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 we're all mad here. (Lizzie)

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MessageSujet: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeVen 13 Juil - 1:10

we're all mad here. (Lizzie) Tumblr_m6ryjww79N1qb6ikpo4_250 we're all mad here. (Lizzie) Tumblr_m72q1woLKl1qezp3zo1_250

Le crépuscule ne tarda pas à recouvrir le paysage verdoyant de Poudlard d’un fin voile oranger. Des groupes d’élèves regagnaient tranquillement l’intérieur du château, d’autres lézardaient paresseusement près du lac noir, le col de leurs robes remonté jusqu’au nez. Une brise fraîche vint caresser le visage de Leo, accoudé à la balustrade de la Tour d’Astronomie, et se fraya un passage parmi les épis épars qui se dressaient sur sa tête. Il gratta distraitement la barbe qui mordillait ses joues et son menton, le regard un peu perdu, courant par-delà les vallées qui protégeait l’antique académie. Égaré dans ses rêveries, le jeune homme sursauta à peine lorsqu’Elias le rejoignit, pas plus qu’il ne l’entendit lui demander si tout allait bien. Ses yeux bleus se plissèrent, tandis qu’ils se posaient sur le reflet blanchâtre des quarts de lune flottant dans le ciel, à peine discernables dans la lumière enflammée du crépuscule. « Tu me parlais ? » Lança alors Leo, en dévisageant son meilleur ami. Celui-ci haussa les épaules et s’appuya à son tour contre la balustrade. « Je disais qu’il y aurait probablement des orages cette nuit et que ça m’embête pour mon cours. » Il devina sans peine l’ennui d’Elias, mais était trop absorbé dans sa contemplation du néant pour répondre autre chose qu’un laconique « Ah. » Après une journée entière passée dans les cachots, à respirer les volutes multicolores des chaudrons, Leo s’était invité à l’improviste dans la tour d’Astronomie alors qu’Elias parachevait la correction de quelques devoirs. Il avait eu envie de s’oxygéner au plus près du ciel. J’étouffe, avait-il marmonné en se précipitant vers le vide qui surplombait les portes d’entrée de Poudlard. Elias lui donna une tape sur l’épaule avant de disparaître, mais Leo ne l’écouta pas, suspendu à la gueule béante du précipice.

Un quart d’heure plus tard, une sucette à la fraise enfoncée dans la bouche, le jeune homme se retrouva confronté à un dilemme, face aux escaliers enchantés du château – et bien déterminés à ne pas le laisser rejoindre la bibliothèque. Il avait besoin d’un livre flirtant avec la magie noire, prisonnier des étagères de la réserve, et d’entendre la voix d’Elizabeth, l’extravagante professeure de divination. Depuis quelques temps déjà, cette curieuse jeune femme accaparait les pensées de Leo et sa douce folie s’était emparée de lui avec la rapidité d’un filet du diable dont il ne parvenait pas à se défaire. Mais tout était suffisamment compliqué, sans parler du chaos absolu qui régnait sur sa vie sentimentale… Et puis même, tu es complètement à la ramasse. Habitué aux plans foireux, destructeur de son propre bonheur, Leo n’était pas de ceux fonctionnant aux coups de cœur. Il ne l’était plus. La bibliothèque. Le mieux serait de se rendre à la bibliothèque. Prendre le livre, l’annoter, distraire ses pensées et… parler à Elizabeth. Apercevoir son visage rieur. Sourire à sa fantaisie. La laisser lui prédire une bêtise invraisemblable. Putain, gifle-toi. Le bâtonnet de sa sucette remua et changea de coté. Sa langue s’attarda sur la boule de sucre colorée, avant que celle-ci ne se coince contre l’intérieur de sa joue. Il dévala les escaliers quatre à quatre, traversa cinq ou six couloirs, guidé par ses pensées confuses, qui l’entraînèrent tout naturellement dans la tour nord. La tour de divination. Quel con. « Professeur Flanagan ! » Il sursauta. Une élève de quatrième année arriva près de lui, essoufflée, une boule de cristal dans les mains. « Vous n’auriez pas vu le professeur Keller ? Elle m’avait prêté une b… » « Non, coupa-t-il, non, je ne… je lui rendrais. » L’élève lui adressa un sourire reconnaissant, puis lui tendit l’objet en le remerciant une dernière fois, avant de s’éclipser. Mon pauvre Leo… dans quoi t’es-tu encore fourré ?

Le jeune homme grimpa les quelques marches qui le séparaient de la salle de divination, toujours aussi perplexe. Ce n’était pas la première fois que cet incident lui arrivait ; il était même tenté de croire qu’il était prêt à saisir la moindre occasion pour échanger ne serait-ce qu’un regard avec Elizabeth. Cette lubie passerait, avec le temps. Il était troublé. Avec Nolan dans les parages, ou Ivory travaillant avec lui, ou le reste de ses proches qui ne l’étaient plus vraiment… Parvenu dans la salle, déserte à cette heure-ci, il chercha du regard les emplacements des boules de cristal sans les trouver. « Elizabeth ? » Appela-t-il, d’une voix mal assurée. « T’es là ? » Un bruit le fit bondir en arrière ; il lâcha la boule, et son pied dérapa dessus. Et la seule chose qui lui tomba sous la main fut une étagère branlante… inutile de dire que son poids suffit à l’emporter dans sa chute. Sur les fesses, sonné par la violence du choc, Leo s’était à peine rendu compte qu’il avait mordu dans sa sucette par réflexe. Il avait mal. Aux dents, au coccyx, à la tête. La prochaine fois qu’il souhaitait rendre service pour les beaux yeux d’une de ses collègues, pitié : assommez-le.
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeVen 13 Juil - 11:56

Et encore une journée, une ! Lizzie se laissa tombée dans sa chaise, le regard perdu dans le vague. Elle ne regardait pas de point précis, elle était juste perdu dans ses pensées. La jeune femme regarda la bordel qui régnait dans sa salle après le départ des cinquièmes années. Rares étaient ceux qui avaient pris l'option divination, mais elle s'en foutait complètement. Elle ne savait plus vraiment pourquoi elle avait accepté ce poste. Elle se leva et entreprit de nettoyer un peu sa salle, enfin elle avait du boulot. Avec tout ce que la vieille chouette qui était à sa place avant avait conservé, on pourrait presque faire un musée ! N'empêche que c'était grâce à cette vieille peau que Lizzie avait accepté son don. "Madame Keller ?" Lizzie se retourna et aperçu un élève qu'elle connaissait puisqu'il suivait son cours. La jeune femme eut un sourire et lui fit signe d'entrer. Il avança jusqu'à elle et commença alors a rougir."Dites...est-ce que vous pourriez, me signer ce livre ? Ma maman est une vraie fan..." Elle eut un nouveau sourire. Elle prit son livre et lui signa un autographe. Elle releva la tête au moment où il allait quitter sa salle. "Aufet, ne sois pas en retard la prochaine fois ! Je serais obliger de te sanctionner." Puis le jeune homme quitta la salle pour la laisser seule. La solitude ne lui déplaisait pas bien au contraire. Lizzie avait toujours été seule dans sa vie, même si elle avait toujours eu du monde autour d'elle. C'était ce don et cette folie qu'il avait déclenchée qui l'avait propulsé dans un autre monde.

Lizzie était née dans une famille où la magie et la voyance étaient une affaire de famille. Quand elle était petite, elle avait souvent espéré que ce don ne lui revienne pas, mais elle s'était trompée. Dès l'âge de sept ans elle avait commencé à faire des rêves horribles et la folie avait alors commencé doucement à prendre possession de sa personne. Son parcours à Poudlard s'était fait sans histoire. Et sa vie était partie en live à sa sortie de Poudlard. Reniée par ses parents à cause de son mode de vie, elle était partie en France avec Noemie... Elle poussa un long soupir... Cette fille avait été son amie, son amante, sa soeur pendant cinq ans...Jusqu'à ce qu'elle la quitte ne supportant plus sa jalousie. Pour finir elle était devenue riche et célèbre...mais folle. Elle était folle et cette folie faisait partie d'elle. Elle occupait toutes ses pensées, enfin peut-être pas toutes. La jeune femme avait conscience de ce qu'elle était et jugeais que les responsable étaient ses parents.Cette folie, elle en jouait, elle la mettait en avant pour se cacher, se proteger. Elle avait souffert beaucoup. Noemie était morte et elle lui manquait, même si elle avait souhaité sa mort. Elle regrette. Mais c'est trop tard. Sa vie sentimentale ressemble à un désert, il y avait bien eu Ivy, mais elle était partie. Sans lui donner la moindre explication et Lizzie regrettait aujourd'hui. La retrouvée à Poudlard l'avait doucement fait sourire, elle se souvenait alors des moments passé avec elle, de cette complicité qu'elles avaient eu, mais Lizzie était partie. Elle était partie faire un séjour en hôpital psychiatrique. Trop folle.

