Allison Cleveland naquit au soir du dix-huit avril de l'an 1996. L'accouchement fut plutôt houleux... Le matin, sa mère eut une crise de nerf, et exigea qu'on la transplane au Danemark. Elle voulait que sa fille voie le jour sur le pays de ses origines. Mais son état de grossesse avancé ne lui permettait plus de voyager... Normalement, elle avait encore un mois avant d'arriver à terme. Mais cette crise de nerf accéléra les choses, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'autre choix : Allison allait naitre à Londres. On fit venir une médicomage spécialisée dans la maison pour l'accouchement, et tout se déroula plutôt bien.
Son premier cri faillit déchirer les tympans de son père, John, resté tenir la main de son épouse. Sa fille avait de la voix ! Il se souvenait de la naissance de ses frères et soeurs, et pourtant aucun n'avait crié comme ça à sa naissance.
Enfin, une fois qu'on lui eut posé son bébé sur le ventre, Mary se calma, et un sourire illumina son visage de demi-vélane redevenu complètement humain. Mais peu après, elles durent toutes deux être transportées jusqu'à Ste Mangouste. Oui, Al' était quand même une prématurée, et il y avait des précautions à prendre.
Précautions qui se révélèrent au final bien inutiles... Elle ne passa que peu de temps en couveuse, retrouvant rapidement poids et couleurs. Allison Lori Courtney Cleveland était un beau bébé, joliment potelée, mais qui passait son temps à dormir, comme le firent remarquer avec désappointement la famille qui défila chez eux pendant deux semaine et qui aurait bien voulu voir ses sourires plus souvent. Depuis, Allison a bien grandit, mais elle a toujours besoin de ses dix heures de sommeil !

C'est donc entourée d'amour que la petite fille grandit, prononça son premier mot (« maman », pas très original). Elle aimait son papa, grand, fort et beau malgré les cicatrices qui lui sont restées sur le visage (les créatures c'est pas toujours très tendre), elle aimait sa maman, si jolie avec ses longs cheveux blond argentés, et gloussait de bonheur quand on lui disait qu'elle était le portrait craché de sa mère. Rapidement, bien avant de savoir marcher, elle baragouina quelques mots essentiels : Papa et maman, bien entendu, mais aussi « ace » (glace), « tateau » (gâteau) etcaetera.
Ses premiers pas se firent un peu plus tard, et de façon tout à fait banale : maman la mit debout, et lui ordonna l'aller rejoindre papa, qui lui tendait les bras deux mètres plus loin.

Dans leur petite famille, une routine s'installa rapidement. Tous les dimanches, déjeuner chez Hugh et Meredith, ou, comme Allison les appelaient, Papy et Mamie. Là, ils étaient plus d'une dizaine. Des oncles, des tantes... La fillette ne savait plus où donner de la tête. Son occupation préférée, ces jours-là ? Taper avec un hochet ou lancer des jouets sur les autres enfants de son âge. Elle adorait faire ça ! *.*
Les dimanches étaient donc réservés aux déjeuners de la famille Cleveland, mais Allison allait tout de même une fois par mois passer deux jours chez ses grands parents maternels. Car sa mère tenait à ce qu'elle n'oublie pas son héritage du danemark, et puis Amber (ou « grand mère » pour Allison) sait se montrer très persuasive quand il le faut.

Quelques années plus tard, la famille s'agrandit. Elle eut un petit frère ! Et, si elle garda jalousement certains de ses jouets, elle consentit à en partager la plupart avec Taylor. Leur maison de la banlieue Londonienne fut encore plus animée qu'avant, car bien entendu, quand le bébé qu'était le petite garçon refermait ses petits doigts collants de lait sur les beaux cheveux soyeux de Allison et tirait dessus, cette dernière hurlait à pleins poumons...

Oui, elle avait de la voix, et beaucoup d'énergie, la petite Allison ! Sa mère tenta de la canaliser en lui faisant donner des cours de danse classique afin aussi de lui enseigner la rigueur et exploiter la grâce naturelle que lui conférait son statut d'arrière petite fille de vélane. Finalement, même si elle aima cela, cela ne changeait strictement rien au quotidien en ce qui concernait la rigueur et la grâce. Elle demanda en revanche à prendre des cours de danse moderne en plus, afin de pouvoir mieux se dépenser, et ses parents accédèrent bien vite à sa demande.
Mais depuis le jour où elle eut le droit de monter sur un balai, Allison adora aussi le quiddich. Elle aimait faire des matchs avec ses amis et sa famille, où elle jouait le plus souvent poursuiveuse. Car ce qui était pratique dans une grande famille avec beaucoup de cousins, c'était qu'on pouvait faire plusieurs équipe complètes, à condition de convaincre certains oncles et tantes ! Et personne ne résistait jamais bien longtemps au petit sourire d'Allison...

A l'âge de six ans, la fillette découvrit qu'elle possédait elle aussi, comme toute sa famille, des pouvoirs magiques. Cela se passa d'une manière ma fois très banale... Elle avait faim, et le succulent gâteau de Meredith n'arrivant pas assez vite à son goût, elle le fit léviter jusqu'à ses genoux. Bien entendu, elle fut chaleureusement félicitée, et se rengorgea comme un princesse tout en mangeant le gâteau avec les doigts.

Ce fut donc sans surprise aucune que, le jour de ses onze ans, elle reçut une lettre en provenance de l'école de magie de Poudlard, école où avaient séjourné son père et sa mère. Quand elle le sut, elle passa la journée à sautiller sur place. Elle était pressée de suivre les traces de ses parents. Et une fois qu'elle se fut renseignée sur les caractéristiques des différentes maisons et sur qui était allé où dans sa famille, elle se campa bien droite, ses deux jambes légèrement écartées, et dit droit dans les yeux de sa mère : « j'irais à Gryffondor ! ». Car oui, elle admirait son Pôpa et rêvait de se retrouver dans la même maison que lui.

Sociable, à Poudlard, elle se fit rapidement bon nombre de connaissance, mais surtout quelques amis proches. Mais elle a toutefois tendance à être un peu exclusive avec ceux-ci, et à devenir méfiante dès qu'on approche un peu trop de sa bande.
La jeune fille rentre chez elle à chaque fois pour les vacances de Noël et pour celles de printemps, mais pour les autres ce n'est pas systématique. En général elle voit ça avec ses amis les plus proches, afin qu'ils restent ensemble le plus possible.

A l'école, elle a tendance à être un peu trop turbulente. Si elle est attentive aux cours qui l'intéressent, on peut compter sur elle pour faire le bazar dans les autres ! Elle ne compte plus le nombre de sorties nocturnes, ni le nombre de fois où elle a évité de justesse une heure de colle – même si elle s'en prend beaucoup tout de même. Ses notes sont donc variables, mais restent correctes dans la mesure où dès que l'un de la bande réussit un devoir, il le passe aux autres pour qu'ils recopient.

L'arrivée des anciens moldus à Poudlard ne l'a pas perturbée plus que ça. Sa famille a toujours été très ouverte aux moldus, et particulièrement intéressée par leurs technologies - même s'ils sont bien peu à la maitriser sans manquer de mettre le feu à la maison ! Alors même si Al' trouve ça étrange cette histoire de Fizwizbiz transmetteur de pouvoirs, cela ne la dérange pas. Elle est curieuse et ouverte de nature, et sera toujours prête à accueillir les nouveaux, dans la limite de son temps disponible et de ses affinités bien sur.