Robin exultait. Ce match avait été parfait, l'équipe de Serdaigle avait écrasé celle de Gryffondor avec presque 300 points d'écarts. Et s'il n'avait pas été non plus l'homme du match, il devait avouer qu'il se sentait bien. Aucun cognard, aucune blessure... C'en était même trop beau pour être vrai ! Le temps avait été parfait, le ciel parfaitement dégagé et un léger vent qui aidait les Serdaigle à pousser au maximum leurs balais vers les buts adverses. Les batteurs avaient été parfaits, de même que l'attrapeur et tous les autres joueurs. L'entrainement intensif avait porté ses fruits, et la pression qui pesait sur leurs épaules s'était envolée au moment où ils s'étaient envolés. Le reste avait été du plaisir. C'était ça, un vrai match de Quidditch. Enfin, quelque chose chiffonnait quand même Robin... Phoenix. Le batteur des Gryffondor avait agi bizarrement avec lui, une fois de plus.

Robin était un peu perplexe quand au comportement du garçon. Il savait que Phoenix l'admirait, ce qui le mettait mal à l'aise. Il aimait que l'attention se porte sur lui, parce qu'il s'en fichait et ne se prenait pas au sérieux. Mais le mec était vraiment sérieux, lui. Robin ne s'en plaignait pas non plus, il était sympa, et ils échangeaient beaucoup par rapport au Quidditch. Phoenix avait toujours de bonnes astuces pour lui, et semblait beaucoup l'observer dans ses matchs, c'était pratique d'avoir un avis sur ce qu'il faisait dans le feu de l'action. Mais cela restait quand même un peu perturbant, sans que Robin puisse expliquer clairement pourquoi.

Robin chassa ces pensées de sa tête, il aviserait plus tard. Lançant son poing vers le ciel, il fit un dernier looping avant de piquer tranquillement vers le sol pour se poser avec ses coéquipiers qui étaient déjà presque tous pied à terre. Il ferma les yeux et une dernière fois avant de descendre de son balais, savoura les encouragements de la foule. Sautant au sol près de se camarades, il prit part à l'euphorie de la victoire qui les avait saisi, criant, sautant, riant, distribuant des bourrades et des tapes sur les fesses. Oui, c'était une belle journée !

- Robin, c'était génial, le dernier but que t'as mis... Excellent !
- Venez les gars, y a des bièraubeurres dans la salle sur demande, ce soir on fête ça.
- Bon boulot les batteurs, on s'en est tiré sans une égratignure !

Robin était aux ange, dans le petit cercle qui se formait tout le monde était heureux de ce match. Mais Robin guettait la dernière personne à descendre de son balai. L'attrapeuse star de son équipe, Ariel. Bon, soyons honnête, Robin en pinçait un poil pour la princesse. Un poil. Mais il était avant tout son coéquipier, et cela venait avec quelques petits avantages non négligeables et tout à fait innocents...

- Yeah, Ariel !
- Tu as tout déchiré là haut Ariel ! On les a écrasé, c'était magnifique comme tu as attrapé le Vif !

- Bien joué Princesse !

Et dans un grand sourire, il lui claqua les fesses, comme il avait l'habitude de faire avec tous les autres coéquipiers. Et pendant le dixième de seconde où sa main était sur ses fesses, il prit soudainement conscience, presque avec horreur de ce qu'il était en train de faire. Il pouvait mettre autant qu'il voulait des mains aux fesses de ses coéquipiers masculins, c'était courant, ça entretenait la bonne humeur...
Mais Ariel ? Non seulement c'était une fille, et en plus... C'était Ariel ! Robin ne pouvait nier qu'il appréciait énormément la jeune fille. Et qu'elle lui plaisait énormément. Elle était intelligente, brillante, et avait un réel esprit d'équipe, elle était excellente dans tout ce qu'elle faisait, encore plus lorsqu'il s'agissait de quidditch, et surtout, pour ne rien gâcher, elle était sacrément jolie.

