« Aller hop ! Vas-y dit bonjour à la vie mon p'tit ! Ah ! Tu sens la fraîcheur de la pièce et l'air brûlant rentrant dans les poumons ? C'est bon, tu t'y fais, la douleur est passée ? T'estimes pas trop chanceux, ce n'est que le début de ta dure existence. Ouai, tu vas bientôt regretter le peu d'espace que t'avais dans le ventre de ta mère, le seul endroit où t'étais encore en sécurité et où tu te sentais bien, parce que là, maintenant, tu vas devoir te montrer fort. Être humain, c'n'est vraiment pas la meilleure vie, puis t'façon, t'aurait pu naître chien ou cerisier mais non, t'as deux jambes, deux bras et tu peux parler plusieurs langues, c'est pas beau tout ça ? Aller ! Arrêtes de pleurnicher et réchauffes toi ! »

On peut dire que le début de la vie, c'est comme une gifle. C'est vrai, je ne m'en rappelle pas, mais qui peut se vanter de s'en souvenir ? De toute façon, on sait tous l'effet que ça fait de naître, ou alors, on l'imagine. On dit que mettre au monde un enfant, c'est beau... Hmm... Si t'oublies le sang partout, le bambin recouvert de ce dernier et des médecins te voyant nu, bas ouai, c'est joli. C'bien, tu as enfin la chose que tu as tant voulu, mais pour l'enfant, ça se passe comment ? Bas le pauvre bout de chou qui n'a rien demandé sort de ton ventre rond et réconfortant. Sa première respiration est reçue comme un couteau en pleine poitrine, l'oxygène lui brûle les poumons et l'air frais l'envahi, car même s'il fait chaud parce qu'on est en été quand tu lui donnes naissance, il fait toujours plus froid que dans ton ventre. Quoi ? J'ai l'air rabat-joie ? Mais non, pas du tout, mais c'est pour bien vous faire comprendre qu'un accouchement, c'est pas tout rose, on est pas dans le monde des bisounours, hein, sinon je le saurai depuis longtemps. (rire)
Pour faire court, je suis né d'un père américain et d'une mère coréenne. Ils habitaient à Séoul, mais on a dû déménager très vite en Angleterre pour le travaille de mon père, d'ailleurs, je ne sais toujours pas ce qu'il fait, quant à ma mère, elle est écrivaine et d'après elle, la ville de Liverpool bouge tellement qu'elle a toujours pleins d'idées qui fusent dans son cerveau. Je veux bien la croire, après tout, elle n'a jamais eu de souci pour rendre ses romans à l'heure, enfin, pas que je sache en tout cas. Je suis né un neuf février comme les autres. On peut pas dire que je pouvais faire plus banal. C'est aussi le jour où mon cousin, âgé de cinq ans à l'époque avait décidé de se casser la jambe. Mon père et son frère se sont donc retrouvés le même jour à l'hôpital. Tous deux stressés, mais pas pour la même raison. J'avoue que lorsque j'essaie de m'imaginer cette scène, je ne peux m'empêcher de rire. Ça devait être assez embarrassent, enfin ce n'est que mon avis après.


« Cela doit être un terrible choc j'en suis tout à fait consciente.. Mais pour ce qui est de l'enfant.. Étant donné que nous ne savons rien sur sa famille, est-ce que vous sauriez qui pourrait le prendre en charge? »

La ville est cruelle, c'est un monstre sans conscience, près à tout pour foutre le cahot. Tout ça, j'le sais depuis que j'suis gosse. Depuis que j'ai deux ans en fait. D'après mon père, nous étions tous les trois assis dans un bureau de poste de police, on avait fait le trajet en avion pour y aller, j'veux dire à Séoul. Le meilleur ami de mon père ainsi que sa femme étaient décédés quelques jours avant notre embarquant dans le vol j'sais pas combien. Ils avaient un fils, un bambin d'mon âge. Il avait juste une année de plus que moi et semblait assez costaud. Non pas dans le sens gros ou musclé, mais dans le sens ou il avait l'air d'avoir un sacré caractère. Ma mère m'a souvent raconté la scène, enfin, elle nous a souvent raconter cette histoire ;
« On ne savait pas vraiment quoi dire, on était sous le choc. Kimmie, tu étais trop jeune pour comprendre et tu fixais Kyle comme si tu voulais le tuer, et ça nous a mis encore plus mal à l'aise. Et lorsqu'elle nous a posé cette question, la seule chose que l'on a pu proposer était de prendre cet enfant sous nos ailes respectives. Après tout, on n'pouvait pas t'abandonner, ton père et celui de Kim se connaissaient depuis le bac à sable, ainsi, une semaine après avoir rempli tous les papiers, tu es devenus un Young en toute légalité. »

D'puis qu'on se connaît Kyle et moi, on ne parle pas souvent de ce jour-là, après tout, ça doit lui faire mal, et puis, je vais peut-être paraître égoïste, mais j'suis content qu'il n'était pas dans cette voiture le jour de l'accident, comme ça, je l'ai juste pour moi ! Bas oui, ce bonhomme est comme mon frère, et d'puis notre enfance, on est toujours fourré ensemble, même si au départ, ce n'était pas tout rose. Puis elle a toujours dit Kyle Young, mais moi je sais très bien qu'il préfère gardé son nom de famille, son vrai, et d'un côté, je trouve ça plutôt bien. Même quand on est entré à l'école pour la première fois, il disait être simplement sous la garde de mes parents, et inconsciemment, son attitude me faisait rire, il était assez renfermé quand même.