Puis elle était arrivée a Poudlard. Un des seuls endroits au monde où elle avait l'impression qu'elle n'était pas folle. La jeune femme était professeure de divination. Et depuis quelques temps, elle avait de plus en plus d'élèves. Tant mieux. Elle termina de ranger les tables et alla dans la réserve. C'était là qu'il y avait le plus de boulot. Elle s'était également changée. Lizzie avait enfilé un jean et une grande tunique blanche sans manches. Autant être à l'aise. Elle était une fois de plus perdue dans son ménage lorsqu'elle entendit du bruit. Elle s'arrête quelques secondes et passa la tête par la porte de sa réserve. Son regard tomba sur Léo, qui était par terre. Lizzie eu un sourire rien qu'à le voir. Elle se dirigea donc vers lui avec l'intention de l'aider à se relever. Gentille la Lizzie ! " Tu t'es pas fais mal au moins ?" Elle aimait bien Léo, enfet depuis le début d'année elle avait eu comme un coup de coeur pour lui, même si elle ne marchait pas du tout comme ça. Il était intriguant et venait souvent la voir pour parler de tout et de rien. Le simple fait de le croiser dans un couloir ou même d'échanger un regard lui donnait le sourire. Elle-même ne comprenait pas ce qui lui arrivait, alors elle faisait comme si de rien n'était. Elle n'était pas prête a ça. Et puis elle était folle, elle aimait gâchée ses relations, Noemie, Ivy n'étaient que des exemples parmi tant d'autres ! Une fois Léo debout, elle regarda le désordre que cela avait causé, mais elle s'en fichait bien ! Un coup de baguette et cela ira mieux ! Elle regarda le jeune homme, il y avait ce petit quelque chose chez lui qui le rendait..spécial, attirent, elle n'arrivait même pas à mettre de mot sur ce qu'elle ressentait. Peut-être parce qu'elle n'avait jamais ressentie ce genre de sentiments auparavant... Elle chassa ses pensées de son esprit et se concentra sur le moment présent. "Tu étais venu pour ...?"

Non pas que sa venu la dérange bien au contraire ! Elle avait pris l'habitude de le voir venir pour discuter tout simplement. Elle le laissa seul quelques secondes le temps pour elle d'aller se faire un café. Ce soir encore elle resterait tard pour tout ranger, cela ne la dérangeait pas vu qu'elle dormait très mal. " Tu veux un café...où quelque chose de plus fort ?" Lizzie eu un sourire. Elle gardait toujours une ou deux bouteilles d'alcool dans sa réserve. Quand ses pensées étaient trop encombrées par les souvenirs du passé, elle buvait, pour oublier.
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeSam 14 Juil - 9:39

Les durs éclats de sucre passèrent de travers dans sa gorge. Mourir étranglé dans la tour de divination, à cause d’une mauvaise chute et d’une sucette à la fraise. Même Ivory, qui priait ardemment qu’un accident malheureux mette fin à ses jours, n’imaginerait pas mieux. Leo frotta doucement sa mâchoire endolorie et donna un coup de pied rageur contre l’objet de sa chute. Ce fracas eut le mérite d’attirer l’attention d’Elizabeth, qui accourut aussitôt vers lui. Associant un air désolé à une moue de chien battu, le jeune homme se releva tant bien que mal, une main posée sur ses douloureuses vertèbres lombaires. Il lui adressa un sourire gêné. Son entrée fracassante avait été un spectacle qu’il aurait souhaité éviter, surtout face à elle. « Non, ça va, ça va… Je sens plus mes fesses, mais ça va… Désolé du vacarme… » Leo avait d’excellents réflexes habituellement ; rattraper une fiole de potions avant qu’elle ne s’écrase par terre, anticiper une chute dans les escaliers, éviter les projectiles… Ce n’était pas pour rien qu’il avait été le batteur de Gryffondor pendant sa scolarité. Malgré la légère grimace qui tordait ses traits fins, le professeur de potions se redressa promptement et se débarrassa du bâtonnet de sa sucette en le glissant dans la poche de son jean. « Une élève m’a demandé de te ramener une… Il regarda autour de lui, penaud. Une boule de cristal. Qui a dû tomber… par là-bas… » Ses iris azurs tombèrent près de ses chaussures éternellement délacées et balayèrent le sol encombré sans succès. D’un vague signe de la main, il désigna un coin de la salle, jeta une dernière œillade derrière son épaule, avant de se mordiller la lèvre inférieure, à l’instar d’un enfant coupable. Avait-il besoin de rajouter que sa venue était le résultat d’un concours de circonstances ayant trouvé sa source dans ses délires personnelles ? Qu’il était tellement à cran, tellement à la ramasse, que la seule personne dont il avait besoin était elle ? Qu’il avait juste envie de s’allonger sur un putain de divan pour se confier sur la perte brutale de son père ou ses relations amoureuses, toutes plus destructrices les unes que les autres ?

Il ignorait ce qu’il cherchait. Elle l’intriguait mais sa conscience lui hurlait silencieusement de passer son chemin, d’arrêter de fricoter avec le hasard pour forcer le cours des choses. Peut-être était-ce l’appel de la féminité. La beauté d’Elizabeth, aussi brutale que négligée, l’avait littéralement estomaqué, la première fois qu’ils se rencontrèrent. Comme si elle avait eu l’habitude, un temps, de prendre soin d’elle. Ou était-ce un intérêt égoïste. Que valait-il, auprès d’elle ? Ses pensées s’entortillaient les unes aux autres. Il avait lointainement entendu parler d’Elizabeth, avant même qu’ils n’atterrissent tous les deux à Poudlard, mais son visage lui demeurait inconnu. À l’époque, il s’enfonçait dans le passé, regrettant ses heures glorieuses passées au château, et une de ses ex était une lectrice assidue de cette Keller, soi-disant voyante. Elle oublia « La voyance pour les nuls » chez lui, un jour. Ce bouquin cala son bureau, son canapé-lit, avant de terminer calciné par l’explosion accidentelle d’un chaudron. Il ne l’ouvrit jamais. Il ne le feuilleta même pas. Mais il parvint à lui trouver tout un tas d’utilités… « Si t’as quelque chose de fort, je prends volontiers. » Il avait mal. Franchement mal. Et s’asseoir serait une torture. Rester de bout, planté au milieu de la salle, aussi d’ailleurs. Un sourire apparut sur son visage déconfit. En règle générale, il évitait l’alcool. Pourtant, chaque semaine, il finissait une bouteille de vodka au goulot, acceptait de prendre un verre avec un collègue à Pré-au-Lard ou traînait au Chaudron Baveur avec quelques amis lycanthropes. Et lorsqu’il était obligé de dissimuler son regard vitreux derrière une paire de lunettes de soleil, il jurait sur le front de Merlin qu’il se mettrait à l’eau plate, avec une conviction vacillante. De toute façon, au point où il en était actuellement, un remontant ne pourrait pas l’abîmer plus qu’il ne l’était.
« Sérieux, c’est quoi le délire des boules de cristal ? » Demanda Leo en les dardant du regard, les sourcils froncés. Il avait grandi avec une mère méprisant la divination. Elle crachait sur cette fantaisie, sur ces charlatans prétendant lire l’avenir dans des feuilles de thé (« pourquoi pas des graines de cacao ? » sifflait Demelza Flanagan avec un mépris polaire) et défendait ses enfants d’approcher, de près ou de loin, les cours dispensés au château. Leo se souvenait de la présence fantomatique du professeur Trelawney déambulant dans les couloirs, parée des pieds et la tête de plusieurs couches de voiles et de bijoux clinquants, et laissant dans son sillage une légère odeur de Xerxès. A contrario de feue sa mère cependant, Leo était fasciné par la voyance, la vraie. Pas les prédictions à trois noises d’un tarot. Dans son esprit, la divination s’associait au troisième œil, aux prophéties… à cet inconnu si redouté et si proche, le futur. Qu’il mourrait d’envie de connaître et qu’il redoutait.
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeSam 14 Juil - 14:55

Lizzie avait un peu mal pour lui. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire en le voyant. Elle ne pouvait pas mettre de mot sur ce qu'elle ressentait en sa présence. C'était encore le bordel dans sa tête. Quand elle était avec lui, elle se sentait tellement normale, tellement bien qu'elle aurait presque voulu le garder pour elle. Un peu égoïste je sais. Elle aimait lui parler de tout et de rien. Ca semblait si simple. Elle regarda autour d'elle pour chercher des yeux la fameuse boule de cristal, mais impossible de la trouver dans ce bordel. Bah elle rangera plus tard ! "Ne t'inquiète pas, je finirais bien par remettre la main dessus." Elle eut un nouveau sourire, elle ne savait même pas pourquoi d'ailleurs. Purée c'était encore tout embrouillé dans sa tête ! Elle ne savait même pas pourquoi elle était si contente de le voir, ni même pourquoi elle ressentait comme un manque quand elle ne l'apercevait pas de la journée. Allons Lizzie ! C'est un collègue de boulot ! Reprends-toi ! Elle était tellement habituée aux relations qui finissent mal. Elle avait fait souffrir pas mal de monde dans sa vie, elle-même avait souffert. Elle avait peur de s'attacher, comme si cela lui faisait peur. Pourtant, il lui faudra bien sauter le pas un jour. Et puis, elle était folle. Elle s'était tellement isolé des gens qu'elle ne s'en rendait pas compte parfois. La jeune femme vivait dans son monde, celui ou la folie régnait en maître, ou les cauchemars qu'elle faisait quasi toutes les nuits la perturbaient encore plus. Et pourtant elle essayait de paraître normale, d'être accessible.

