Alberforth Flexney. Né de deux parents moldus, jamais d'ascendants sorciers. Que pourrait-il bien apporter à ce prétendu "monde magique" ? Existait-il réellement, ou ce n'était qu'un canular ? Si ça en aurait été un, il était fichtrement bien organisé. En attendant, Alberforth voyait sa vie défiler, du jour de sa naissance à aujourd'hui. Il revoyait le visage creusé de son grand-père, quand il lui parlait de ses parents, aux destins tragiques. Il revoyait aussi ce paquet mystérieux, sur lequel il y avait inscrit son nom, son adresse, sa ville, et même le pays où il habitait. Extraordinaire, pour un jeune enfant que tout portait vers la solitude. Depuis que ses parents étaient morts, alors qu'il n'avait que quelques mois, Alberforth, autrefois londonien, vivait actuellement en Écosse, plus précisément aux alentours d'Inverness, dans la petite maisonnette de son grand-père. Cette famille, les Flexney, n'avaient pas des masses d'argent. Ils étaient même plutôt pauvre. Autrefois, quand une partie de la famille, notamment les parents d'Alberforth, étaient partis s'installer à Londres, c'était uniquement pour profiter des grandes usines, et du travail que celles-ci offraient. En attendant, Alberforth avait été éduqué par son grand-père. Il lui faisait réciter des poèmes de Robert Burns, en scots, le patois des écossais. Il lui faisait apprendre la cornemuse aussi, mais les petits poumons fragiles de l'enfant n'arrivaient pas à émettre le moindre son. Des années et des années ont passées, et Alberforth ne s'était jamais soucié de son avenir. Il savait qu'un jour, son grand-père mourrait, et il se retrouverait seul. Il espérait que cela se passe le plus tardivement possible, bien entendu. Mais désormais, son futur se tournait vers la magie, le monde magique, les baguettes et les chapeaux pointus, les maisons de Poudlard, les potions et les sortilèges, les hiboux, et toutes ces petites choses qui font du monde magique un monde extraordinaire. Alberforth en avait toujours rêvé, d'être un sorcier, un mage, d'aider les autres avec une simple baguette magique, avec un simple mot en latin ou en grec, qui provoquerait le bonheur autour de lui. Il détestait plus que tout la pauvreté. Il voulait que tout le monde puisse manger à sa faim, boire à sa soif, et être en bonne santé. C'était peut-être ce caractère bienfaisant que sa mère lui avait légué, elle qui était pourtant malade et qui avait choisi, à ses risques et périls, de donner la vie à un petit homme qui porterait son nom. Mais Alberforth était loin d'imaginer que le monde magique était partout, là où on ne l'attendait pas, là où la plus petite chose commune devenait un passage pour un monde génial.

Il s'en souvenait maintenant. Il voyait tout ce qui était magique ou non. Il voyait l'envers du décor, la cohabitation entre moldus et sorciers. Il découvrait peu à peu l'existence d'un ministère, spécialisé dans la magie. Il décelait aussi l'histoire d'un pensionnat nommé Poudlard, qui avait été fondé au Moyen-Âge par quatre grands sorciers, dont chacun avait donné son nom à une maison, une sorte de guilde, dans lesquelles chacun avaient un point en commun. Laquelle allait-il devoir rejoindre ? Est-ce que son origine moldue lui jouerait des tours ? En attendant, il avait du quitter son Écosse pour rejoindre ses terres natales, où il serait hébergé par un vieil ami de son grand-père. Londres était désormais à sa portée. Et le monde magique de même.

Alberforth fut hébergé quelques jours chez l'ami de son grand-père, jusqu'à ce que je vienne le grand jour. Il fallait qu'il se rende à la gare de King's Cross, et qu'il emprunte la plate-forme 9 ¾, pour ensuite s'installer confortablement dans le Poudlard Express. Là, il acheta toutes les friandises qu'il pu prendre, mais préféra largement les baguettes magiques en réglisse. Il les trouvait délicieuses. Arrivé à Poudlard, le garde-chasse les accueillit et les élèves de première année entrèrent dans le hall. Là, une personne jusqu'à lors inconnue des élèves leur fit part que leurs bagages avaient déjà été monté dans les dortoirs. Vint la cérémonie de la répartition. A chaque nom appelé, le stress montait. Un sorcier de sang-pur avait fait part à Alberforth Flexney les caractéristiques de chaque maison. Lorsque son tour arriva, le vieux chapeau hésita. Il chercha, les qualités et les défauts du jeune garçon. Etant donné l'intelligence et l'amour des livres de celui-ci, il cria, haut et fort, le nom de la maison symbolisée par les couleurs bleues et bronze, fondée par Rowena Serdaigle. C'était bien dans la maison Serdaigle qu'Alberforth avait été envoyé. Il en était ravi. Certaines personnalités de la magie étaient passés par cette maison, notamment Filius Flitwick. C'était un grand honneur pour Alberforth.