« Après avoir fait les test et ayant eu les résultats, nous devons vous avouer quelque chose [...] Votre fils est surdoué. Il semblerait que sa mémoire soit très développée. Tenez, ce matin, nous lui avons faire lire une lettre... Hmm... Kim.. Pourrais-tu me dire ce qu'il y avait dans cette lettre ? ».
J'aurai dû me taire, j'aurai dû lui cracher au visage et partir en courant de cet endroit. Je n'avais que cinq ans, que vouliez-vous que je fasse ? Alors, j'ai énoncé bêtement la lettre que j'avais lu le matin-même sous le regard hébété de mes parents, de l'infirmière de l'école et de Kyle. Les mots sortaient de ma bouche, je ne sais pas comment je faisais ça, et même encore maintenant, je me demande comment mon cerveau fait pour tout assimiler si facilement comme si c'était la chose la plus facile du monde. Ainsi, un an après, mes parents ont décidé de m'envoyer dans une école privée. Ouai, j'étais privé de mon Kyle, de mon faux frère, de la personne que j'aimais le plus, de ce frère à qui je tirai toujours les cheveux pour lui piquer ses vêtements ou pour avoir des gâteaux, possessif ? Je l'ai toujours été. Comme j'ai toujours été impulsif, jaloux et très protecteur. Je n'ai jamais supporté l'idée que d'autres puissent s'approcher des personnes auxquels je tiens, alors que voulez-vous, parfois, il m'arrivait de frapper sans aucune raison, d'insulter et de faire du chantage pour avoir ce que je voulais, et même encore maintenant, je le fais. Pour ma défense, je ne me rend jamais compte de ma bêtise quand je la fais, mais après, je regrette assez de m'être emporté. Enfin bref, dans cette école pour tête, je n'étais pas à ma place. Moi qui adorait m'amuser et me moquer des profs en me mettant à pleurer pour rien, j'ai dû changer complètement de personnalité. Devenant froid et renfermé pour pouvoir me concentrer sur leurs put**ns de cours de musique. J'avais beau être intelligent, je n'aimais pas le piano, alors pour apprendre, ça a été un vrai calvaire pour moi. De plus, je ne pouvais voir ma famille que le week-end, et c'était assez compliqué, j'étais petit et j'avais besoin de mes parents et de mon frère près de moi.




« Votre fils est.. renvoyé. Je suis désolé, il est vrai qu'il est toujours le meilleur dans les classements, mais sa conduite nous laisse en droit de l'exclure de cette école. On ne sait pas encore comment il a pu s'y prendre, mais c'est une chose impardonnable ! »

Ouai, j'avais neuf ans. J'me rappelle de cet instant comme si c'était hier. Assis sur ma chaise, les jambes croisés, je soutenais le regard de mon père, il semblait assez consterné. Mais ça, c'est parce qu'il ne savait pas encore ce que j'avais fait. Bas oui, la pire connerie qu'on puisse faire dans le monde des moldues ; utiliser la magie. En fait, c'est ce jour-là où j'ai enfin montré mes pouvoirs. Mon professeur de musique m'avait renvoyé du cours et j'avais voulu faire un détour au toilette, mais là, je n'arrêtais pas de ronchonner, insultant l'école où je me trouvais, me demandant ce que je pourrai faire pour me faire renvoyer et... PAF un lavabo est parti en fumée. Au début, j'ai cru que c'était un attentat alors j'ai sonné l'alarme incendie, et ça à mis le cahot. Haha, c'était tout de même drôle sur le coup, et Kyle me félicite encore pour avoir fait sauter les toilettes de mon école moldue. Bas, on peut pas dire que j'étais un ange à l'époque, en fait, je crois que je n'ai pas changé. Bavard, direct, sans tact, humiliant et farceur. Tout ça à la fois, c'est fou, non ? Ce que j'ai pris pour m'être fait renvoyé d'une grande école ? Rien. Bas oui, mes parents étaient tellement "fiers" de moi qu'ils m'ont même offert pleins de choses le même jour. Six mois après, Kyle montrait également ses dons pour la sorcellerie, mais lui, il a pris cher. Il a changé les cheveux de ma mère en serpents alors qu'on était en course... Le scandale que ça à fait ! Il y avait des sorciers pour faire oublier aux pauvres moldues et maintenant, on en rigole, mais c'était vraiment un carnage à l'époque. (rire)