Elle disparut quelques secondes, le temps pour elle de sortir une bouteille de vodka et deux verres. Elle alla les poser sur une table près de la fenêtre. Elle invita Léo d'un signe de la main à s'asseoir dans un fauteuil qui semblait confortable. Il avait mal au dos suite à sa chute, alors elle n'allait pas le torturé encore plus en le faisant s'asseoir sur une chaise ! La jeune femme termina son café tranquillement. Son regard était posé sur Léo, mais elle était encore dans un autre monde. Ils avaient été ensemble a Poudlard, mais comme elle avait deux ans de plus, elle n'avait jamais fait attention à lui. De plus étant maladroite sur un balai elle n'avait jamais fait de quiddich. Elle venait néanmoins voir les matchs de son équipe. Sa scolarité lui manquait parfois.Elle était la spécialiste des prémonitions foireuses, elle passait pas mal de temps à faire ça, sauf que parfois elle avait raison. Elle était une vraie voyante, pas comme certaines qui faisaient semblant juste pour vous prendre votre argent. Elle avait un don, même si cela peut sembler ridicule. De plus elle avait été brillante, son parcours scolaire était limite exemplaire ! Et voyez ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Elle avait que vingt-neuf ans, mais sa vie n'était qu'une suite d'échec. Comme si elle n'avait jamais eu le droit d'être heureuse une seule fois.

Lorsqu'il parla des boules de cristal et lui lança un sourire. Elle n'aimait pas cela non plus. Elle trouvait cela à la limite du ridicule, mais il le fallait. Lizzie utilisait des cartes, mais la plupart du temps c'était des rêves, ou des cauchemars, un pressentiment, quelque chose de difficile à décrire. " Quoi ? Quelque chose a dire sur mes boules de cristal ?" Lizzie se mit alors à rire puis se reprit. "Honetement je n'aime pas ça non plus... Les boules de cristal c'est bon pour les grands-mères. Mais je suis obligée." La jeune femme avait pensé a tout jeté. Elle avait pris la suite du professeur Trelawney. Bien que c'était grâce à elle qu'elle avait appris à se servir de son don, elle devait bien admettre que cette dernière avait accumulé au fil des années bien des choses inutiles. Et bien sûr en partant elle les avait laissées ! Elle termina son café et versa deux verres de vodka. Elle avait plusieurs fois juré que l'alcool s'était fini étant donné qu'elle avait fait pas mal de conneries avec mais c'était plus fort qu'elle et le meilleur remède contre la folie. Elle le bût cul-sec et le reposa sur la table. L'alcool lui brûlait la gorge, mais elle se sentait mieux. Elle posa les yeux sur Léo. " Comment s'est passé ta journée ?"
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeDim 15 Juil - 15:13

Tu viens de te casser la gueule devant elle. Et putain, ce qu’il a mal. La lycanthropie fragilisait les os, les médicomages avaient dit. Bande d’enfoirés. Elizabeth s’éloigna un bref instant pendant lequel il considéra la salle, à la recherche d’une chaise suffisamment confortable pour poser ses fesses sans qu’une douleur ne lui vrille la colonne vertébrale. Sa collègue revint avec une bouteille de vodka – il ne put s’empêcher d’arquer un sourcil, s’attendant à un alcool moins brutal – et lui indiqua un fauteuil qui conviendrait à son pauvre postérieur. Il s’y installa prudemment, tenté de rire par le ridicule de la situation. « Obligée ? C’est pour parfaire la légende… mais si même toi, tu dis que ça sert à rien… » Il s’esclaffa devant l’ironie de la chose, avant de reprendre un air sérieux. « Disons que je suis sceptique. Et plus doué avec les chiffres. » Confessa le jeune homme avec un sourire amusé. Dans une autre vie, il aurait pu être professeur d’arithmancie, tant cette manière le passionnait. Il avait même suivi un cursus très avancé de cette matière à San Francisco, en parallèle avec l’étude des potions. Non pas qu’il méprisait les boules de cristal, mais il doutait de leur réelle efficacité. Les vrais voyants n’avaient sans doute pas besoin d’artifices pour délivrer quelque prophétie. Son index s’attarda sur le rebord de verre, imprimant un mouvement circulaire inachevé, tandis qu’il hésitait à boire d’un trait le liquide transparent qui le narguait. Ses mains retombèrent à plat sur la table et un sourire presque narquois vint étirer ses lèvres.

« C’est comme les lignes de la main… Tu verrais quoi dans la mienne ? » Moqueur, il releva sa manche et tendit sa paume droite vers la jeune femme, les doigts légèrement recroquevillés, dévoilant par la même occasion le trèfle à quatre feuilles tatoué à l’intérieur de son poignet et les multiples estafilades blanchâtres qui parsemaient son avant-bras. Sa main était sèche, presque calleuse, à cause des potions. Un peu tremblante. Il tremblait tout le temps. Les autres pensaient que c’était un frileux, sa maigreur était une preuve suffisante, mais Leo était juste un rescapé des addictions et s’était sacrément endommagé les neurones, à force d’abuser puis de soigner lesdits abus. Complètement à la ramasse. Dans sa tête, il avait quarante piges. Sur sa tronche s’imprimaient les erreurs d’un passé houleux, sous ses yeux explosés se creusaient des cernes qui ne disparaîtraient sans doute jamais, et son sourire, aussi heureux fut-il, n’en restera pas moins mélancolique. Toutefois, Leo était optimiste. En guerre contre lui-même, certes, mais armé de son optimisme. Rattaché au vague espoir de retrouver des marques que les aléas de la vie lui avaient arrachées. Il trempa ses lèvres dans la vodka et grimaça lorsque l’alcool brûla sa gorge, pourtant habituée. Une légère chaleur l’envahit. Les commissures de ses lèvres se levèrent, plus assurées. Il aimait être avec elle. Peut-être parce qu’ils ne se connaissaient pas. Peut-être parce qu’il pouvait lui montrer un visage neuf. Juste neuf. Elle ne le regarderait jamais comme ses anciens camarades de Poudlard ou comme les personnes qu’il avait côtoyées à une certaine période sa vie. Elle n’avait pas d’a priori. Ils étaient simplement deux collègues qui prenaient un verre. Deux adultes, perdus dans l’immense château qui autrefois, les avaient vus grandir. La banalité de leurs conversations était rafraîchissante.
Lorsqu’elle lui demanda comment s’était passée sa journée, Leo haussa les épaules, le sourire un peu tordu. Honnêtement ? Merdique. Probablement la pire de sa semaine. L’animosité qui régnait entre Ivory et lui avait atteint son paroxysme suite à une altercation assez violente, quelques jours auparavant, et les élèves trépignaient d’impatience à l’approche du week-end. Les heures supplémentaires avec les nouveaux sorciers l’éreintaient, à l’instar de ses insomnies. Un loup-garou mal luné, c’était moche à voir. « Bof. Un peu fatigué… L’ambiance est moyenne avec mon assistante. J’ai eu une bagarre à gérer avant la pause de midi, entre un sorcier et un ancien moldu… Une histoire de baguette « qu’j’ai volée à ta mère », si tu vois le genre, grimaça-t-il en mimant des guillemets. Puis au lieu de corriger mes copies, j’ai mangé un bout chez Indianna, j’ai glandé dans le bureau d’Elias… Il comptait maintenant sur ses doigts, le nez en l’air. Puis j’ai atterri ici. Et après, j’irais sans doute embêter quelqu’un d’autre ! Peut-être Léana… » Termina-t-il en retenant un rire espiègle. « Et la tienne ? T’as pas trop faire peur à nos amis moldus ? » S’ils ne s’étaient pas croisés à Poudlard, Leo avait entendu quelques rumeurs concernant la fantaisie des prédictions d’Elizabeth mais il n’avait jamais eu le (dé ?)plaisir d’en être l’objet.
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeDim 15 Juil - 18:48

Lizzie eut un sourire. Encore, comme si elle ne savait faire que ça. Les boules de cristal servaient à faire jolie et elle évitait au maximum de s'en servir. La jeune femme avait toujours pensé qu'une voyante digne de ce nom ne s'en servait pas. Mais elle pouvait se tromper. Elle se mit à rire à la remarque de Léo. Un rire léger et ça lui faisait bizarre. Elle n'avait pas rigolé comme ça depuis un bon moment. L'anniversaire de la mort de Noemie approchait et comme chaque année elle culpabilisait. Sans doute parce que quelques semaines auparavant elle avait souhaité sa mort. Ou ce n'était que le hasard ? Elle ne le saura sans doute jamais. La jeune femme était silencieuse et ne chercha pas à lui répondre. Cela faisait presque cinq ans que son amie était morte, et pourtant le reste du temps elle n'avait pas ce sentiment de culpabilité. Encore un truc pour lui embrouillé l'esprit. Et ça marchait ! Un autre verre et vite. Elle reprit ses esprits au moment ou Léo lui demanda ce qu'elle pouvait bien voir sur les lignes de sa main. Elle eut un sourire et se pencha vers lui.