D'ailleurs, tout le monde se faisait des idées sur eux, et Robin savait qu'ils encourageait les rumeurs à ce sujet. Ils étaient si soudés, et Robin avait toujours une attitude frisant le play-boy avec elle, à flirter. Il ne pouvait pas s'en empêcher, et en même temps, cela n'était pas sérieux. Enfin, ça ne l'était pas ? Du moins, c'est ce qu'il voulait faire croire. Il y avait bien eu quelque chose, mais c'était devenu un sujet tabou et Robin essayait de sortir cette nuit avec elle de son esprit. Du moins, ce dont il se souvenait.
Mais là, son esprit était allé trop vite, et c'était comme ça que ça finissait. Dans l'euphorie, avec sa main sur ses fesses.
L'esprit de Robin était en train de surchauffer. Qu'était-il en train de faire et comment s'en tirer ? Il ne voulait pas mettre Ariel mal à l'aise, devant tout Poudlard, et en même temps, il ne savait pas s'il regrettait réellement son geste. Il allait la perturber, c'était certain. Que penserait-elle de lui maintenant ? Il ne pouvait plus jouer aux faux-semblants. Ariel se retourna alors, et Robin comprit ce qu'il devait faire. Il ne pouvait plus jouer. Il ne pouvait plus jouer avec son air détaché au beau gosse qui flirt avec l'attrapeuse talentueuse. Plus maintenant qu'il paniquait, rouge comme une pivoine.

Alors, sur un coup de tête, encore gonflé à bloc, profitant de l'adrénaline qui lui chuchotait à l'oreille qu'il était le roi du monde, il la prit par la hanche d'une main pour l'attirer contre lui et tout aussi soudainement que tendrement plaqua ses lèvres contre les siennes avant de l'embrasser comme il en avait envie depuis longtemps...
Elle allait le gifler, elle ne voudrait surement plus jamais le voir, elle serait surement folle de colère contre lui de lui imposer ça devant tout Poudlard. Ils étaient tellement bien tous les deux, Robin adorait entendre des rumeurs les plus folles les concernant alors qu'ils n'étaient partenaires qu'en vol. Robin se détestait, il avait l'impression de la trahir. Et c'en était fini de leurs jeux. Et surement de leur amitié. Avec tout ce qu'il jouait au dragueur, si elle avait été intéressée, elle serait venue, non ? Si elle ne s'était jamais manifestée, c'était bien qu'il ne l'intéressait pas. Alors Robin savoura chaque seconde, la gardant tout contre lui, l'embrassant comme elle le méritait, comme si il voulait déjà se faire pardonner d'avoir fait ça.

Robin allait prendre un râteau devant tout Poudlard. Oui, c'était vraiment une belle journée...

