Une fraîche odeur de pain chaud me monte au nez alors que j’accède à ma salle commune. Comment voulez-vous ne pas avoir faim à longueur de journée lorsque vous passez une bonne partie de celle-ci à côté des cuisines ? Je hume l'air une dernière fois avant de refermer le tableau sur mon chemin. Dans la salle commune, un groupe de filles se tient près du feu et ricane. Elles semblent tout excitées. Je les regarde un instant puis décide de continuer ma route. Je pose mon sac sur la table et me laisse tomber sur une chaise en soufflant. Je fouille dans mon sac à la recherche de mon devoir d'arithmancie. J'attrape enfin le prétendu devoir et le sort vivement de mon sac. Loupé, ce n'est pas mon devoir. Je regarde le morceau de parchemin et lance un juron à travers la salle. Un grand silence se fait, je me retourne vers les autres poufsouffles et hausse les épaules pour me faire pardonner. Quelle idiote ! J'avais complètement oublié la soirée organisé dans la Salle sur Demande Je lis les quelques lignes de l'invitation puis souffle. Plus que trois quarts d'heures.. C'est par énorme mais ce sera suffisant. Je déteste arriver en retard aux soirées. Tu es encore frais lorsque tout le monde commence à divaguer sérieusement. Je range le parchemin dans mon sac et me rut vers les dortoirs. Pourquoi est-ce que je n'ai pas fait le rapprochement plus tôt, toutes ces filles dans la salle commune à ricaner en jolie tenue. « Idiote, idiote, idiote.. » marmonnai-je. Je marche à vive allure et pousse la porte du dortoir avant de me laisser tomber lourdement sur mon lit, observant les portes closes de mon armoire. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir me mettre ce soir ? Je sors ma baguette et la lève en direction de mon armoire, d'un mouvement de poignet celle-ci s'ouvre laissant apparaître toute ma garde robe. D'un nouveau coup de baguette, je fais flotter mes vêtements un à un dans les airs, en face de moi. Une robe bustier ? Surtout pas ! Si c'est pour qu'elle se fasse la malle au moindre petit bond lors d'une danse, ça n'est pas la peine. Je repousse la robe et elle s'écrase sur le parquet du dortoir. C'est bête, j'aime bien les robe bustier. Une jupe noire serrée ? Le meilleur moyen pour avoir l'air d'une coincée en dansant. Elle s'écrase à son tour au sol, recouvrant la robe. On oubli tout ce qui est serré ou qui ne tient pas correctement. Plusieurs vêtements défilent devant moi sans que je ne trouve mon bonheur. Trop longue. Trop courte. Trop petite. Il faut que je fasse du tri dans cette armoire. Trop large. Couleurs trop vives. Je soupire. J'arrive sur la fin. Et voilà que tout mes vêtements sont étalés par terre. Je me lève enfin ayant dans l'idée de kidnapper la robe d'une amie, et une boite, au fin fond de mon armoire attire mon attention. Je la prend et retourne m’asseoir sur le lit, la boite sur les genoux. J'ouvre la boite et reste béa devant la robe. Je la sort pour la regarder plus en détails. Elle est sublime. Je l'avais oublié cette robe, elle était passé à la trappe dès le jour où ma mère me l'avait offerte. Je ne me souviens plus pourquoi j'avais refusé de la porter. Encore une dispute.. Jusqu'à ce soir, elle est mon dernier recours.

Je la laisse sur mon lit le temps d'aller prendre une douche rapide. Pas de temps pour se prélasser sous l'eau bouillante. Je sors et enfile la robe. Elle est noire, courte mais pas trop avec un dos nu. Je ne suis pas du genre à me vanter mais, elle me va comme un gant. Pas trop provocante mais appétissante. J'ai beau ne pas être toujours d'accord avec ma mère, sur ce coup là elle a marqué des points. Je note pour moi-même de penser à la remercier la prochaine fois que je lui enverrais une lettre. Je passe devant la glace et me maquille légèrement. Les voitures volées, c'est pas mon truc. Puis qui est-ce aime les voitures volées ?! On les préfère neuves non, ou d'occasion, mais pas volées. Je me passe un léger coup de brosse et met une paire de boucles d'oreilles. J'hésite un instant devant ma collection de chaussures et opte finalement pour une paire d'escarpins noirs. Des louboutins. J'aime les louboutins. Non, je suis fan des louboutins. J'attrape mon manteau dans l'armoire histoire de ne pas trop attirer l'attention et file en direction de la fête. Une amie propose de m'accompagner. J'accepte.