Lizzie lui attrapa la main doucement. Elle eut comme un frisson à ce contact. Sa peau était calleuse, mais ce n'était pas ce qui l'intéressait. Il tremblait aussi et elle eut un sourire. Elle n'était pas sotte au point de se dire que c'était à cause d'elle. La jeune femme avait remarqué qu'il tremblait toujours un peu. Ses doigts effleurèrent le trèfle a quatre feuilles et eut un sourire. Si il n'avait jamais fait l'expérience des prémonitions foireuses de Lizzie c'était le bon moment. Elle resta silencieuse quelques secondes." Je vois que tu finira par trouver une solution a un problème qui te tient particulièrement a coeur." Elle resta silencieuse quelques secondes de plus. Puis elle lui lâcha la main et le regarda avec un sourire malicieux. "Et tu finira même par être amoureux." Devant le regard un peu paumé de Léo elle se mit à rire. C'était vraiment trop drôle! Elle prit quelques minutes pour se reprendre." J'avoue, la deuxième partie c'est du flan, mais tu finira par trouver une solution a ton problème. C'est certain même." Elle ne savait quasiment rien de Léo et elle devait bien admettre qu'il l'intriguait. Elle se sentait proche de lui et en même temps elle avait l'impression que trop de choses les séparaient. C'était... un sentiment des plus difficiles à décrire. La jeune femme se cala dans sa chaise, ne lâchant pas Léo des yeux. Enfet elle n'y arrivait pas.

Lorsqu'elle lui avait demandé comment s'était passé sa journée, elle eut un sourire. Elle même n'avait pas chômé. Elle souria à nouveau. " Donc tu es venu me voir pour passer le temps ...? Hum...j'suis déçue ! Moi qui pensait que tu étais là pour moi." Elle se mit à rire de nouveau. Bien sûr qu'elle déconnait, elle savait bien que Léo avait autre chose à faire que de venir la voir. Lorsqu'il lui retourna la question elle regarda autour d'elle. " Ma journée c'est plutôt bien passé. Tu sais il ne faut pas grand chose pour impressionner les moldus ! Mais y'en a certains qui semblent comprendre de quoi je parle. Elle s'arrêta quelques secondes pour se resservir un verre. Elle assimilait bien l'alcool, trop bien peut-être mais tant pis." Sinon mis a part ça j'étais sur le point de ranger la réserve. Si tu savais le nombre de trucs complètement inutile la dedans..." Elle poussa un soupir de desespoir. Plus elle rangeait plus elle avait l'impression de ne pas avancer. Et en plus Léo qui en rajoutait une couche en faisant tomber une étagère...

L'assistante de Léo était aussi une vieille connaissance de Lizzie. Trois ans après Noemie, elle avait rencontré la jeune femme dans un bar et elles avaient entamé une relation. Mais en ce moment-là, ca allait de plus en plus mal dans la tête de Lizzie. Elle n'arrêtait pas de faire des rêves horribles, elle se réveillait la nuit avec l'impression d'avoir tourné dans un film d'horreur. Elle voulait que cela cesse et Ivy l'avait aidé pendant un court laps de temps. Deux semaines de répit avant que cela ne revienne, plus fort, plus puissant. Et elle avait dû la quittée, elle était partie un jour sans lui dire quoi que ce soit. L'asile avait été sa dernière chance et même eux n'avaient rien pu faire pour elle. Elle poussa un soupir, même si elle était heureuse de la revoir, elle avait toujours ce souvenir d'elle qui restait intact dans sa tête, ces souvenirs qui lui faisaient si mal...
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeMar 17 Juil - 12:54

Pendant un bref instant, une demi-seconde, Leo fut tenté de retirer sa main des doigts graciles d’Elizabeth. Réflexe défensif. Alors qu’il avait engagé le contact. À moins que cela ne soit la peur qui l’étouffe, l’appréhension qu’elle lise trop rapidement, trop soudainement en lui. La voyance était si nébuleuse. Que révélaient ces quelques sillons creusés dans sa paume ? Une vie longue et prospère ? Sa fin prochaine ? Il l’observait avec un intérêt tout particulier, tandis qu’elle se plongeait dans les méandres de l’avenir dans un silence presque religieux. Ses iris myosotis glissèrent doucement sur ses cheveux blonds, sur l’expression sérieuse qu’avait revêtu son visage, sur la pulpe de ses doigts s’attardant sur le tatouage patriotique. L’ombre d’un sourire passa sur sa frimousse éreintée. Elle lâcha alors sa main, qu’il considéra un court moment avant de lever un regard inquisiteur vers le sourire malicieux qu’arborait Elizabeth. Une solution à un problème qui lui tenait particulièrement à cœur. Ses sourcils se froncèrent. Tomber amoureux. Ses yeux s’écarquillèrent. Il s’enfonça littéralement dans son fauteuil, le visage décomposé. Très vite cela dit, Elizabeth éclata de rire, enlevant le poids qui écrasait son estomac. Du flan. Le jeune homme passa une main zébrée de veines saillantes dans sa tignasse ébène, soulagé de la nouvelle et toujours abasourdi d’avoir cru, un instant, que la flèche de Cupidon lui trouerait son cœur, un amas de ventricules et d’artères qui ne battait plus que pour lui-même. « Tu m’as foutu les jetons... » Marmonna-t-il en avalant cul-sec le reste de sa vodka. Leo réprima un violent frisson dû à la rudesse de l’alcool et reposa sèchement le verre sur la table. Ses doigts commencèrent à pianoter nerveusement sur sa cuisse. Remets-toi, elle déconnait. « Enfin non, mais… Rattraper le coup ne pouvait que l’enfoncer davantage. Surtout face à elle. C’est trop compliqué. Pas vraiment le temps pour ça… » Un sourire. Confiant. Pourtant lourd de sous-entendus. Vie sentimentale chaotique. Incapacité chronique à exprimer ses sentiments. Égoïsme démesuré. Trop dangereux. Allergique à l’engagement. Dépendant à la déprave. Son cœur n’était qu’un organe pompant le sang et rejetant l’attachement. Le jeune homme laissa un rire timide s’échapper de ses lèvres, mais qui sonnait jaune. « Un seul problème ? Sûre ? Ma main me connaît mal… » Marmonna-t-il en détaillant sa paume. Il réfléchit aux problèmes qui l’empêchaient de fermer l’œil sans trouver celui qui était récurrent, tant ils s’entrechoquaient les uns contre les autres. Une solution. C’était positif, une solution. Pas forcément. Il chassa ses songes de son esprit pour mieux se concentrer sur Elizabeth, braquant ses yeux azurs sur ce visage angélique qu’une déesse ne renierait pas, tant la joliesse happait les esprits. Et pourtant, il devinait dans cette grâce saisissante une certaine… lassitude. La fatigue de l’âme, presque. Il réalisa alors, dans cette contemplation silencieuse, qu’il ne la connaissait pas, qu’elle était une énigme se dissimulant derrière ses rires, quand sa beauté désabusée la trahissait. Peut-être était-elle à la plus belle femme qu’il n’eût jamais rencontrée.
« Mais je suis là pour toi. » Le ton était rauque, un peu charmeur sur les bords. Comme s’il jouait. Une tentative de drague avortée ou juste son détestable culot remontant à la surface, après le coup reçu par son ego lorsque ses fesses avaient rencontré le sol ? Ou rien de tout cela. Une affirmation, douce. Avec elle plus qu’avec quiconque, il ne portait pas de masque, ne se cachait pas derrière de faux-semblants, ne portait pas les vestiges de ce que les autres voulaient qu’il soit, ne traînait plus la croix de ses turpitudes. Et aucune sensation n’était meilleure que celle-ci ; que personne n’attende quoique ce soit de lui. Son regard s’accrochait au sourire communicatif d’Elizabeth. Ainsi, les moldus comprenaient la divination ? Trop étranger à ce monde, Leo se laissait surprendre par beaucoup de choses mais ne releva pas. « Imagine si les Fizwizbiz nous avait enlevé notre magie… » Le cauchemar. Si certains sorciers avaient grandi dans la mixité, d’autres étaient complètement hors de ce monde et dépendants à leur baguette. Lorsqu’il avait six ou sept ans, Leo s’était perdu dans le Belfast moldu et avait failli se faire renverser par une voiture ; cet épisode l’avait traumatisé des automobiles. « Tu veux un coup de main peut-être ? J’aime bien les trucs inutiles. » Voilà donc pourquoi je me coltine Ivory. Joignant le geste à la parole, Leo se leva d’un bond, l’alcool ayant annihilé la douleur qui lui transperçait le dos. « Ça nous évitera de finir bourrés avant le dîner ! » Cette bonne intention ne l’empêcha pas de tituber, légèrement étourdi par la chaleur enivrante de la vodka qui s’insinuait dans son corps. Leo supportait plutôt bien les boissons fortes – malheureusement d’ailleurs – mais l’épuisement avait raison de sa résistance. « Par quoi on commence ? » Un reparo à l’étagère qu’il avait cassée, ce serait pas mal déjà…
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeMar 17 Juil - 19:23

