuite d’arrêter et de jeter son tabac, puis succombait à l’appel de la nourriture. Normal. Poliment, il déclina l’invitation et s’approcha de la baie vitrée, en écoutant attentivement Noëlin. Il ignorait comment ce petit bout de femme réussissait à maintenir le monde magique à flot, tout en accordant son attention à des petites organisations comme la sienne - chose pour laquelle il lui serait indéfiniment reconnaissant. Et elle était charmante par-dessus le marché. Il lui adressa un sourire pataud lorsqu’elle évoqua la scolarité des anciens moldus. « Je ne sais pas pour mes collègues, mais je me débrouille pour les mélanger aux sorciers de naissance… Il ne me reste plus beaucoup de chaudrons cela dit. » Et sa patience déjà inexistante était mise à rude épreuve. Bien que réticent à l’idée que ces nouveaux sorciers intègrent Poudlard, Leo s’efforçait de les plonger au cœur du programme, aussi dur soit-il, et ne mettait personne sur la touche. Les conséquences ne se firent pas attendre : explosions diverses, brûlures, furoncles… Les potions étaient devenues un sport extrême dont lui-même peinait à sortir indemne. Un rictus amusé étira un court instant ses lèvres, bien que le moment soit mal choisi pour rire de la situation. Comment était-il censé préparer des moldus aux ASPICS ? Et d’ici là, Mustard ressurgira-t-il ? Il gratta distraitement le bout de son menton grignoté par un début de barbe. « Cependant, ils mettent énormément de bonne volonté dans tout ça. À Poudlard, ils sont encadrés et confrontés à des gamins de leur âge, ça joue sur leur comportement. » Leo n’était pas un pédagogue dans l’âme, mais il avait un contact facile avec ses élèves et tâchait de se mettre à leur place. Une grimace déforma les traits fins de son visage marqué. Si confiants de leur secret, les sorciers avaient tous été pris de cours par l’affaire et ils payaient les conséquences d’un problème qui n’avaient jamais effleuré leurs esprits. Sans parler du problème des trafics de baguettes ou des agressions contre les sorciers.

Et les loups-garous. Le cabot garda sa bobine basse et commença à marcher à travers la pièce, ses iris myosotis braqués sur le bout de ses vieilles godasses délacées. Dépassé par la situation, Leo n’espérait pas que Noëlin règle la situation d’un coup de baguette, surtout pour une minorité de la population. Il tenait juste à la prévenir. Les attaques reprendraient lentement, l’encadrement se relâcherait, les lycanthropes céderont à la peur du rejet, de la marginalité. Face à ces jeunes moldus pour qui la magie était un jeu, il se sentait désarmé et apeuré à l’idée que l’un d’entre eux ne pointe un doigt accusateur vers lui. « J’ai parlé avec mon vice-président, lâcha-t-il après un instant de silence, ou plutôt président par intérim on va dire, et nous avons tout suspendu : la presse, les conférences publiques… Retour à la case départ en gros. Le problème dépasse ce que nous avions prévu. » La mine assombrie, Leo enfonça subitement ses poings au fond de ses poches. Chaque fois qu’il croisait le regard de Mustard dans les journaux ou sur les avis de recherche, il était pris de pulsions meurtrières. Du jour au lendemain, ce mec avait ruiné près de deux ans de lutte acharnée contre une discrimination vieille de plusieurs siècles. Flanagan appelait ça la « lycanthrophobie » en osant parfois un rire jaune. Il refusait maintenant que les Cabots Anonymes apparaissent dans la Gazette, et cette décision lui avait énormément coûté. Il avait littéralement agressé les plus hauts responsables du Ministère des mois durant et pourquoi, finalement ? Pour tout arrêter à cause d’une raclure ? « Je ne suis pas un spécialiste du monde moldu mais j’ai entendu parler du… euh… cinéma et la façon dont ils se sont emparés de cette légende… C’est plutôt incroyable. » On frise le ridicule et en même temps, une terrible réalité. Leo n’était pas familier de « leur » monde. Il avait grandi entouré de magie et derrière un patronyme dissimulant de vieilles légendes à propos de mages blancs ou gris ayant serpenté à travers la lignée aujourd’hui mêlée des Flanagan. Dans cet autre monde technologique, les gosses carburaient aux jeux vidéo et aux films, comme lui avait expliqué un ami né-moldu.
« Énormément de sorciers continuent d’avoir des préjugés sur la lycanthropie. Cela dit, c’est ancré dans notre culture, alors que pour les moldus, c’est un mythe glamourisé par les médias. J’imagine que certains ont été mis au courant, mais la véritable question est : que feront-ils lorsqu’ils y seront confrontés ? L’apprendre par la bouche d’un ami ou le lire dans un grimoire scolaire, c’est autre chose que regarder un monstre dans les yeux. » Cracha-t-il avec dédain. Pas la peine de se voiler la face. Lorsqu’il était adolescent, Leo se moquait des lycanthropes, il n’en côtoyait pas, mais après son agression et cette étreinte brisée avec la mort, le jeune homme avait développé une haine farouche à leur égard, envers lui-même. Et aujourd’hui encore, il peinait à s’accepter. « On dirait Manhattan. » Lança-t-il distraitement, le nez levé vers la baie vitrée.
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Noëlin A. Rosenfeld
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MessageSujet: Re: london, we have a problem — noëlin   london, we have a problem — noëlin Icon_minitimeJeu 21 Juin - 15:05