Avant de passer la porte de la salle commune, je retire mes chaussures. Les talons qui claquent contre les sols de Poudlard font un boucan pas possible dans le silence qui règne dans les sous-sols. On remonte les escaliers jusqu'au rez-de-chaussé et passe en vitesse dans le hall d'entrée, longeant les murs sur la pointe des pieds. On tombe sur un préfet de gryffondor. Ça y est, on est cramées. Devant nos mines désolées il se met à rire. « Vous allez à cette soirée ? » Je hoche la tête timidement. « Alors tâchez de ne pas vous faire attraper. Rusard est au bout du couloir, prenez plutôt par la droite. Je vous rejoindrais dans la soirée, je dois finir ma ronde. » Je souffle et le remercie. Ouf, sauvées. La fille qui m'accompagne ne semble pas s'en remettre, on dirait qu'elle vient d'avoir la frousse de sa vie. Je ris. J'ai eu peur aussi mais pas à ce point. On arrive enfin devant la porte de la Salle sur Demande et alors que nous attendons patiemment que la grande porte se dessine sur le mur, nous surveillons le moindre bruit, à l’affût. Elle se montre enfin entièrement. Je remet mes chaussures et pousse la lourde porte qui disparaît aussitôt derrière nous, nous laissant dans un nuage de brume. Quand la brume se dissipe, je souris largement. Ils ont fait les choses en grand. Un petit elfe vole juste devant mes yeux et fait des étincelles. Je ricane. Cette soirée, c'était ce qu'il fallait pour décompresser. C'est pas facile tout les jours d'être chez les poufsouffles. Les gens attendent beaucoup de vous et vous faites tout pour ne pas les décevoir. Je me fait la remarque d'aller féliciter les organisateurs avant la fin de la soirée puis me dirige vers le buffet. J'attrape un petit four et croque à pleine dents dedans. J'observe encore la salle. C'est beau. Bon nombre de personnes se rut déjà au bar pour se saouler. Je suis sur le point d'en faire de même lorsqu'un panneau accroché au mur me retient. Alors, Tek paf ou shooter game ? Disons shooter game pour le moment. Je m'assois au bar, au côté d'autres élèves et reconnaît le serveur des Trois Balais. En grand, ils ont même réquisitionner un serveur. Comment est-il entré à Poudlard ? Grande question que j'écarte de ma pensée. J'aurais tout le temps de me la reposer plus tard. Je le salue. « Trois shooter s'il vous plait. » Je lui souris. Il pousse les trois shooter devant moi. Je n'ai encore aucune idée de qui sera ma victime. Si je réussi.. je me poserais la question. C'est parti !

EDIT après lancé :
Je bois le premier shooter cul sec plissant les yeux lorsque l'alcool rencontre le fond de ma gorge. Je n'attend pas plus longtemps pour enchaîner les deux autres. Lorsque je repose enfin le dernier shooter, je grimace. Je sens le liquide glisser le long de mon oesophage jusqu'à mon estomac alors que ma langue me brûle encore. Non Charlie, ne tousse pas ! Je ravale ma salive pour éviter de tousser et de perdre par la même occasion et affiche finalement un grand sourire fier. J'ai réussi ! Je regarde autour de moi, cherchant une victime. Non pas lui. Lui non plus. Pas elle. Je me retourne. Il n'y a pas encore assez de monde. Je pourrais embrasser cette fille à côté de moi mais non. Je lève la tête vers le barman avec de grands yeux pétillants, puis me penche sur le bar. Il est mignon, vraiment mignon. Il doit bien avoir au moins dix ans de plus que moi mais ça ne fait rien. Je souris d'un sourire charmeur. « Le jeu est le jeu. Vous n'avez pas le droit de refuser. » J'approche mon visage du sien doucement, craignant un peu qu'il refuse malgré les règles puis colle mes lèvres aux siennes. Je l'embrasse timidement puis approche mes mains de son visage, le prenant entre mes doigts. Ma langue vient à l'encontre de ses lèvres puis de sa langue dans un ballet harmonieux. J'interromps le baiser par quelques baisers plus doux, je me pince les lèvres puis sourit à ce barman qui n'a rien demandé puis repose mes fesse sur le tabouret. Je sens que je vais aimer cette soirée. Vraiment.