L'amour était bien la dernière chose que Lizzie attendait dans sa vie. Elle n'était pas faite pour ça ou alors elle n'avait pas trouvé la bonne personne. Un jour sa grand-mère lui avait dit que pour chaque personne il y avait quelque part sur terre quelqu'un qui l'attendait, son âme soeur. Lizzie a longtemps cru que c'était Noemie avant de s'apercevoir qu'elle n'était pas heureuse. Pourtant, elle l'avait été. Jalousie, crise de larme, gestes violents. Tout y était passé. Et Lizzie était toujours là, espérant quand même au fond d'elle que les paroles de sa chère grand-mère étaient exactes. Mais plus le temps passait moins elle y croyait. Le bonheur était aussi une chose a laquelle elle n'était plus habituée, et pourtant elle faisait face. Derrière les sourires et son humour un peu décalé se cachait une Lizzie apeurée, marquée par tant de choses. Puis la folie y était pour une grande partie responsable. Comment peut-on aimer une femme qui ne sait même pas ou aller ? Elle se laissait porter depuis quelques années, là où le vent la portera. Et elle était à Poudlard assise devant Léo. Drôle de vie n'est-ce pas ? Elle eut un petit sourire aux paroles de Léo. Ils étaient bien d'accord sur ce point en tout cas. " T'es pas le seul dans ce cas je te rassure." Lizzie avait banni les mots "vie sentimentale" de son vocabulaire. Celà faisait bien quelques mois qu'elle était seule, depuis sa sortie de l'asile en fait. Avant il y avait eu Ivy... Elle secoua la tête pour ne pas y penser. Elle en avait fait des erreurs dans sa vie et ce n'était sans doute pas fini. La seule personne dans sa vie qui avait une place constante était son frère William. Pour le reste... elle était complètement incapable de s'attacher. Trop peur de souffrir. Elle le regarda avec un air malicieux quand il se plaignit qu'il n'y avait qu'un seul problème a réglé dans sa vie. Elle avait déjà pu constater qu'il était aussi compliqué qu'elle. Elle lui lança un sourire." Si j'arrive a remettre la main sur la boule de cristal de tout a l'heure tu en saura un peu plus ! " Elle eut un autre sourire .

Lorsqu'il déclara qu'il était là pour elle, c'était limite si elle ne rougissait pas. Sans savoir pourquoi. Elle détestait quand son corps avait ce genre de comportement. Elle n'était pas habituée qu'on soit là pour elle. Elle baissa la tête, avec lui c'était si simple, elle n'était que Lizzie, la prof de divination un peu frappée. La jeune femme aimait cette relation, même si elle n'avait pas de mot pour décrire cela. Puis une autre phrase l'interpella. Elle eut alors un sentiment de tristesse qui l'envahissa. Son légendaire sourire avait complètement disparu de ses lèvres. " Ma vie aurait été tellement différente... Parfois j'en rêve, ne plus avoir de magie, plus de don donc plus de cauchemar..." Elle avait presque murmuré la fin de sa phrase, mais elle se doutait bien qu'il avait entendu. Un moment de faiblesses de sa part. Il fallait qu'elle se reprenne. Elle était forte malgré sa vie compliquée, mais qui semblait tellement plus simple depuis son retour a Poudlard. Lorsqu'il se leva d'un bond, son sourire se dessina sur ses lèvres. Elle fit de même. Elle ne voulait pas être soule pour le repas du soir. Mais quand elle sera seule, il y avait de grandes chances qu'elle boive, encore... Elle fit un signe a Léo vers l'étagère qu'il avait fait tomber en rentrant. " Commence par ranger ton bordel. La réserve est petite on passera pas a deux. " Après avoir souri une dernière fois a Léo, elle le laissa seul dans la salle. La jeune femme était allée se réfugier dans sa réserve. Elle ferma les yeux et inspira plusieurs fois. Il fallait qu'elle reprenne le contrôle de ses sentiments. Il le fallait...
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeJeu 19 Juil - 15:58

Il y a quelque chose de terriblement tragique dans la rencontre de ces deux individus. Ils n’espéraient rien, et dans les regards timides qu’ils échangeaient, dans l’éclat de leur rire mélancolique, ils n’attendaient rien. Une présence réconfortante ? Pour quoi faire ? Une épaule pour pleurer ? Trop de larmes avaient déjà été versées. Ils sont jeunes mais ont trop vécu. C’est triste. Qu’est-ce qui peut les atteindre qui ne les a pas auparavant blessés ? Quel bonheur peut frapper à leur porte défoncée ? Et si la vraie joie était à cette table, près de cette bouteille de vodka à moitié vide ou moitié pleine, à contempler le visage d’un inconnu en songeant qu’il aurait pu être le sien ? À partager silencieusement le tourment des croix trop lourdes à porter ?
Les commissures de Leo se relevèrent en un sourire amusé. Et maintenant, ils étaient aussi désespérés en amour ? À l’avenir, peut-être pourraient-ils échanger quelques histoires foireuses, afin de se rassurer quant à leur mauvaise fortune. L’amour existait. Mais il ne durait pas pour tout le monde. Parfois, c’était même beau d’être maudit – les relations n’en étaient que plus intenses. Merde, il virait romantique. Sifflant un dernier fond de vodka, Leo offrit une grimace amusée à Elizabeth, lorsque celle-ci fit allusion à la boule de cristal qu’il avait égarée. « Je ne suis pas sûr que tu veuilles vraiment voir dans cette boule de cristal. » Lança-t-il avec un rictus, davantage destiné à lui-même qu’à elle. « Ça te brûlerait les yeux. » Extrême, comme remarque. Un peu exagérée sans doute. Pas totalement fausse non plus ; certains souvenirs étaient bons à oublier. Il garderait ses problèmes pour lui et tâcherait d’y réfléchir sans se laisser surprendre par le destin. Ce qui était dans sa tête restait dans sa tête – alors que lui-même espérait se débarrasser de l’insupportable surplus qui encombrait ses pensées tordues.

Il devina comme un léger malaise, chez Elizabeth. Une autre personne était assise face à lui, une jeune femme rongée par sa malédiction, plus grave, moins piquante. Sensible. Ces dernières semaines, il l’avait observée le sourire aux lèvres, car elle respirait la joie de vivre, et chacune de ses apparitions illuminait la plus sombre de ses journées. Mais finalement, il la connaissait mal. Il n’imaginait pas ce que c’était, de porter le fardeau de l’avenir sur ses épaules. Il avait le sien, grognant sa solitude dans ses entrailles. Il la comprenait, sans le dire. Et se sentit incroyablement proche d’elle. S’ils avaient été plus que de simples collègues, s’il avait été plus tactile, il aurait posé sa main sur son bras, peut-être même aurait-il laissé ses doigts se promener jusqu’à son poignet, mais… mais non. Il hocha doucement la tête. « La magie a ses bons et ses mauvais cotés. » Se réclamant diplomate, Leo passa sa langue sur ses lèvres et n’en ajouta pas plus. Comme la technologie moldue. Sans la magie, il entamerait la trentaine avec l’ardeur d’un adolescent et les rêves d’un gamin. Il serait devenu aventurier. Il serait parti vendre des bracelets de l’amitié aux quatre coins du globe. Mais il ne se serait pas résigné à abandonner sa baguette. Elizabeth l’imita et se leva à son tour, lui conseillant de commencer par nettoyer son œuvre. Leo l’observa s’enfoncer dans la réserve avant de contempler le bordel que sa chute avait engendré. « Tu ne veux pas que j’entre ou quoi ? » Il pouffa en agitant sa baguette au-dessus des débris de l’étagère et du bazar qui était tombé, avec l’impression que rangée ou pas, la pagaille régnerait toujours dans cette salle. À l’image de la maîtresse des lieux. Le jeune homme avait tendance à croire que cet éternel désordre rendait la tour accueillante, charmante, et plus magique que n’importe quelle autre salle de cours. Et très honnêtement, à moins qu’il ne se trompât sur son compte, il ne percevait pas Elizabeth comme quelqu’un de maniaque. Pas autant que lui dans ses cachots. Personne ne pouvait l’être autant que lui dans ces putains de cachots.
Il ramassa un livre qui était tombé à ses pieds et dont le titre lui rappelait vaguement quelque chose. Leo examina la quatrième de couverture en fronçant légèrement les sourcils, avant de sourire. Il reposa l’exemplaire sur l’étagère fraîchement réparée avant de se jeter une œillade vers la réserve. « Mon ex avait un bouquin de toi, elle aurait tué pour que tu le dédicaces. Elle s’est mise au tarot, a acheté une boule de cristal et a commencé à lire dans les feuilles de thé. J’ai donc commencé à prendre exclusivement du café… » Et il n’était pas resté longtemps avec elle. Les prédictions à deux balles et les menaces de Sinistros l’avaient rapidement lassé, il n’était pas vraiment le genre de type attiré par le mysticisme malgré un léger flirt avec la magie noire. Une pensée pour toutes les gonzesses espérant prédire l’arrivée de leur prince charmant dans leur tasse de dix-sept heures. Un sourire moqueur. « Tu faisais quoi, à part écrire des livres ? » Cela devait être la première fois qu’il posait une question « personnelle ». Qu’il ne demandait pas ce qu’elle pensait de la dernière Ligue d’Europe de Quidditch ou du soleil resplendissant qui régnait sur Poudlard.
Genre, une vraie discussion.
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeVen 20 Juil - 15:24