Un soupir ennuyé passe les lèvres d'Ariel lorsqu'elle voit Phoenix lancé un cognard vers un batteur de Serdaigle, comme si c'était un échange. Bon sang, frappe un peu vers les poursuiveurs, sur elle aussi. Ariel a envie de le secouer un peu par les épaules pour qu'il se rende compte, et finalement elle trace dans les airs, rapide et agile. Elle est concentrée comme jamais, cherchant le vif d'or des yeux. Et là, elle le voit, elle se glisse jusqu'à l'attrapeur de l'équipe adversaire, jouant au coude à coude, alors qu'un léger sourire dessine les lèvres de la Belle. S'il fallait user de son charme pour attraper le vif, elle n'allait pas se faire prier. Et ses doigts se referment sur la petite sphère d'or, lors d'un moment d'égarement de la part de l'attrapeur adverse. La brune a finalement a un immense sourire sur ses lèvres alors qu'elle arrête de voler, observant un peu l'équipe des Bleus qui finissent tous par crier, content de leur victoire. Une très belle victoire d'ailleurs. Alors que les balais amorcent des descentes vers le sol, Ariel reste encore un peu dans les airs, observant son frère du coin de l'oeil, un léger sourire se dessine finalement sur ses lèvres alors que leurs regards se croisent. Un regard qui veut en dire long, un regard qui veut dire ''ah je t'ai bien eu, bro' '' mais qui veut dire aussi ''tant pis, tu feras mieux la prochaine fois''. Un regard qui veut dire beaucoup, en somme.
Finalement la Serdaigle décide de rejoindre ses camarades au sol, et l'effusion de joie commence. Mais Mademoiselle Hemingway se contente d'un léger sourire en coin, suffisant. Oui, ils ont gagnés, et c'est tellement magique comme moment, la fierté qu'on éprouve. On a envie de crier partout, mais ce n'est tellement pas le genre d'Ariel, qu'elle se contente de prendre certains camarades dans ses bras graciles. Elle finit par sourire un peu lorsqu'on la félicite, avant de hocher la tête. « Merci » lâche-t-elle finalement alors que Robin arrive dans son dos et la félicite à son tour. « Bien joué Princesse ! » Princesse. Quoi de mieux pour flatter l'ego démesuré de la Belle, et qui pourtant ne répond et ne se retourne pas. Et là, comme dans un rêve ou un moment flou, un battement, elle sent une main sur ses fesses. Comme... Comme les mecs le font entre eux ? Sérieusement ? Ca fait moins rire la Princesse d'un coup, et ça fait perdre la subtilisé de ce surnom. Elle ne peut accepter ça. Et la voilà qui se retourne d'un bloc, dardant ses yeux acier sur Robin, prêt à le démolir comme il se doit, le remettant ainsi à sa place. Mais tout semble ne pas vouloir aller avec la demoiselle aujourd'hui.
La voilà, fulminante de rage, certainement prête à le gifler parce qu'elle est d'accord pour certains gestes avec Robin, lorsque son bras s'enroule autour de sa taille par exemple, ou qu'elle prend son bras en rentrant vers Poudlard après un match. Mais certainement pas une main aux fesses, comme il le fait avec l'un de ses dude. Vous comprenez, ça la blesse dans son ego de Damoiselle parfaite. Et Robin n'a pas finit de la surprendre alors qu'il pose sa main sur elle, l'attirant un peu pour l'embrasser. Ariel est surprise, même plus que ça, elle ne comprend pas ce qu'il se passe. Elle ne sait pas si Robin est complètement taré ou sous le coup de l'émotion de leur victoire. Si c'était ça, il fallait vraiment qu'il pense à faire quelque chose puisque ça n'allait certainement pas être le seul match qu'ils allaient gagner.
Prise au piège, Ariel ne sait même pas quoi faire, sa main qui voulait frapper se pose finalement sur le bras de Robin, sous les sifflements de leurs coéquipiers et autres membres de leur maison. Finalement elle exerce une légère pression sur ce bras, se hissant sur la pointe des pieds pour rendre le baiser au Serdaigle. Il voulait jouer ? Il avait trouvé la bonne personne, sans doute. Ce flirt amusait grandement la Belle, et puis Robin avait un certain charme, elle ne pouvait le nier. Dans sa mégalomanie, ça ne la dérangeait pas de l'embrasser devant tout le monde. Elle ne sait pas dans quoi elle s'embarque, ou du moins pas encore, et finalement elle glisse ses mains sur le torse du jeune homme, séparant leurs lèvres et elle se recule. Elle sait qu'elle va l'engueuler, mais le faire devant tout le monde reviendrait à perdre de la popularité. Oh Robin, attends qu'elle te coince dans un couloir.
Les iris qui se posent sur le Bleu et Argent ne présagent rien de bon, et encore moins l'étrange rictus sur les lèvres de la Belle. Mais voilà, il y a quelque chose qu'elle a oublié dans tout ça, c'est qu'il n'y avait pas que les Serdaigles, mais aussi des autres maisons, et surtout des Gryffondors. Alors qu'elle voit Phoenix derrière, elle sent son cœur se serrer un peu, priant pour qu'il ne l'ai pas vu faire. Si se conduire comme la plus grande bitchy de Poudlard ne la dérangeait pas, elle détestait en revanche le faire devant son frère. C'est clair, elle met une distance énorme entre Robin et elle, le repoussant avant de le foudroyer du regard, sifflant entre ses dents. « Mclane, sérieusement. » Elle préfère ne rien ajouter d'autre, ses yeux parlant pour elle.

Spoiler:

Gryffondor vs. Serdaigle, c'est un peu le match que Phoenix redoute toujours. Il est connu pour être le batteur sans foi ni loi de Gryffondor, qui balance des grosses prunes sur tout le monde, surtout quand ça devrait pas se faire, qui s'est souvent battu dans l'après match avec les autres joueurs, et en a envoyé un peu trop à l'infirmerie. Le Quidditch c'est un sport dangereux, surtout avec un garçon turbulent comme lui. Mais quand c'est Serdaigle, ce n'est pas pareil, et on dirait que la bête sauvage est redevenu un petit châton. En effet dans l'équipe de Serdaigle il y a son point faible, sa soeur Ariel. Et même, il y en a un deuxième, Robin, le mec un peu trop parfait, qu'il admire depuis son arrivée à Poudlard, et avec qui il rêve à des moments un peu plus intime...
C'est pourquoi pendant tout le match, il les a évité, frappant les autres joueurs, ou s'échangeant les cognards avec les batteurs adverses, empêchant un peu tout le monde de se faire taper. Où est passé Phoenix, le roi du chateau, le roi du terrain ? A peine descendu de son balai, alors que la victoire vient d'être attrappée par les doigts d'Ariel, Phoenix peut sentir le regard très mécontent de son Capitaine qui va surement lui faire un nouveau sermon dans les vestiaires. Il lui adresse un gros doigt d'honneur par la pensée. Il ferait quoi, lui s'il devait balancer un cognard sur sa soeur jumelle ? La famille, pour Phoenix, c'est sacré, peut-être un peu trop. Mais Robin, dirait-il, ça c'est moins excusable. l'équipe et les supporters vont finir par se faire des idées... Qu'ils se les fassent tiens, pense Phoenix, si ça peut l'aider à mettre le superbe poursuiveur des bleux et bronze dans son lit...
Mais... Mauvaise tactique. Parce que Robin n'a pas l'air du tout touché par l'attention que lui porte Phoenix, et l'insistance avec laquelle il le regarde parfois. Soit il ne s'en rend pas compte, soit il n'est pas intéressé... Oh non, ça ça l'embêterait. Et un Phoenix qui fait une crise, ça fait très peur. Vaudrait mieux pas qu'il y goute. Surtout que Phoenix fait tout pour lui éviter ses accès de colère en temps normal. Même quand il se rapproche un peu trop de sa soeur, il essaie de contenir sa jalousie naturelle. C'est un type bien après tout, non ?
Enfin, le match fini, alors que les Gryffondor vont s'enterrer dans un trou, et se bourrer la gueule en essayant de saboter le triomphe des Serdaigle, Phoenix, lui n'est pas tout à fait dans le même état d'esprit. Il n'a pas tout à fait l'impression d'avoir perdu, parce que si cette autre moitié de lui a gagné, lui aussi. Ils sont sortis du même ventre, en même temps, et on ne les a séparés qu'artificiellement. Au fond, Phoenix est convaincu que lui et sa soeur sont une seule et même personne, juste dédoublée pour rigoler. Je suis toi, tu es moi, nous sommes un, se disent-ils souvent. Alors, bien qu'ils ne soient aps dans la même maison, le triomphe de l'un rejaillit toujorus sur l'autre. Phoenix se dirige donc vers le petit groupe de Serdaigle qui acclame ses héros du jour. Il joue des coudes pour fendre la foule, et peu importe si sa cape rouge fait tâche au milieu. Il est prêt à se jeter sur sa soeur pour la serrer dans ses bras et la féliciter, quand...
Phoenix n'en croit pas ses yeux. Il reste bouche bée alors que Robin vient de mettre une grosse main aux fesses dans sa tête. Il va lui foutre une grosse tarte, c'est décidé. Ou pas. Phoenix reste figé, ne pouvant se résoudre à se jeter dans la bataille. Problème, il aime bien Robin, même s'il vient de franchir la ligne et de toucher à sa Reine à lui. Pourtant il se sent juste complètement floué par cette trahison. Il voulait Robin pour lui, et ce qu'il ne faisait que subodorer depuis quelques temps vient de se concrétiser : il drague Ariel. Tout le chateau ou presque sait que c'est dangereux. Croyait-il faire exception ? Bah un peu finalement.
Voila maintenant qu'il en rajoute, en roulant une méga pelle à Ariel. Phoenix va se jeter sur lui, c'est décidé. Peu importe s'il lui fout la honte en plein milieu du terrain. Mais... autre problème. On a beau être un chien fou, Phoenix a quand même un minimum de jugeotte. En effet, ils sont trop exposés ici, trop de gens pour les arrêter, de professeurs pour les punir et surtout d'autres gens pour se jeter dans le combat et défendre leur coéquipier. Phoenix reste donc complètement sans bouger, tremblant de rage, n'arrivant pas à trouver la bonne façon de casser la gueule à Robin. Ils ont le temps de faire tout leur truc, et même Ariel de s'amuser à lui rendre son baiser. Qu'est-ce qu'elle fout ? Hm peut-être qu'elle exauce un peu le rêve de Phoenix après tout. Parce que s'ils ne sont qu'un, ça veut dire que Phoenix est en train d'embrasser Robin...
Mais il suffit qu'Ariel le repousse pour que Phoenix soit convaincu à nouveau d'intervenir. Ses coéquipiers rouges ont le timing parfait quand ils font exploser la table pleine de Biéraubeurre et offrent une diversion pour que Phoenix vienne saisir fermement la main de Robin, et l'entraine à l'autre bout du terrain dans les vestiaires de son équipe. Il lève le poing, prêt à le foutre dans sa face, mais préfère le plaquer contre un des murs, bien fort, son bras contre son menton, sa main sur son un de ses bras, et tout son corps contre le sien. Oula, c'en est même chaud cette histoire. “ Si tu touches encore à ma soeur, je t'étripe. ” Celle-ci les a peut-être suivis. mais c'est une affaire à régler entre hommes, un combat de coqs, un combat pour sauvegarder son territoire. Phoenix, tu devrait vraiment arreter d'être ce connard infâme qui considère sa soeur comme sa propriété. Non c'est pas sa propriété, c'est sa moitié, et il ne fait que se défendre lui-même. Mais veux-tu vraiment te défendre de ce charmant Robin ?