masexyrobe:

Accoudé sur le comptoir des Trois Balais, tendu et à l’affut, je ne pouvais quitter la porte d’entrée des yeux. Mon frère faisait la même chose à mes côtés mais il ne pouvait pas s’empêcher de changer de position ou de trépigner sur place. Aujourd’hui, on avait ouvert plus tard qu’à l’habitude, décidant de relaxer un peu de temps en temps. De toute façon, ce n’est pas comme si ça faisait la queue pour entrer le matin! Quand enfin un premier client franchi la porte, je jetai un coup d’œil à Jagger, un souris narquois sur les lèvres et m’empressai de contourner le bar tandis qu’il faisait de même de son côté. Alors que j’approchais du client, mon frère m’envoya littéralement sur le sol en riant et quand je vis le visage du jeune homme, je sautai sur mes jambes pour bousculer Jagg’ et lui lancer :

« C’est pour moi! Je le connais! »

Je saluai joyeusement Viktor, mon jeune ami Gryffondor, tandis que j’entendais mon frère marmonner un « c’est pas juste » à peine audible en retournant derrière le comptoir, tout boudeur. Mon visiteur m’expliqua alors la raison de sa présence et je ne pus m’empêcher de sourire lorsqu’il me demanda si je pouvais lui fournir de la boisson pour une soirée à Poudlard. Je lui répondis que je pouvais aussi bien y servir l’alcool. Pas question qu’un élève doit resté coincé derrière un comptoir, contre son consentement ou de son plein gré. Moi, je suis habitué de faire ce genre de chose et j’aime ça. C’est leur soirée, pas la mienne alors ça ne me dérange pas de les servir, Jagg pourrait très bien s’occuper des Trois Balais seul. Viktor releva aussi un autre problème quand au voyagement de l’alcool dans Poudlard. Ce n’est pas très subtile s’ils font ça à la vue de tous et je me rappelais qu’un passage secret menait jusqu’à la Salle sur Demande mais j’avais oublié son endroit de départ. Mon jeune ami m’annonça qu’il s’agissait d'un cadre à la Tête de Sanglier. Conscient des gens pas nets qui se tiennent là-bas, je lui ai dit que je m’assurais le droit de passage. Croyez le ou non, je les connais ceux-là. Et je sais ce qu’ils font. Ne me demandez pas dans quelle circonstance je les ai connu, vous irez plutôt poser la question à mon frère.

Alors que je voyage l’alcool avec Viktor des Trois Balais à la Tête de Sanglier puis dans la Salle sur Demande, Jagg’ m’intercepte et m’oblige même à poser ma caisse sur une table libre. Il chuchote en maugréant un truc du genre « pourquoi t’es encore invité aux soirées à Poudlard et pas moi?!». Je lui souris moqueusement car je sais que l’époque des grandes fêtes nous est révolue mais il ne semble pas avoir finit car il rajoute presque imperceptiblement un « c’est genre une soirée de… gens comme toi?». J’éclate de rire et lui emprisonne la tête dans le creux de mon coude avant de lui gratter le fond de sa petite tête rapidement. Il rit et se débat pour se libérer alors que je lui lance :

« Sois pas jaloux, petit frère, c’est une soirée d’élèves, tout c’qui a de normal quoi! Il faut bien que le plus sage de nous deux y aille, hein? »

Je lui fais un clin d’œil en sachant qu’aucun de nous deux n’est plus sage que l’autre. Mais qu’en fait, si Jagger y va, il ne sera pas là que pour rester derrière son comptoir et servir les jeunes mais plutôt… tenter de rendre la fête meilleure à sa façon. Je retourne à ma caisse d’alcool quand un client arrive puis m’éclipse définitivement avec Viktor pour aller organiser mon bar dans la Salle sur Demande. Alors que je place tranquillement mes boissons et quelques shooters, je ne peux m’empêcher de les regarder préparer la pièce. C’est d’une beauté exceptionnelle, je n’ai jamais vu de pareilles décorations, c’est assuré qu’ils vont adorés. Je me concentre à nouveau sur le placement de mes verres quand soudain un petit être fait exploser un pétard plus fort que les autres tout près de moi et qu’un verre s’écrase bruyamment sur le sol. Je nettoie le tout d’un coup de baguette et quand je relève la tête, j’aperçois les élèves quitter la salle pour aller se vêtir plus adéquatement. J’en profite pour mieux regarder les petits bonhommes qui font éclatés joyeusement leurs pétards au-dessus de ma tête. J’en viens à me demander ce que ça ferait si j’en capturais un et le lançait sur mon frère en lui ordonnant de ne pas lui laisser une seule seconde de répits. Puis, je regardai ce que je portais, je n’ai pas besoin de ressembler à un garde du corps, je suis un barman pour ce soir et pour toujours alors je ne porte pas d’uniforme spécial. C’est pourquoi, je trouve que je ne fais pas trop déplacer avec mon chandail blanc avec un motif stylé, un pantalon propre, mes nouvelles chaussures ainsi que mon habituel –et sacré- large bracelet noir qui camoufle une grande partie de mon poignet droit.