Lizzie était souvent dure à décrire. Elle avait toujours été hors-normes et ça lui allait bien jusque là. Pourtant, elle rêvait parfois d'avoir une vie simple. Tous ses sourires n'étaient qu'une façade, une illusion pour faire croire aux autres que tout allait bien. Pourtant, rien n'allait dans sa foutue vie. Le bonheur, l'amour était des choses à laquelle elle ne croyait plus. Elle était au moins rassuré de voir qu'elle n'était pas la seule dans ce cas. Elle avait toujours vu Léo comme une personne luttant pour garder la tête hors de l'eau. Peut-être qu'elle se trompait, elle ne savait rien de lui mise à part ce qu'il lui avait dit. C'est-à-dire peu de choses. Elle n'était pas du genre curieuse, pourtant Léo semblait différent des autres profs de cette école. Elle le sentait. Elle eut un sourire quand il affirma qu'elle n'aurait pas envie de voir dans une boule de cristal. Il marquait un point. Elle ne se servait presque jamais de cet objet. De toutes façons elle n'avait pas besoin de ça pour voir ce qu'elle désirait voir ou connaître.
Elle savait qu'elle ne pourrait pas vivre sans magie. Malgré tout si elle avait pu choisir, elle aurait préféré une vie simple loin de tout ça. Plus de cauchemar, plus de mauvais pressentiments. La fin de cette vie, elle donnerait cher pour être une femme banale et ordinaire. Mais ce n'était pas le cas, on lui avait souvent dit que ce brin de folie faisait qu'elle était attirante, on venait souvent vers elle. Mais personne ne pouvait se mettre à sa place. Elle ne souhaitait à personne ce qu'elle vivait en permanence depuis l'âge de sept ans. C'était son fardeau, son combat et elle le mènera a bien quoi qu'il arrive.

Lizzie avait laissé Léo ranger le bordel qu'il avait causé. Elle n'était pas du genre maniaque, loin de là même ! Mais la salle avait besoin d'être rangé, elle jetait le surplus, ce qui était trop vieux ou ce qu'elle jugeait inutile. Et elle en avait des sacs poubelles remplient ! Lizzie entendit Léo et eut un sourire. Elle s'était mise à écrire ces livres uniquement pour l'argent. Elle s'était brouillée avec ses parents à l'âge de dix-sept ans et il lui fallait de quoi vivre. Elle était partie avec Noemie. Ecrire ces bouquins étaient la meilleure idée qu'elles avaient eu ! Au final Lizzie était riche et assez célèbre, plus qu'elle ne l'aurait voulue mais qu'importe. " Je vois le genre... J'ai jamais aimer le thé moi !" Elle eut un autre sourire et jeta un coup d'oeil dans sa salle pour voir que Léo avait presque fini de ranger ce qu'il avait fait tomber. Mais quand on regarde la salle c'est désordonne partout, mais aussi étonnent que ce soit Lizzie s'y retrouvait. Elle avait toujours connu cette salle dans cet état et aimait beaucoup. Ca changeait des autres salles si bien rangées. Puis il lui posa une question plus personnelle. Lizzie eut un sourire que Léo ne pouvait pas voir. C'était bien la première fois qu'ils parleraient de leurs vies perso'. Mais elle répondrait dans la mesure du possible. Inutile de dire qu'elle avait fait un séjour en asile psychiatrique. La seule au courent est Ivy, son ex petite-amie. C'était déjà suffisent. " J'ai voyagé, pas mal de temps. Et toi ? Qu'est ce que tu faisais avant d'être prof à Poudlard ?" Elle trouvait sa vie tellement pathétique et triste pour s'étendre sur le sujet.
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeDim 22 Juil - 17:11

Elle n’aime pas le thé. Il s’esclaffa, de son rire un peu gauche, un peu mélancolique. C’est bizarre, de se prendre d’affection pour quelqu’un que l’on connaît à peine. Quels tourments se dissimulent sous ces boucles blondes, derrière ce sourire qui lui semble terriblement forcé ? Feindre le bonheur est un exercice difficile auquel il refusait de se prêter, de peur d’être trop vite démasqué. Mais elle s’y pliait avec une telle dextérité qu’il se demanda si ce n’était pas lui qui était obsédé par la perdition des autres. Allons Leo, contente-toi d’être naturel pour une fois. Sois gentil. Comme le bon clébard que tu es. Elizabeth est évasive. Elle dit avoir voyagé. Mais où ? Avec qui ? Quand ? Souhaiterait-elle repartir ? Il lui adressa un coup d’œil intrigué, tandis qu’il terminait d’ajuster l’étagère contre le mur. « Ah ouais ? T’es partie où ? » Sa curiosité le tuerait, mais sa langue s’était déliée avant même que ses pensées ne l’arrêtent. Ou il profitait simplement d’une conversation qui n’était pas troublée par des ‘tu te rappelles’ qu’il appréciait comme abhorrait, selon ses humeurs – souvent maussades.

Avant d’être prof à Poudlard. Il s’était attendu à ce qu’elle lui retourne la question, base même de la politesse désintéressée, mais n’avait pas nécessairement réfléchi à sa réponse. Un funambule, sur le fil du rasoir. À attendre que quelqu’un le pousse dans ce néant qui lui agrippait les chevilles. Quel passé glorieux qu’il traînait derrière lui. Trafiquant solitaire, les allers retours au Magenmagot, les gardes à vue, un bref passage derrière les barreaux, la drogue, la bouffe, les dettes. Cette spirale aussi salvatrice que destructrice ; les excès lui offraient cet infini auquel il aspirait, cette liberté sans limite, cette sensation illusoire de contrôle, tout en l’enchaînant à ses vices. Personne n’est libre. Personne. Il faisait tourner sa baguette autour de ses doigts, l’esprit un peu ailleurs. « Des petits boulots, rien de bien glorieux. » Un haussement d’épaules accompagna sa réponse laconique, dont il n’était pas très fier. Le jeune homme ne voulait pas donner l’image d’un glandeur désargenté – bien que cela ne soit pas tout à fait faux – mais la vérité n’était pas plus flatteuse ; un ancien vagabond débrouillard allant pleurnicher auprès de son dealer quand il était en manque, on avait vu mieux. « C’est marrant qu’on ait envie de se sédentariser au château. » Finalement, on n’est pas si aventuriers que ça, avec ce besoin quasi ombilical de retourner au bercail quand les choses se gâtaient. Leo pointa sa baguette vers quelques bibelots jonchant le sol et les fit léviter jusqu’à l’étagère.

Il remarqua un éclat, niché entre le mur et un meuble. Un sourire amusé étira ses lèvres, alors qu’il s’accroupissait près du l’objet non identifié qui n’était autre que la cause de sa ridicule cascade. « Tiens, revoilà notre copine, lança-t-il en délogeant la boule de cristal de sa cachette. Et… j’aimerais être intelligent et prédire un truc, mais je… » Mais il perdit ses mots quand le visage d’un monstre aux crocs acérés lui apparut à l’intérieur de la sphère, avant de s’évaporer aussitôt. Il déglutit. Se mordit la lèvre. Trop choqué pour réagir ; trop indifférent pour être surpris. Il connaissait… il connaissait, sans connaître. Une histoire compliquée entre lui et l’abomination qui lui rongeait les entrailles. Leo songea même que c’était le fruit de son imagination. Les quelques amis ayant suivi les cours de divination à Poudlard se moquaient constamment des soi-disant visions qu’ils discernaient dans les boucles de cristal. « Vraiment pas pour moi, ces trucs. » Marmonna-t-il en reposant l’objet maudit sur une table, presque dégoûté de l’avoir touché. « Je peux te poser une question con ? » Osa le jeune homme pendant qu’il replaçait correctement les livres qui étaient tombés par terre. « Tu peux faire… hum, des auto-prédictions ? Enfin… voir ce qui va t’arriver ? » Putain, mais qu’est-ce qu’il ne ferait pas pour s’éterniser ici. Un spectateur extérieur se serait sans doute bien amusé devant cette naïveté enfantine. C’était si absurde.
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeLun 23 Juil - 14:01

Suite à la rupture plus que brutal avec sa famille, elle s'était décidée de voir du pays. Elle voulait leur montrer qu'elle pouvait vivre sans eux et cela faisait douze ans que ça marchait ainsi. La jeune femme sait se débrouiller seule. Elle s'est toujours sentie seule de toutes manières, sauf quand elle était avec Will. Il représentait tout ce qu'elle aimait chez un homme. Si elle aurait pu être amoureuse d'un homme une fois dans sa vie elle aurait aimé que ce soit quelqu'un dans son genre. Malheureusement elle avait vingt-neuf ans et elle ne l'avait toujours pas trouvé. M'enfin si elle ne cherche pas non plus ! Ce dernier était éleveur de dragon en Bulgarie et elle n'avait donc que peu de nouvelles. Elle se servait de son don pour savoir si il allait bien. Lizzie eu un sourire quand elle entendit une autre question. Avoir une vraie conversation avec lui était plaisant. Et puis elle pouvait apprendre à le connaître sans passer pour une femme curieuse, chose qu'elle n'était pas du tout. Elle avait déjà assez de problèmes dans sa vie." J'ai visiter l'Ecosse, L'Irlande, l'Allemagne, la Pologne et la Bulgarie. C'est déjà pas si mal je trouve." La jeune femme était occupée à ranger sa réserve, enfin ranger était un bien grand mot. Elle n'avait jamais réussi à réalisé comment on avait pu entasser autant de choses dans une pièce aussi petite. Ca la dépassait totalement mais qu'importe. Elle avait retourné la question a Léo, voulant savoir ce qu'il avait été avant. Lizzie avait eu une vie avant de revenir au château et pensait que c'était pareil pour les autres. Il ne faisait donc pas exception à la règle. Elle se mit à rire quand elle réalisa qu'il avait raison. Poudlard était bien l'un des derniers endroits du monde où elle se sentait bien. Elle passa sa tête par la porte de la réserve pour pouvoir voir Léo et lui faire un sourire. C'est à ce moment-là qu'elle réalisa qu'elle devrait se mettre des baffes. Elle était si différente avec lui que ça lui faisait presque peur. Elle était si normale, elle qui ne parlait jamais d'elle était en train de lui parler de son passé. Elle secoua la tête pour chasser cette idée de sa tête."C'est peut -être le seul endroit ou j'ai l'impression d'être normale."