Spoiler:

« Je... Je suis désolé, je ne sais pas ce qui m'a pris, je n'aurais pas du... » La Serdaigle inspire lentement, essayant de se calmer et de contrôler la claque qui veut partir. Evidemment, c'est beau de réfléchir après, et c'est ça le Capitaine de l'équipe ? Ariel n'en revient pas. Elle se retient de pousser un soupir et jette un coup d'oeil par-dessus l'épaule de Robin. Phoenix est là, évidemment, et plus rapide que n'importe qui, il attrape la manche du Serdaigle et part avec lui. Sérieusement ? C'est pas un peu poussé comme réaction, quand même ? L'Attrapeuse reste là, les bras croisés sous sa poitrine, ne sachant si elle doit intervenir ou non. Après tout ils étaient assez grand, non ? Sauf qu'il s'agit de Phoenix, et elle sait à quel point son frère peut faire mal lorsqu'il frappe. Un dernier coup d'oeil à la table de Bièraubeurre explosée et la moitié de l'équipe de Serdaigle qui se dirige en gueulant sur les Gryffondors, Slava en tête avec sa batte, et Ariel se décide. Elle rattrape les deux idiots et se stop à l'entrée des vestiaires. « Arrête de te mêler de la vie des autres ! C'est pas ta chose bordel, elle sait se défendre et faire ses propres choix ! » Il y avait une part de vrai dans les paroles de Robin, mais lorsque ce dernier frappe le Gryffondor contre le mur, Ariel détourne un peu son regard. Quels bande de crétins, c'est pas bon pour ce qu'elle a de s'énerver, mais avec ces deux là, comment rester calme ?
« Lâche mon frère. » lance-t-elle d'une voix froide. Oui, parce qu'à choisir la raison, ou voir son frère se faire tabasser, elle a vite choisit. Personne ne touche à son Prince, même si c'est pour défendre son honneur à elle, et puis merde, c'est quoi ces attitudes chevaleresques, on a bien fini avec ça depuis le Moyen-Âge. Alors qu'elle arrive aux côtés de Phoenix, elle plante ses iris d'acier dans ceux de Robin, attendant qu'il relâche son frère. Ca fait, elle se met entre les deux et pose sa main sur le torse du Serdaigle, relevant son regard vers lui. Ce n'était rien le baiser, rien du tout comparé au fait d'avoir posé ses mains sur Phoenix. Ouais, fallait pas tomber sur des jumeaux fusionnels, mégalomanes qui plus est. « C'est vraiment remarquable de défendre mon honneur comme ça, mais à part te faire passer pour un crétin McLane, ça ne change rien. » Parce que voilà, avec l'over-protection de Phoenix, elle n'a pas en plus besoin que Robin s'y mette, c'est ce qui frustre le plus la jeune femme. Pourquoi tout le monde pense qu'il faut la défendre ? Elle est redoutable, elle n'a pas besoin de la protection constante des mecs qu'elle connaît. Franchement.
« Et toi. » Elle se retourne vers son frère et le foudroie du regard, elle sent que la tempête va éclater comme il se doit, et c'est toujours étrange lorsque Ariel et Phoenix s'engueulent. Ils ont une haine démesurés, à croire que les deux peuvent se déchirer, se détruire complètement, et parallèlement la folle envie de se sauter dans les bras et de s'aimer encore plus. Les Hemingway, une grande histoire. Ca a toujours été Phoenix le tyran, alors ne vous étonnez pas de voir le regard assuré d'Ariel flanché un peu, prendre quelque chose de moins sûr. Mais elle se reprend, elle ne peut pas se laisser faire comme ça. « Arrêtes de vouloir me défendre comme ça tout le temps, je crois que je suis assez grande pour le faire toute seule, t'en penses quoi ? » Elle siffle, comme un serpent, elle est prête à frapper, parce que oui, c'est que sa main la démange. Et c'est bien sur la joue de Phoenix qu'elle s'abat. Bordel, Ariel, t'es toute détraquée. Dès que les doigts se retirent de la joue de son double, elle comprend sa connerie et se mord la lèvre. Merde, elle veut pas frapper Phoenix comme ça, elle le sait pourtant, c'est quoi ce qui tourne pas rond chez elle ? Et de la colère, elle saute à la tristesse, ses yeux se remplissent de larmes et elle n'arrive pas à détacher son regard du Gryffondor. Heureusement pour elle, Robin ne voit pas les larmes, ne voit pas la folie. Et Ariel aimerait faire quelque chose, bouger peut-être, mais elle n'arrive même plus, ses yeux plantés dans ceux de Phoenix. Elle aimerait le prendre dans ses bras, mais son corps ne répond plus, il n'a plus envie.