Noëlin n’insista pas lorsque Leo déclina avec politesse le verre qu’elle lui offrait. Elle l’écouta lui parler de la façon dont il gérait l’arrivée massive de nouveaux élèves. Il semblait se débrouiller plutôt bien, contrairement à certains professeurs qui s’étaient plaints à elle du nombre trop important d’élèves dans leurs cours. Elle avait passé la semaine dernière à discuter avec le directeur de Poudlard, pour tenter de trouver un moyen de régler cette fâcheuse histoire. Elle ne pouvait décemment pas laisser à tous ces nouveaux sorciers le soin de découvrir tous seuls leurs nouvelles capacités ! Elle se devait de leur permettre à tous une éducation digne de ce nom, comme pour tous les sorciers de naissance.

« Cependant, ils mettent énormément de bonne volonté dans tout ça. À Poudlard, ils sont encadrés et confrontés à des gamins de leur âge, ça joue sur leur comportement. »
« Je vous fait confiance pour les mettre à l’aise, Leo. J’avais pensé à une solution, mais je dois encore en parler avec le directeur. Je vous la soumettrai lorsque le conseil d’administration de l’école devra la voter » dit Noëlin. Elle avait songé à proposer de rallonger les études des nouveaux sorciers, pour leur permettre d’en apprendre autant que leurs camarades, sans avoir à ingurgiter sept années de cours en une seule, pour les jeunes de dix-sept ans qui se retrouvaient à préparer leurs ASPIC aux côtés d’élèves étudiant la magie depuis leurs onze ans.

La réponse de Leo au sujet de la situation des loups-garous affecta la ministre. Elle avait espéré que l’affaire Fiz’ ne poserait pas trop de problèmes à l’organisme du jeune homme mais visiblement, les dégâts de Mustard étaient bien plus étendus qu’elle ne l’avait imaginé. La remarque quant à la réception par le public moldu était comme un écho à ses propres craintes. Elle avait vu ces films présentant les loups-garous comme des monstres assoiffés de sang et incapables de se contrôler. Elle avait vu les horreurs que l’imaginaire moldu pouvait créer. Et elle avait peur pour les loups-garous britanniques. Elle avait tant aidé Leo et son association, qu’elle croyait que leurs efforts allaient payer. Et, alors que le public sorcier commençait enfin à accepter ces créatures comme égales, l’affaire Fiz’ venait tout faire capoter, renvoyant tous ces efforts à néant. Retour à la case départ.

« Dès que cette histoire sera terminée, je vous promets que je mettrai votre association dans mes priorités, Leo. Nous organiserons des colloques et je vous prêterai des locaux du ministère, pour que tous les sorciers puissent y avoir accès » promit Noëlin en posant sa main sur le bras du jeune professeur de potion, le regardant droit dans les yeux. Elle voulait qu’il voit qu’elle était sérieuse et qu’elle tiendrait sa promesse. Elle avait promis beaucoup de choses, pendant sa campagne et elle essayait de mettre en œuvre le plus de vœux formulés par ses électeurs. Mais tout n’était pas si aisée que cela à imposer dans les mœurs. Elle avait beau être la ministre de la magie, toutes les cartes n’étaient pas entre ses mains. Les accords avec le ministre britannique moldu posaient une grande barrière.