Elle sortit carrément de la réserve lorsqu'elle entendit que Léo avait retrouvé la boule de cristal manquante. Elle le regarda quelques secondes et repris son bien pour le mettre à sa place avec les autres reliques du genre. Un sourire illumina son visage quelques minutes plus tard. Comme toute voyante digne de ce nom, elle voyait des choses que ce soit pour elle ou pour les autres. Elle alla s'asseoir pour prendre un fond de vodka, réfléchissant au meilleur moyen de lui répondre. " Oui ça m'arrive. Et ce que je vois n'est pas..." Elle fit une pause et se reprit " Enfin, oui je peux le faire. Pourquoi cette question ?" La jeune femme était un peu pommé, ce qui ne changeait pas de l'ordinaire, cependant elle se surprenait de plus en plus. Elle pensait à lui parfois, quand elle n'avait rien d'autre en tête et elle aimait vraiment sa compagnie. Elle avait comme l'impression que tous les deux se comprenaient, alors même qu'elle ignorait tout de lui. Elle semblait attaché à lui, bien sûr elle refusait de l'admettre.Lizzie, mets-toi une baffe maintenant ! Lorsqu'elle avait des prédictions sur son avenir, celui-ci n'était guère brillant. La solitude, la peine, la douleur voilà ce qu'elle voyait en permanence et elle devait bien admettre qu'elle en avait un peu marre. Sa vie n'était pas rose, mais c'était loin d'être un cauchemar...enfin ça dépent du point de vue, mais elle avait vu pire, bien pire et pourtant elle était pessimiste. Elle n'avait rien ni personne à qui se raccrocher. Si elle tombait, personne ne viendrait la rattraper. Elle était seule et elle avait fini par se faire à cette idée.
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeVen 27 Juil - 20:37

Leo ne méritait pas Elizabeth ; il s’en était convaincu à l’instant où ses iris azurs s’étaient posés sur cette princesse déchue, ombre amère serpentant parmi les vivants. Miroir de sa mélancolie, porteuse des promesses et des spectres de l’avenir. Elle était belle dans sa désillusion. Il rangea sa baguette dans la poche arrière de son jean et évalua du regard le désordre organisé régnant dans la salle, presque tenté de conseiller à Elizabeth de ne pas ranger davantage. Il aimait bien. C’était rassurant. Loin de toutes ces classes dépouillées, loin de la rigueur scolaire. Il ne s’intéressait pas spécialement à la divination, source d’angoisses pour lui, mais ces innombrables bibelots, cette atmosphère mystérieuse, la présence de la jeune femme, le délivraient de sa routine, de ses chaudrons, des volutes colorées, des devoirs à corriger. Une bouffée d’oxygène, dans l’antre de l’avenir.
Un sourire pâle étira doucement ses lèvres, tandis qu’il rêvassait par procuration à de passionnants voyages. Sa soif aventureuse ne s’était pas encore tarie malgré les durs échecs auxquels il s’était heurté, malgré tous les combats perdus, tous les espoirs détruits pour quelques secondes de bonheur artificiel. Mais l’heure n’était nullement aux regrets. Son visage émacié s’illumina, tourné vers le soleil déclinant. « L’Irlande est le meilleur pays du monde. » Enfant de Belfast, Leo éprouvait toujours cet élan de patriotisme lorsque ce mot, son Éire, caressait ses oreilles, semblable à une douce symphonie lui rappelant ses profondes racines gaéliques. Il était attaché à cette terre plus qu’à Poudlard ; elle portait en son sein les plus belles années de sa vie, son enfance entre un père républicain et une mère extravagante, entouré d’un frère et une sœur qui le protégeaient, lui petit dernier innocent. L’Irlande se lisait partout en lui, de son accent inimitable à ses manières affables, en passant par la dévotion qu’il portait à la bière, qui n’était pas à ses yeux qu’une simple boisson mais un plat à part entière. Il n’avait jamais assimilé la culture britannique et ce malgré huit années vécues à Londres. Il ne s’y sentirait jamais vraiment chez lui. Pas comme à Belfast. Ou San Francisco. Le pays de l’Oncle Sam lui avait fait forte impression, et il gardait le fragile espoir d’y retourner, un jour. Leo ne connaissait pas la Bulgarie, ni la Pologne, ni l’Allemagne ; il se contentait de quelques agréables souvenirs découlant d’un bref séjour en République Tchèque et d’une escapade de quelques semaines en Roumanie. Sa mère l’avait emmené en Écosse une fois, où il était impossible de communiquer tant les accents s’entrechoquaient les uns contre les autres.
Il se détourna de la fenêtre, un sourcil arqué. Les paroles d’Elizabeth lui semblaient plus lourdes qu’elles ne voulaient l’être. « Parce que tu n’es pas normale ? » Demanda-t-il, amusé par cette surprenante déclaration. Alors nous sommes deux, songea tristement le lycanthrope en s’approchant de la table, les bras croisés sur son torse. Poudlard était un refuge, pour de jeunes sorciers déstabilisés par une magie qui les dépassait puis pour quelques adultes, trop effrayés par ce monde qui leur échappait. Leo ne le criait pas sur tous les toits, mais l’enseignement n’était pas dans ses plans de carrière, et ce que certains nommaient pédagogie était chez lui la jeunesse. Il avait postulé pour cet emploi en pensant d’abord à l’argent et au logement, afin de rembourser quelques dettes et de pouvoir se débarrasser de son studio insalubre. Il était persuadé qu’il n’avait pas l’étoffe d’un professeur, simplement les aptitudes. Les motivations d’Elizabeth étaient peut-être différentes des siennes, il se garderait de la questionner à ce propos. Tout comme il se gardait d’avouer les véritables raisons de sa présence entre ces murs austères, où se peignaient les souvenirs de sa folle adolescence.

Pourquoi avait-il posé cette question… Il aurait été incapable de lui fournir une explication. Peut-être souhaitait-il inconsciemment comparer deux malédictions ou comprendre pourquoi elle paraissait si désabusée. Le troisième œil ou la pleine lune. Ni l’un ni l’autre. Dans un monde idéal. Il préférait pourtant savoir par avance qu’une nuit par mois, il serait obligé de ranger son humanité au placard pour céder à ses pulsions animales, elles-mêmes réfrénées par l’aconit. « C’est… c’est franchement étrange. C’est nul, comme don. » Il s’esclaffa, avant de rapidement reprendre son sérieux. « Enfin, je juge pas… Mais ça craint. » Comme être loup-garou, du reste. De l’acide jeté sur sa jovialité. Son sourire disparut et sa main vint chercher celle d’Elizabeth. Le contact dura une ou deux secondes, furtif, timide, mais chargé d’assez de réconfort pour apaiser deux âmes abîmées. C’est triste, se répéta-t-il machinalement. De voir à quel point la vie est une chienne, finalement. Il pensait à tous ceux qui n’avaient pas sa chance matérielle, un boulot, un toit, un salaire, et à tous ces bienheureux qui ne partageaient pas ce mal-être teinté de spleen. Parce qu’il était un monstre, une abomination. « Lâche un peu la bouteille, » il chuchota, en s’en emparant pour y boire au goulot. La vodka glissa péniblement dans sa gorge mais qu’importe, il était résistant à l’alcool grâce (ou à cause) de sa lycanthropie. « Tu es trop jolie pour devenir alcoolique si tôt. » Lâcha-t-il. Le compliment prêtait à sourire ; il n’en faisait pas énormément à la gente féminine, ces derniers temps.
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeDim 29 Juil - 16:48

La jeune femme regarda autour d'elle. Elle estima alors que la salle était suffisamment rangée. Elle n'était pas bordélique, mais des choses traînaient çà et là. Lizzie avait toujours connu cette salle comme cala et elle aimait. Ca la rassurait un peu. L'ancienne Poufsouffle qu'elle avait été avait passé beaucoup de temps ici, elle avait souvent parlé avec sa professeur et se souvenait encore de nombreuses discutions qui tournaient autour du même sujet : le troisième oeil. Pour Lizzie c'était plus une malédiction qu'autre chose, voir ce qu'on ne veut pas voir peut-être troublant. A présent, elle était directrice de son ancienne maison et espérait sincèrement que tout se passe bien. Elle posa les yeux sur Léo à ce moment-là et eut un sourire à ses mots. L'Irlande...sans doute un des plus beaux pays qu'elle avait vu. Elle avait adoré le paysage, les gens, le temps qu'elle avait passé la bas. Elle était purement Londonnienne et pourtant elle ne souhaitait pas revivre à Londres, trop près de sa famille sans doute. Fuir le plus loin possible et elle le faisait depuis bien longtemps. " J'ai vraiment aimée ce pays. J'y ai de bons souvenirs." Noemie était allé avec elle et comme toujours, elles avaient passé la majeure partie de leur temps à se hurler dessus. Noemie était jalouse, possessive et avait littéralement étouffé Lizzie pendant cinq ans. Puis un jour, Lizzie l'avait plaquée sans lui donner plus de détails. Noemie avait su pourquoi elle l'avait fait. Voyager sans elle s'était retrouvée une liberté qu'elle avait cru perdue a jamais. Mais le manque c'était aussi fait sentir. Elle s'était une fois de plus retrouvée seule. A croire que la solitude était sa meilleure amie !