Spoiler:

Les Hemingway, c'est un sacré numéro. On en a dit beaucoup, des enfants gatés, des enfants-rois, des tyrans, des enfants dérangés, sans trop comprendre ce qui se passait. Il y a un truc qui cloche avec eux c'est sûr. Ils sont beaucoup trop proches pour que ce soit innocent, on se dit. Entre Phoenix le tyran qui se prend pour un bon roi, et Ariel la fille hautaine à l'attitude digne des pires reines de l'histoire. Les jumeaux terribles, en plus flippant que les Weasley, parce qu'on se dit qu'ils auraient franchement leur place à l'asile. Alors quand on se retrouve face aux deux... Tout et n'importe quoi peut arriver.
Enfin pour l'instant, c'est Robin qui prend le dessus, après la menace que vient de proférer Phoenix - la menace habituelle, le "tu touches pas à ma soeur" de rigueur. Phoenix se fait attraper par le collet et plaqué contre le mur, et ce genre de retournement de situation, c'est as trop son habitude, et ça le surprend. Mais ici bizarrement, c'est un sourire presque sadique qui vient sur ses lèvres, comme s'il voulait absolument confirmer la rumeur selon laquelle il serait complètement fou. C'est qu'il y a quelque chose de différent avec ce combat contre Robin On dirait que Phoenix cherche absolument à confirmer une autre rumeur au sujet du Capitaine de l'équipe de Serdaigle... “ Je sentais que y avait un truc qui tournait pas rond chez toi, mais tu vas m'écouter, le petit prince. Je t'aime bien, t'es un gars sympa tout ça. Mais personne... Okay ?! PERSONNE ne me dit ce que je dois faire, comment je dois agir. ” Le voir s'énerver comme ça, ça le fait encore plus sourire, Phoenix, et il se laisse presque volontiers secouer, violenter, frapper, résistant à peine contre le bleu et bronze. Quand on vous disait qu'il y avait un truc pas normal chez lui.
Phoenix a toujours été intéressé par Robin, et voici ce qui ressemble le plus à de la tension sexuelle comme ils n'en ont jamais eu. C'est peut-être le seul rapport quasi-sexuel qu'ils auront jamais, alors Phoenix, notre chaud lapin national, il ne se fait pas prier pour aimer ça. Il pourrait gémir, même. Il fait à peine attention à ce que lui dit Robin, tant on l'a déjà engueulé mille fois comme ça. Oui, on a essayé de lui dire qu'il avait un problème, que c'était qu'un petit con, et bla et bla. Si ça marchait, on en serait pas là aujourd'hui. Tout de même, que ça vienne de Robin quelqu'un avec qui il croyait s'entendre si bien, c'est un peu nouveau. Et dès que ça tourne autour d'Ariel, ça devient plus tendu, et Phoenix ne peut décemment plus se tenir. Il y a décidémment un truc bizarre entre ces deux là. “ Tu me connais, je ne ferais jamais de mal à ta soeur, et si elle n'aime pas mon comportement, elle n'aura qu'à me le dire, et je ne ferais pas un pas de plus vers elle ! Arrête de te mêler de la vie des autres ! C'est pas ta chose bordel, elle sait se défendre et faire ses propres choix ! ” Phoenix n'est jamais vraiment conscient de ce qu'il fait vivre à Ariel. Très protecteur, trop protecteur, il ne se rend pas compte à quel point cela peut l'étouffer. Il en est resté aux temps de leur enfance, où il fallait la protéger contre tous les dangers et où il était son chevalier servant. Il n'a pas encore très bien compris qu'elle avait grandi. Elle lui a déjà foutu des claques, a rejeté son côté envahissant, et fortement critiqué sa propension à défoncer la gueule de ceux qui l'approche de trop près. Mais Phoenix a toujours du mal à comprendre. On est toujours jumeaux hein ? Unis pour la vie ? Parce que s'il n'y avait plus Ariel, il ne serait plus grand chose, ça c'est sûr.
“ Lâche mon frère. ” Cette voix est salvatrice. Phoenix n'avait pas imaginé qu'elle aurait pu les suivre, mais il est si heureux qu'elle le fasse. Parce qu'en fait, si Phoenix cherche toujours à sauver Ariel, c'est plus souvent elle qui le sauve. “ C'est vraiment remarquable de défendre mon honneur comme ça, mais à part te faire passer pour un crétin McLane, ça ne change rien. ” Bien dit. Phoenix comprendra peut-être un jour qu'il n'y a aps toujouirs besoin de poings pour se défendre et que sa soeur est plutôt doué dans la section je te remballe. mais alors qu'il se sent relâché, soulagé, il ne sent pas le choc arriver. “ Et toi. Arrêtes de vouloir me défendre comme ça tout le temps, je crois que je suis assez grande pour le faire toute seule, t'en penses quoi ? ” C'est une claque qui s'abat vite sur lui. Une claque qui fait plus mal que tous les bras et les côtes cassées. Les colères d'Ariel le terrifient au plus haut point, parce qu'il n'y est pas habitué, parce qu'il croit ne jamais devoir en être l'objet, parce qu'il se sent rejeté par elle, la seule personne qui ne devrait jamais le rejeter. On est venu dans ce monde ensemble, et rien ne pourrait nous séparer, qu'ils se disaient. Lui ça ne lui viendrait jamais à l'idée de la frapper, ou de la repousser de quelques manières que ce soit. Ariel, tu es toujorus la bienvenue, même après lui avoir foutu une claque.
Ariel est sur le point de fondre en larmes, Phoenix n'a même aps besoin de le voir, il le ressent, comme s'ils étaient connectés au plus profond d'eux-mêmes, et que chacun de leurs sentiments, par télépathie se transmettait à l'autre - quand on vous disait qu'il y avait un truc bizarre entre eux. Phoenix sent la tristesse l'envahir aussi, et affiche un air de chien battu. Pourquoi pleure-t'elle ? Il ne comprend pas. Il n'a même pas envie de lui en vouloir pour la claque, elle l'aide un peu à comprendre. Car Ariel le sauve surtout de lui-même, tout le temps. mais c'est elle qui a besoin d'être sauvée, maintenant. Il approche sa main de la sienne, et la saisit doucement. Il voudrait la serrer dans ses bras, mais à peur de lui faire honte face à Robin. Enfin, c'est étrange quand même, pourquoi aurait-elle honte devant lui ? Et ce n'est pas ça qui va arrêter Phoenix, lui qui aime trop sa soeur pour la laisser ainsi triste. Il lui laisse à peine le temps de réflechir qu'il l'attire dans ses bras. “ Je te pardonne Ariel, c'est pas grave que tu m'aies frappé. ” Et soudain, il n'y a plus personne, envolé Robin aux yeux de Phoenix, et on croirait qu'ils sont retournés dans l'utérus. Mais quelque chose ne va pas. Un mauvais pressentiment, un frisson lui parcourt l'échine, et il relève sa tête des cheveux d'Ariel pour voir Robin. Quelque chose ne va pas. Il est comme de trop, pas dans cette scène, dans cet instant mais... Non Phoenix, n'arrive pas à comprendre ni mettre un mot dessus, c'est juste une étrange sensation, un frisson.
So if by the time the bar closes, and you feel like fallin' down. “ Quelque chose ne va pas, Ariel ? ” I'll carry you home tonight. Phoenix la regarde avec un air doux, avant de réserver un regard plus dur à Robin, qu'il regarde toujours tout en ajoutant, pour l'un autant que pour l'autre : “ Qu'est-ce qui se passe ? ”