Viktor revient dans la salle et se dirige droit vers moi, il me remercie de lui avoir rendu ce grand service et je lui souris en lui répondant que ce n’était rien, qu’il pouvait me demander ce qu’il voulait n’importe quand, ça me ferait toujours plaisirs de lui rendre service. Qu’il profite de sa jeunesse autant que je profitais et profite encore de la mienne. Je regardais les premières personnes arrivés, se débarrasser de leur manteau et commencer à faire la fête. Ça me rappelait beaucoup les soirées qui se passaient à Poudlard durant ma scolarité. Mais nous c’était moins bien décorés, moins grandioses et moins bien organisé. Un prof pouvait découvrir que l’on faisait une petite soirée et venir tout gâcher quand il le voulait avec sa bande de compagnons. C’était un risque de plus. Un risque très excitant quand on est complètement saoul. Je me rappelle que le meilleur jeu de la soirée c’était le premier qui arrivait dans la salle commune de sa maison sans s’être fait pincé et sans avoir tout régurgité le contenu de sa soirée. C’était le jeu le plus difficile auxquels j’ai joué. Ça n’a l’air de rien mais sérieusement, quand t’es complètement bourré et légèrement défoncé, tu t’emmêles les pieds dans n’importe quoi, n’importe quand et tu ris absolument pour rien. Et croyez-moi, même si la salle commune des Gryffondor est la plus proche des quatre autres maisons, j’étais toujours le dernier arrivé avec Jagger sur mes talons. Oh, mais ce n’était pas finit, qu’on arrive premier ou dernier, il y avait toujours un risque de se faire prendre, il fallait encore monter dans le dortoir et faire semblant de dormir. Le truc le plus impossible à faire sans débouler les marches une dizaine de fois. Il m’arrivait souvent de dormir sur le sol car j’étais incapable de remonter en haut et le lendemain je me réveillais dans le bureau de la directrice de ma maison.

Je commençais à avoir de la compagnie au bar et je leur offrais ce qu’il me demandait avec un grand sourire. Il y avait de jolies demoiselles à cette soirée. Jeunes, certes, mais séduisantes. Une particulièrement décida de débuter avec le jeu des shooter. Je sortis alors trois petits shooters, les remplis et lui tendis avec un sourire charmeur :

« Voilà ma jolie, et bonne chance! »

Je lui fis un clin d'oeil puis la regardai caler les trois avec un petit sourire en coin. Lorsqu’elle reposa le dernier, je ris de la grimace qu’elle laissa échappé. Finalement, la gagnante affiche un sourire fier et cherche des yeux sa victime. Je reprends mes trois verres, les nettoie puis les range. Quand je relève la tête je vois les yeux pétillants de la demoiselle fixés sur moi, elle est penchée sur le bar, tout près de mon visage. Mon sourire s’élargit, un sourire amusé de ce qu’elle s’apprête à faire.

« Le jeu est le jeu. Vous n'avez pas le droit de refuser. »

Puis elle colle doucement ses lèvres sur les miennes. Son baiser est timide au début, elle finit par prendre mon visage entre ses mains et sa langue vient délicieusement trouver la mienne. La jeune inconnue finit par y mettre fin avec quelques baisers plus doux puis se pince les lèvres. Je la regarde se rasseoir, toujours avec mon sourire et rit de ce qui vient de se passer. Ah, Viktor, mon jeune ami, je te remercie d’être venu demander mes services. Cette soirée s’annonce intéressante. Je me détournai de l’inconnue pour me diriger vers un nouvel arrivant qui me demandait du Whisky. Ah, cette chère boisson. La meilleure.