« Maman, regardes, regardes ! Le rat, il est vert ! [...] P'pa, m'man veut pas que je prenne un rat pour Poudlard, tu me dis oui toi, hein ? »
Réponse négative et j'étais de nouveau reparti dans mon monde. Prenant la main de mon frère, je le tirai dans la ménagerie magique, mes parents obligés de nous suivre avec lassitude pour pouvoir nous surveiller. Je lui demandais ce qu'il allait prendre, mais il ne me répondit pas. Inlassable, je haussais des épaules et le tirai toujours par la main vers les chats avant de prendre un chaton noir comme nouvel animal de compagnie. Capricieux, moi ? Oui un peu.. BON d'accord, beaucoup, mais c'pas de ma faute, on m'a élevé sous les éclats de l'or, alors j'ai toujours eu l'habitude de profiter de l'argent de mes parents. Ainsi, ce jour-là, on était en train de nous balader dans les rues du chemin de traverse pour faire nos achats. Bas oui, on avait enfin l'âge d'entrer à Poudlard, et puis, surexcité comme j'étais, il n'avait pas fallut me le dire deux fois, j'avais directement accepté d'y aller l'après-midi même où on devait aller faire un tour à l'hôpital pour voir notre grand-mère du côté paternel. Enfin, plutôt de mon côté paternel, mais j'aime bien considérer Kyle comme mon vrai frère, ça à toujours été un jeu pour nous d'toute façon.Quelques temps après, on faisait notre entrée à Poudlard, ci c'est pas beau ça ?




« Toi aussi tu as encore été collé ? Prions pour ne pas recevoir une beuglante, c'est bon quoi... Deux en un an, j'crois que ça nous a suffit, non ? Bon après, on va dire que les autres sont habitués à nous voir déconcerté par les lettres des vieux Young, mais bon... HEIN ! MOI J'VEUX PAS ME FAIRE TUER EN RENTRANT ! »
Encore une fois, je pétais un câble sur Kyle. On avait passé une première année mouvementée. En fait, on se retrouvait souvent dans des bagarres de toutes années différentes, on en avait pris des coups, mais on était toujours en train d'en rire, en fait, à l'époque, on aurait pu passé pour des sado', sérieux, à toujours nous battre pour le simple mot de travers. M'enfin, Kyle et moi, c'est toute une histoire, et j'n'ai pas vraiment envie de tout raconter, j'crois que je vous ennuie déjà assez avec mon histoire à moi, alors bon. Et oui, en un an, on avait déjà reçu deux beuglantes, bon, à chaque fois, c'était vraiment pour pas grand chose... Mais bon, arrivé à un stade, on était bien obligé de se faire insulter par mes parents de tous les noms et oui... même de fils indignes, m'enfin, on fil du temps, on en a pris l'habitude, croyez-moi. Puis après, il y a eu la deuxième année. Là non plus, rien de spécial, mis à part que je me suis calmé en bagarre, bas oui, j'voulais pas me mettre tout le monde à dos non plus. Puis, j'avais des devoirs à rendre MOI. C'est également à la fin de notre troisième année que Kyle et moi on a commencé à s'éloigner. Bas oui, lui il avait son groupe d'amis et moi le miens, puis il me soulait. On s'embrouillait toujours, alors on s'est boudé pendant presque six mois. Eh ouai ! On est les boss pour bouder lui et moi. Après, si vous voulez des choses sur ma quatrième année, j'ai pas grand chose à dire. A part le fait que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à changer mes couleurs de cheveux assez souvent, j'ai même fait rose une fois ! Oui, j'suis une barbie masculine, mais pas un Ken tout de même ! Et oui, j'suis loufoque et un peu foufou sur les bords, mais bon, faut pas m'en vouloir, puis, c'est c'qui fait mon charme (a).




MOLDUES A POUDLARD ! OH MON DIEU ! Ouai, c'est c'que je me suis dit quand j'ai appris l'histoire de nos chers moldues. Depuis quand ils ont le droit d'avoir des pouvoirs ceux-là ? HEY ! C'est censé être dans les gênes tout ça ! Puis non mais, voilà quoi ! J'suis pas contre les moldues, mais c'est juste abusé. Tout tenait sur une échelle. Les sorciers en haut, les moldues tout en bas et les animaux au milieux. Non, je ne les rabaisse pas, c'est bien sur à prendre sur un ton ironique, j'les aime bien ces petits sorciers anciennement moldues. Bien que j'aurai préféré que tout reste comme avant. Enfin, on a le droit de rêver. J'pense que maintenant, je dois me faire à l'idée que les moldues ont envahi le monde des sorciers à cause d'un idiot. Bon, tant que ça cause pas de guerre, ça me va, hein.
Maintenant ? J'suis en sixième année. J'me sens toujours petit, j'veux être chez les derniers éoè ! Mais bon, après c'est l'année des examens, peut-être que j'dois continué de m'amuser pour cette sixième année ? Puis y'a tellement de nouvelles têtes à embêter ! Que du bonheur !