Spoiler:

Robin pouvait coller Phoenix au mur autant qu'il voulait, et le menacer autant qu'il pouvait, il n'avait pas l'impression que le rouge et or l'écoutait. Peut-être les autres avaient-ils raison, peut-être Phoenix n'était pas juste un gars un peu original, peut-être était-il vraiment dérangé. Robin était mal à l'aise face à son manque de réaction. Du moment où les rôles avaient été inversés, Phoenix souriait, se laissant faire. Il ne se débattait pas, ne cherchait pas à revenir à sa position de force. Non, il était juste là, plaqué contre le mur, avec ce sourire presque sinistre sur le visage. Et Robin avait l'impression qu'on se jouait de lui, ce qui n'aidait pas à se calmer. Où voulait-il en venir ? Qu'en attendait-il ? Le voir simplement se mettre en colère, tester jusqu'où il était prêt à aller ? Peu importe le jeu qu'il jouait, Robin y marchait certainement tout droit, ce qui l'énervait encore plus. Et plus le ton montait, plus il se détestait.

- « Lâche mon frère. »
La d'Ariel qui s'élève depuis l'entrée des vestiaires est voix est froide et dure, juste de quoi ramener Robin à la raison s'il y avait eu besoin. Mais s'il lâchait le Gryffondor, ce n'était pas seulement pour Ariel, mais pour lui même. Il se dégoutait d'avoir eu cette réaction si violente qui ne lui ressemblait pas vraiment. Lentement il détache ses doigts crispés autour du cou de Phoenix, respirant profondément jusqu'à se calmer, et s'éloigne de Phoenix d'un pas. Ariel se glisse immédiatement entre eux, et pose sa main sur son torse. A cet instant précis, Robin se détestait. Il se doutait qu'après cela, elle aussi le détesterait. D'ailleurs, son regard ne trompe pas. Lâchant Phoenix du regard, il le plonge dans celui d'Ariel. Si seulement elle savait combien il regrettait...