« On dirait Manhattan » dit Leo en regardant la baie vitrée magique.
« Vous n’êtes pas loin. C’est Boston, la ville où j’ai fait mes études » ajouta Noëlin en faisant disparaître l’écran. Les bureaux réapparurent dans son champ de vision. Elle se leva et s’approcha de la baie vitrée, les mains derrière le dos. « Avez-vous une solution à me proposer quant à l’annonce de l’existence des loups-garous au public moldu ? Le premier ministre de Grande-Bretagne refuse d’entendre raison. Il est persuadé que ce ne sont que des contes de bonnes femmes. Pourriez-vous m’accompagner lors d’une de mes visites pour lui expliquer ? » demanda-t-elle en se retournant vers Leo. « J’aurais préféré ne pas vous impliquer dans cette affaire, mais je pense que personne d’autre que vous ne pourra mieux expliquer à cette tête de nœud les risques que comporte l’ignorance » dit-elle d’une façon véhémente. Elle n’appréciait pas le ministre moldu qui, parce qu’elle était une femme, se croyait tout permis. Elle se rendit alors compte qu’elle venait de le traiter de tête de nœud… Enfonçant ses mains dans les poches de son pantalon noir, elle s’appuya contre le bord de la fenêtre. « Excusez-moi, je suis fatiguée » se justifia-t-elle. Mais elle n’avait pas à se justifier, car elle ne devait pas faire d’erreurs. Elle était humaine, mais elle était la ministre de la magie et elle avait le devoir de s’occuper du bien être de chaque sorcier et sorcière au Royaume-Uni. Peu importe le prix que sa santé devait payer.

Elle se pencha pour attraper sa tasse et la vida en une longue gorgée. Son thé était froid. Elle détestait ça. On frappa à la porte. Elle lança un ENTREZ tout en s'excusant auprès de son invité. Meredith, l'une de ses secrétaires, s'avança dans l'embrasure, jetant un coup d’œil penaud à sa patronne en remarquant qu’elle la dérangeait en plein rendez-vous.

« Pardon madame, je… euh je… »
« Vous avez un message à me transmettre, Meredith ? » demanda Noëlin en la rejoignant sur le pallier de son bureau. « Je suis en plein rendez-vous, alors si cela peut attendre, veuillez ne plus me déranger jusqu’au départ de monsieur Flanagan. »
« Mais… c’est à propos du premier ministre, madame. Il a envoyé ceci pour vous » dit-elle en tendant à Noëlin un télégramme, avant de disparaître en silence.

La ministre rejoignit son bureau et s’excusa auprès de Leo, tout en décachetant le pli. Il contenait une invitation du premier ministre britannique. Un dîner d’affaires, pour récupérer des informations sur l’affaire Fiz’, bien entendu… Noëlin y vit un excellent moyen de faire entrer Leo dans la confidence. Mais cette demande pouvait attendre la fin de leur entretien.
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MessageSujet: Re: london, we have a problem — noëlin   london, we have a problem — noëlin Icon_minitimeLun 2 Juil - 11:07

Ses yeux bleus restèrent accrochés un court instant à la côte étatsunienne avant de se poser sur le visage soucieux de Noëlin, plus attentif que jamais à ses paroles. Elle aurait pu reléguer Poudlard au second plan et se reposer sur Longfellow en ce qui concernait l’éducation, mais non. Elle participait à la vie du château comme si elle y était professeur, comme si tous ces élèves désorientés étaient les siens. À force d’être sur tous les fronts, Leo se demanda où elle trouvait le temps de dormir et de manger… de respirer, même. C’est du masochisme, songea-t-il. À l’état pur. Courir le risque d’être haï par une nation entière, de se heurter à l’obstacle, de frôler l’arrêt cardiaque, de se monter digne à chaque coup dur… il frémit. « Quel… quel genre de proposition ? » Interrogea le maître de potions, hésitant. Peut-être que c’était en rapport avec les diplômes, qu’il était impératif d’adapter aux capacités limitées de ces néo-sorciers. Cette inquiétude revenait régulièrement dans la salle des professeurs. Le brun sonda brièvement le visage de la jeune femme lorsqu’elle posa sa main sur son bras ; elle était fatiguée, épuisée même, mais elle se souvenait de ses promesses et ne pratiquait pas la langue de bois. Du moins, il l’espérait. « Dès que cette histoire sera terminée, je vous promets que je mettrai votre association dans mes priorités, Leo. Nous organiserons des colloques et je vous prêterai des locaux du ministère, pour que tous les sorciers puissent y avoir accès. » Il resta interdit. « Je vous suis tellement reconnaissant pour la confiance que vous accordez à cette association… bafouilla-t-il, pris de court. Un silence suivit la phrase inachevée. Le manque d’habitude l’empêcha de trouver les mots, alors il s’en remit à cette interruption teintée d’une gratitude muette. Un sourire confus se peignit sur son visage. Mon vice-président sera heureux, il commence à ne plus supporter que j’investisse son loft pour les réunions… » Quoique. Il éprouvait une telle satisfaction à exaspérer Julian à chaque fois qu’il débarquait chez lui sans prévenir qu’il s’abstiendrait de lui annoncer. Pour son plaisir personnel. De toute façon, Noëlin lui avait fait comprendre que ce ne serait pas dans l’immédiat et il ne comptait pas pinailler.