Lizzie jeta un regard amusé a Léo, elle n'était pas normale, qui le serait avec un tel don? Bien sûr elle ne mentionnerait pas son séjour en asile, c'était trop personnel. Elle était un peu folle, mais ce n'était pas un choix. Elle rêvait d'une vie normale, avant de se dire que la normalité dépendait de chacun. La jeune femme se mit a rire " Qu'est-ce que la normalité mon cher ami? Je suis parfois étrange, exentrique, un brin folle aussi mais, il y a des jours ou j'aimerais vraiment être comme n'importe quel personne normale." Sauf que ça ne t'arrivera jamais Lizzie. Oublie cette idée, range cette idée placard. Tu es ce que tu es. Vis avec. La plupart du temps, elle évitais d'en parler. Son don lui gâchait la majeure partie de ses nuits depuis qu'elle avait sept ans. Elle avait essayé de trouver du réconfort auprès de Noemie ou même d'Ivory sans le trouver. Cela ne dure qu'un temps, puis les cauchemars reviennent encore et encore... un cercle vicieux du quel elle peinait à en sortir. Elle cherchait toujours une issue, une échappatoire sauf qu'il ne devait pas exister. Elle ne prit pas la peine de répondre. Il se doutait bien qu'elle n'était pas heureuse de posséder un tel don. Puis elle sentit la main de Léo sur la sienne. Un contact d'une voir deux secondes, mais qui lui fit un bien fou. Elle leva les yeux vers lui et eu un léger sourire. Elle se sentait un peu mieux, comme si il comprenait. Lizzie aimait vivre entre ces murs, ils étaient le dernier remparts contre sa folie. Elle se contrôlait et avait l'impression de rêver moins, ou que ses cauchemars étaient moins violents. Elle était venue chercher du réconfort, un endroit où elle se sentirait bien et elle avait trouvé. Jamais elle ne quitterait l'école de son propre chef. Elle aimait cet endroit et les gens qui s'y trouvaient. Elle ne s'était jamais imaginée professeur de divination et pourtant elle prenait du plaisir à apprendre aux autres. Lorsqu'elle entendit Léo lui murmurer de lâcher un peu la bouteille, elle eut un autre sourire. Elle le regarda ensuite prendre une gorgée de vodka. La jeune femme se dit alors qu'à ce rythme-là, ils n'iront pas au repas du soir, trop ivres pour ça. Pourtant, elle n'en avait pas envie, elle veillait toujours a gardé un éclair de lucidité quand elle buvait. Elle fût un peu surprise par le compliment de Léo. Elle n'était pas habituée à ce qu'on lui en fasse, mais venant de lui c'était différent, elle était réellement touchée. "Je... je crois que c'est déjà trop tard. Je suis dépendante..." Pas bien Lizzie, pas bien. Elle reprit sa bouteille pour la porter à ses lèvres et laissa le liquide glisser dans sa gorge. Elle avait toujours son regard sur Léo, elle n'avait pas vraiment l'habitude de boire en bonne compagnie.
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MessageSujet: Re: we're all mad here. (Lizzie)   we're all mad here. (Lizzie) Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 15:04

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Leo n’était pas si maladroit avec le genre humain. S’il l’avait vraiment été, il n’aurait jamais posé sa main sur celle de la jeune femme. Croire qu’il avait oublié de grandir était en partie une erreur, car même s’il courrait après un petit fantôme espiègle ayant rendu son dernier souffle sur un trottoir de Los Angeles, Leo avait vieilli trop rapidement. Dès ses quatorze ans, lors de la disparition de son père. Mais il se réfugiait derrière ses sourires et ses gamineries pour oublier qu’il n’était qu’un imposteur. Un clown triste. Adolescent, le jeune homme fermait les yeux sur le mal et s’armait de son optimisme pour avancer, dansant sur un bonheur qu’il montait de toute pièce en compagnie de ses amis. La normalité, il l’emmerdait. La folie aussi. Il n’y avait pas de juste milieu, si ce n’est l’humain. Personne n’était normal, personne ne pouvait prétendre être normal, même les gens ennuyeux avaient un grain. Fallait-il encore qu’il germe. « La normalité est une légende. Inventée par des fous, j’imagine. Peut-être que c’est pire, peut-être que c’est préférable. Tout le monde se sent plus ou moins cinglé à sa manière. » Certains à tort, d’autres à raison. Leo lui décrocha un sourire penaud. Il n’imaginait pas ce que c’était, d’être un messager du futur. Une surprise mêlée d’effroi à chaque vision. Il fut pris d’une envie, d’avouer son secret, à lui aussi. De lui montrer, à quel point il comprenait cette peur constante, cette aliénation de soi, que sa croix scintillait dans le ciel, une fois par mois, et que pendant que d’autres s’extasiaient devant la beauté de l’astre lunaire, lui se cloîtrait dans son bureau. Et elle ne le jugerait pas… Peut-être aurait-elle peur, mais il était habitué à cette réaction. Son propre frère le regardait avec cette insupportable appréhension, comme s’il craignait qu’à tout moment, Leo dévoilerait ses crocs et ses griffes pour bondir sur des innocents. Les gens étaient cons.

La remarque d’Elizabeth ne le fit pas rire. Il lui lança une œillade étonnée, un peu troublé par cet aveu. Il avait rencontré quelques problèmes avec l’alcool aussi, sans sombrer dans la dépendance ; la drogue l’accaparait déjà, à cette époque. Ne souhaitant pas jouer les aurors du dimanche, il se garda de faire la moindre remarque et passa sa langue sur ses lèvres. « Ce n’est pas l’alcool qui résout les problèmes, crois-moi. » Soupira-t-il en reprenant la bouteille des mains de la jeune femme, un léger sourire flottant sur son visage. « Il n’y contribue pas non plus, » ajouta Leo avant qu’elle ne rétorque quoique ce soit. Quelle ironie ! Maintenant, il prodiguait des conseils santé, sa matière grise épongeant la vodka qui lui montait à la tête. Maigre comme un clou, caché sous des sweats amples mais trahi par ses jeans sombres, Leo ne leurrait personne, il n’était pas un modèle de vivacité. Plutôt une espèce de pantin chancelant qui manquait de s’étaler de tout son long à chaque pas qu’il faisait. Levant ses iris bleus vers un ciel grignoté par la nuit, il eut un rire discret, un peu jaune. « Tu te réveilles souvent avec l’envie de te jeter un Oubliettes ? Ce serait bien, d’oublier jusqu’à son nom. D’ouvrir les yeux sur un monde neuf. Mais… mais je me dis que si on est trop abîmé, un regard dans le miroir peut brutalement nous rappeler qu’on était des merdes… C’est fou la vie. » Murmura-t-il vaguement en avalant une énième gorgée de vodka. Il délirait, complètement. Pas entièrement ivre, pas entièrement conscient, se balançant dangereusement entre les limites floues de la réalité et des rêves. Sa lucidité le rattrapa avant qu’il ne titube et le força à s’asseoir sur la chaise qu’il avait quittée pour remettre un peu d’ordre dans la salle. Il abandonna la bouteille, quasiment vidée par ces deux alcolos du jeudi soir, et eut un rire embarrassé. « Empêche-moi d’aller au dîner tout à l’heure, sinon je vomirais sur quelqu’un… » Sur Ivory. Ce serait bien, sur Ivory. Leo avait le foie assez fragile, un verre de plus aurait raison de lui. C’était d’une classe à pleurer, songea-t-il en louchant sur la bouteille. « Tu l’as achetée où d’ailleurs ? Elle est pas mauvaise du tout… » Mauvaise idée, vieux, mauvaise idée. Déjà qu’il peinait à arrêter la cigarette, alors l’alcool… « On craint un peu là, non ? » Et il s’esclaffa, de son rire si joyeux, si mélancolique. Il trouvait que c’était assez sordide, mais cette ambiance ne lui déplaisait pas. Deux désillusionnés ne pouvaient qu’être sur la même longueur d’onde, à refaçonner un monde à leur manière, tel qu’ils le voyaient ou voulaient qu’il soit.
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