- « C'est vraiment remarquable de défendre mon honneur comme ça, mais à part te faire passer pour un crétin McLane, ça ne change rien. ».
Que répondre à cela ? Robin détourne le regard, elle a raison. C'est un crétin, et rien ne pourrait le faire se sentir plus mal à cet instant. Plongé dans ses pensées, mal à l'aise, il n'a qu'une envie, c'est qu'on l'oublie, qu'on oublie ce qui vient de se passer depuis qu'il a posé le pied à terre, et pendant qu'Ariel reprends son frère, Robin songe à comment il va bien pouvoir arranger le bordel qu'il a foutu sans se faire haïr de toute la fratrie Hemingway.

Mais soudain, c'est le bruit caractéristique d'une gifle qui le fait reprendre conscience de ce qui se passe autour de lui. Robin a du mal à croire ce qu'il voit. Ariel et Phoenix sont si proches, et bien qu'ils se prennent la tête, Robin n'aurait jamais imaginé que l'un ou l'autre puisse en arriver là. Les jumeaux Hemingway semblent si proches. Et à vrai dire, Robin les envie. Et jalouse presque un peu Phoenix. Pourrait-il un jour être aussi proche d'Ariel qu'il l'est ? En admettant seulement qu'un jour, Ariel veuille bien sortir sérieusement avec lui, ce qui à cet instant semblait bien compromis. Et puis, Robin ne savait même pas si tous les deux auraient bien la même définition de sortir sérieusement, ou si même cela faisait partie du vocabulaire d'Ariel. Oh, il savait que la petite princesse était plus qu'un papillon, mais Robin voulait espérer. Depuis ce soir là où tout avait changé, il espérait qu'elle pourrait lui rendre ne serait-ce qu'un peu de ce qu'il voulait lui offrir...

Robin était complètement largué. Que se passait-il ? Ariel lui tournait le dos, et Phoenix la prenait dans ses bras. Robin serra son poing droit jusqu'à en faire blanchir ses articulations. Et voilà, il était de nouveau en dehors de ce qu'il se passait, et ne comprenait pas ce qui se déroulait sous ses yeux. Je te giffle, puis on se prends dans les bras l'un de l'autre. Et Robin, comme d'habitude, ne trouvait pas sa place. C'était surement l'histoire de sa vie, il aurait du être habitué. Mais cela ne le faisait pas moins souffrir.

Robin regarda alors Phoenix, espérant y trouver des réponses. Ce dernier releva la tête des cheveux d'Ariel, avant de la regarder de nouveau, laissant Robin dans le flou total.
- “ Quelque chose ne va pas, Ariel ? ”
Robin fixait les cheveux de la jeune fille, de plus en plus inquiet. Que se passait-il, il n'y comprenait rien. Mais elle n'avait pas l'air d'aller bien. Etait-ce de sa faute ? Robin se mordit les lèvres, détendant son poings crispé, se rattrapant de justesse alors qu'il allait poser sa main sur son épaule. Mais le regard de Phoenix qui se tournait vers lui le refroidit. Pourquoi le regardait-il ainsi avec ce regard aussi dur alors qu'il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Ne me regardes pas, ici, c'est moi l'outsider, voulait hurler Robin, complètement perdu. Etait-ce sa faute, avait-il fait quelque chose de mal ? D'accord, il l'avait embrassé, et avait secoué Phoenix, mais quelque chose lui disait qu'il ne s'agissait pas de cela. Ce n'était pas assez pour déstabiliser ainsi la jeune fille et la pousser à se réfugier dans les bras de son frère comme une petite fille apeurée. Phoenix ne le lâchait pas du regard, le mettant plus encore mal à l'aise, l'inquiétant davantage pour Ariel à chaque seconde. Il ne savait pas quoi dire, et laissa Phoenix gérer la situation, il avait surement plus l'habitude, et comprenait sans doute mieux sa soeur. Et même s'il ne se sentait pas à sa place, il ne bougea pas de sa place. Quelque chose lui disait qu'il avait quelque chose à voir dans cette situation, notamment le regard de Phoenix. Toutefois, il sentait qu'il fallait qu'il dise quelque chose, rien que pour leur rappeler qu'il était là. Mais sans savoir que dire...

- Ariel, je suis vraiment désolé...



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