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Le destin ne nous offre pas toujours ce que l’on attend de lui. Parfois, il nous propose pire. Parfois, mieux. Dans mon cas, il m’apporta bien mieux que ce que j’aurais pu imaginer ou rêver. Petite, je vivais dans un monde réel. Je regardais ma mère cuisiner, parfois recoudre certains de mes habits déchirés – j’ai toujours été casse-cou, aventurière et il arrivait souvent que mes habits ne suivent pas chacun de mes mouvements. Mon père rentrait chaque soir, à la même heure, du travail. Il déposait un baiser sur les lèvres de ma mère avant de m’embrasser sur le front. Il était médecin généraliste. Ma mère était maman au foyer. Le bonheur pour moi. J’adorais l’avoir près de moi à chaque instant. Elle était mon modèle, mon étoile. A dix ans, je rêvais de devenir juge pour enfants. Ce n’était pas vraiment une vocation, juste le rêve de ma mère. Elle n’avait pas pu faire d’études, malheureusement. Ses parents n’avaient pas le moyen de lui financer l’université. Elle avait d’abord prévu de travailler en parallèle des cours, mais elle se rendit vite compte que ce rythme de vie était impossible. Surtout, elle tomba amoureuse de mon père, à ce moment-là. Et entre ses mains, elle lui confia non seulement son corps mais aussi sa vie, son avenir. Ils se marièrent vite, mon père n’avait pas fini ses études. Mais, l’argent, le changement ne les effrayaient pas. Ils voulaient vivre ensemble, rien de plus. Naturellement, ma mère tomba rapidement enceinte. Mon père ouvrit son cabinet médical. Je suis fière d’avoir grandi au sein de cette famille. Nous avons toujours vécu de façon aisée, je n’ai jamais eu à me plaindre. Mes parents me comblaient de bonheur. Mon petit frère aussi, bien entendu.

Notre vie fut bouleversée, ce jour de printemps. On fêtait mon anniversaire, en famille. Il faisait beau, nous nous étions donc installés dans le jardin. Au moment même où je commence à souffler mes bougies, une lettre tomba comme par magie sur la table. Instantanément, nous levâmes tous la tête. Un hibou volait au-dessus de nos têtes. Je me souviens parfaitement du froncement de sourcils de mon père lorsque je posai le regard sur lui. La lettre m’était adressée. Je ne vais pas vous décrire le contenu de celle-ci, je suppose que si vous êtes ici, c’est qu’à un moment ou un autre, vous l’avez-vous-même reçu et lu. Imaginez notre surprise : nous, des moldus depuis des générations, recevons une lettre de ce genre. La fille Breckenridge : une sorcière. Mon père ria aux éclats en parcourant la lettre des yeux, croyant, bien entendu, à une simple blague. Qui peut l’en blâmer ? Je le pensais aussi, même si j’avoue avoir senti mon estomac faire des bonds. Sorcière ?! N’était-ce pas là un destin extraordinaire qui s’ouvrait à moi ? Moi qui avais toujours adoré les histoires fantastiques, j’étais servie. Je ne sais plus comment nous avons fini par accepter l’idée. Je crois que l’un des professeurs est venu nous rendre visite. Ma mère n’en revenait pas. Ce qui nous arrivait était impensable mais j’étais ravie de voir de la fierté dans leur regard lorsqu’ils me conduisirent pour la première fois sur le Quai 9 ¾, que tout le monde connait. Il y eut quelques histoires avec mon petit frère, un peu de jalousie, rien de grave. Il ne comprenait pas pourquoi lui n’avait pas reçu de lettre. Ma mère tenta de le rassurer, en lui disant qu’il était encore trop jeune. Mais bien qu’il attendit l’arrivée d’un hibou pendant des heures lors de ses onze ans, il ne reçut jamais de lettre, liant son destin à Poudlard et à la sorcellerie.

Mes sept années à Poudlard se passèrent bien. J’étais dans mon élément. Moi qui n’avais jamais été une bonne élève à l’école, voilà que je brillais dans les différentes matières que proposait l’école de sorcellerie. Je n’avais jamais été aussi heureuse, même si ma famille me manquait atrocement. Mais je finis par m’habituer à cette distance, et j’étais toujours ravie de les retrouver pour les vacances. Je vis là les meilleures années de mon existence, je le sais. Poudlard est, comme pour tant d’autres, ma seconde maison. Je sens dès à présent que j’aurais énormément de mal à la quitter, à la fin de l’année. Mais, promis, je resterai loyale envers tous mes amis. A Poudlard, bien que je fusse une élève studieuse, je n’étais pas pour autant une élève modèle. Briser les règles ne m’avait jamais effrayée. Sortir après le couvre-feu m’a toujours amusé. Mais je souhaite devenir préfète, cette année, et je sais que si on m’offre la possibilité de le devenir, je devrais me tenir à carreau. Cette fois-ci, je ne serais plus celle qui fera les bêtises mais bien celle qui empêchera les autres de le faire. Je sens que cette fonction m’amusera.
Poudlard n’a pourtant pas été que la maison du bonheur. Comme toute adolescente normale, moldue ou sorcière, j’ai vécu des moments douloureux. Premiers amours, mais surtout premières ruptures. Ce n’est pas toujours facile à gérer surtout quand la personne à qui l’on rêverait de parler est à des centaines de kilomètres. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet, ce n’est pas réellement intéressant. Surtout, je n’ai pas envie d’en parler. De toutes façons, on se remet toujours de ses blessures, n'est-ce pas ? Ce qui m’importe maintenant ? La fin de mes études. Même si je ne peux m’empêcher de m’amuser avec mes amis. On m’appelle « le boute-en-train. » Il paraît que je ne peux pas rester sans rien faire pendant plus de cinq minutes. Je suis bavarde, je le sais. Mais j’ai toujours des tonnes de choses à raconter. Je suis également impatiente, et ambitieuse – je saurais me donner les moyens pour réussir. Oh, d’ailleurs, avez-vous entendu cette drôle d’histoire ? Sûrement. Des moldus, des vrais, qui deviennent sorciers après avoir mangé des bonbons … Sordide. Je pensais que seuls des « élus » pouvaient obtenir des pouvoirs magiques. Heureusement, mes parents n’en ont pas mangé. Mais mon frère … Je ne sais pas. J’ai l’impression qu’il me cache quelque chose. En tout cas, je sais bien que cette situation reviendra tôt ou tard à la normale. Tant de gens ne peuvent pas devenir sorciers, surtout si, contrairement à moi, leur vie n’était pas destinée à cela.

Merci tout le monde
Génial, j'ai une amie qui part à Dublin aussi. Moi, je vais à Canterbury
C'est vrai, je n'aurais jamais pu revenir

Je reviens ce soir ! :)

Merci beaucouup
Non, je ne veux pas ma mort. On peut toujours s'épouser, si tu veux

J'ai terminé ma fiche