Boston. Titillé par la curiosité, il garda ses questions pour lui et se laissa distraire par la présence d’un paquet de cigarettes encore emballé de plastique qui occupait une des nombreuses poches de son blouson en cuir. Ses sourcils se froncèrent légèrement. Quand Mustard croupirait derrière les barreaux, il se permettrait de gaspiller le temps en futilités. Pour l’heure, il s’éloigna de la baie vitrée enchantée et partit s’asseoir sur une chaise, méditant sur cette question tant redoutée : l’annonce. L’angoisse de l’annonce. Ses billes bleutées scrutaient le bureau de la ministre, détaillaient le plafond, puis retombèrent brutalement sur ses pieds, mais aucun mot ne franchit la barrière pincée de ses lèvres. Il en parlait, de cette promesse de se dévoiler. Il en rêvait. Il avait imaginé tous les scénarios possibles et inimaginables, il s’était fait à l’idée que la peur était indélébile tout comme il croyait fermement en une éventuelle intégration. Les idées se bousculaient et se mélangeaient dans sa caboche, puis finissaient par se ressembler. « Nous réfléchissons toujours, confessa le jeune homme, grimaçant. Certains souhaitaient organiser une manifestation, et après y avoir songé, j’ai refusé. Ça pourrait facilement dégénérer… Il connaissait des lycanthropes, profondément blessés par la société, qui s’empareraient de l’occasion pour semer la pagaille. Noëlin se fiait à lui, il était hors de question que cela change. Sans son soutien, il serait obligé de laisser tomber les Cabots. La solution classique serait de passer une conférence de presse, des témoignages… Que tout soit cadré et montre que nous sommes des individus civilisés, pas des bêtes assoiffées de sang ou recluses dans une grotte. » Il se pencha légèrement en avant et posa ses coudes sur ses genoux, pensif. Sans parler des loups-garous effrayés à l'idée d'être outés sans l'avoir demandé. Mais c'était un autre problème, et il préférait que personne ne s'en mêle.

Leo arqua un sourcil en écoutant Noëlin qui ne paraissait pas porter le Premier Ministre moldu dans son cœur. Ses iris clairs s’écarquillèrent, sous le coup de la surprise : le « tête de nœud » acheva de lui arracher un ricanement. Manifestement, leurs rapports n’étaient pas au beau fixe, restait à savoir de quel coté l’antipathie était la plus forte. Pour parcourir de temps à autres la presse des non-sorciers, le nom et le visage du leader moldu ne lui étaient pas inconnus mais il n’aurait jamais imaginé le rencontrer en personne. Et non content d’être un loup-garou, il fallait qu’il soit le fils d’un ancien dirigeant de l’IRA. « On ne peut pas lui en vouloir, digérer l’existence de la magie ne doit pas être facile, alors l’existence des créatures de légende… Mais je vous y accompagnerais volontiers. » Se reprit-il, intérieurement honoré par une telle proposition. Pas de quoi se pavaner pour autant. « Je crois que vous avez toutes les raisons du monde pour être fatiguée, ne vous excusez pas pour ça, surtout à un loup-garou qui s’endort sur son bureau les jours de pleine lune… » Ajouta-t-il, souriant. « Vous avez les épaules assez solides pour gérer un pays en pleine crise. » Leo avait un lourd casier judiciaire, il ne respectait pas toujours la hiérarchie, il avait provoqué des esclandres mémorables au Ministère, mais il croyait en Noëlin et avait placé en elle une ferveur qui jusqu’alors ne s’était pas démentie. Malgré son pouvoir et l’autorité qu’elle inspirait, elle parvenait à garder la tête froide, à rester accessible. Deux qualités lui faisant défaut ; le brun avait démontré plus d’une fois qu’il était incapable de faire bonne contenance. Il se retourna en entendant la porte, découvrant le visage embarrassé d’une secrétaire. La main posée sur le dossier de sa chaise, Leo observa le bref échange qui eut lieu entre les deux femmes et lorgna l’enveloppe, avant de se gifler mentalement ; quel fouineur. « Un énième message très officiel sur ces maudits bonbons ? » Lança-t-il, en jouant avec sa fermeture éclair. « Il ne manquerait plus que des sorciers s’amusent à entraîner les moldus… » Le marmonnement n’était destiné à personne en particulier, mais cette pensée effrayait Leo. Le marché noir des baguettes illégales des uns, les mauvaises intentions des autres… Les gamins étaient protégés à Poudlard, mais les adultes ? Il mordilla l’ongle de son pouce, songeur.
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london, we have a problem — noëlin

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