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 boum ! if you shake, it explodes (leo)

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MessageSujet: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeMar 3 Juil - 15:30

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Ivory regardait son chaudron, de la fumée verte commença à s’en dégager, signe qu’elle avait réussi sa potion, un élixir cérébral de Baruffio. Elle pourrait la vendre au marché noir plus tard ou la garder pour elle. Cette potion avait pour effet d’augmenter sa concentration et l’agilité, mais surtout cela permettait d’avoir besoin de moins de sommeil. Et ça ne pourrait être que bénéfique pour elle, qui avait du mal à dormir ces derniers temps. Soudain, le contenu de son chaudron se mit à bouillir et avant qu’elle n’ait le temps de faire quoique ce soit, la potion venait de plus exploser dessus. La potion commença à la brûler, mais ce n’était pas seulement sa peau, mais ses vêtements aussi. Ivy réfléchit à un sort pour ne pas finir brûlée, mais rien ne lui vint à l’esprit, elle était tellement novice en la matière qu’elle ne connaissait que quelques sorts… Elle n’était pas douée en sortilèges, mais en potion, elle était douée, enfin, pas aujourd’hui. Elle avait du être distraite par quelque chose, elle réfléchit à ce qu’elle avait pu oublier pour que sa potion lui explose dessus.

Elle marmonna une formule dont elle pensait se souvenir et des centaines de litres d’eau lui tombèrent dessus, elle ne brûlait plus, et constata les dégâts. La jeune femme était trempée, son tee-shirt avait de nombreux trous maintenant, son short n’avait rien ; mais la salle de potions s’était transformée en piscine, il y avait des résidus de la potion qu’elle avait tenté de faire, et le sol était inondé et elle ne savait pas comment la faire disparaitre. C’est bien sûr à ce moment-là que choisit Leo pour entrer dans la salle. Ivory hésita un moment : devait-elle se cacher ? Ou assumer son erreur pour que le professeur de potions puisse se moquer d’elle. C’est sûre que la situation dans laquelle elle se trouvait était risible, elle se sentait honteuse, et nulle, surtout nulle. Quelle sorcière digne de ce nom ne savait une simple formule pour faire apparaitre disparaitre de l’eau ? Mais la vérité, c’est que ce n’était pas une sorcière, au fond, elle était restée une cracmol qui ne savait pas et ne pouvait pas se servir d’une baguette magique, son père avait raison au fond, elle était la honte de la famille, avec ou sans magie.

« Hé… »

Ce fut la seule chose qu’Ivory était capable de dire, elle était réellement gênée de ce qui venait de lui arriver. Elle était nulle, elle l’avait toujours été. Son père le pensait, et maintenant c’était le professeur Flanagan qui allait le penser. Mais en fait, elle n’en avait rien à faire que ce qu’il pensait. « Qu’est ce que tu veux ? Occupe-toi de tes potions. » Ivory avait essayé de se taire, mais c’était juste pas possible pour elle, pas avec lui. Il avait cette capacité de la faire sortir de ses gons, il la rendait folle, ils ne pouvaient se croiser sans se chamailler comme un vieux couple., et c'était souvent explosif, il ne valait mieux ne pas être près d’eux lorsqu’ils commençaient à se disputer.

Et cette fois, ça serait encore une fois le cas.

gif de sophia de JavaJunkiie™


Dernière édition par Ivory L. Rhosdale le Dim 8 Juil - 17:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeMer 4 Juil - 15:20

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L’assujettissement à la nourriture lui empoisonnait l’existence. Un cycle infernal mais nécessaire, une drogue à laquelle il était accro et dont il voulait pourtant se sevrer. Une pulsion. Malsaine. Il se promettait chaque soir d’arrêter, et chaque matin, il se penchait au-dessus de sa cuvette ou se ruait dans la Grande Salle comme un gosse vers le sapin de Noël. Aujourd’hui, il avait opté pour la séance de musculation extrême. Les pieds dans le vide, il s’acharnait sur sa barre de traction suspendue dans les airs. Leo serra les dents et accéléra ses mouvements, tractant de plus en plus rapidement son corps, jusqu’à ce qu’une douleur lui vrille l’épaule. Sous le coup de la surprise, il tomba brutalement par terre, la respiration saccadée. Tout ce spectacle pour un cupcake. Le désordre régnait en maître sur ses appartements, encore plongés dans l’obscurité matinale. Le soleil peinait à se frayer un chemin parmi les nombreux nuages qui obstruaient le ciel, mais il était encore tôt. Très tôt. Cinq heures peut-être. Ou six, il l’ignorait. Allongé près d’un monticule de vêtements, Leo tentait de recouvrir ses esprits, légèrement sonné par la violence du choc. Son épaule, maintenant son dos. Et sa nuque. Pour pas grand chose. Ses abdominaux saillaient sous sa peau blême, à l’instar de ses côtes, prouvant que ces exercices à répétition le blessaient davantage qu’ils ne l’aidaient à rester en forme. Le professeur de potions se hissa difficilement sur ses pieds et traîna sa carcasse suante vers la salle d’eau pour une douche méritée. Lové dans un manteau liquide, la vue brouillée par la vapeur qui s’élevait doucement autour de lui, Leo laissa un bref sourire s’installer sur son visage tiré. Puis rattrapé par le temps, il se dépêcha de passer un jean, un tee-shirt noir, un sweater et sa paire de rangers. Paré pour la journée.

La Grande Salle était encore bien silencieuse lorsque Leo franchit les lourdes portes de bois, baillant à s’en décrocher la mâchoire. Autant il était capable de débarquer à la dernière minute, alors que les derniers retardataires avalaient leur dernier toast, autant il pouvait arriver avant le directeur. Les rares élèves matinaux déjeunaient calmement, griffonnaient rapidement un parchemin ou survolaient vaguement la Gazette, à l’instar des quelques professeurs présents. L’épreuve du petit-déjeuner était périlleuse pour lui. Manger un peu, beaucoup ? Ne résistant pas à l’écœurante tentation, Leo attrapa un bol de porridge, du bacon, une tasse de café, recouvrit ses toasts de marmelade, sans oublier les œufs brouillés et un verre de jus de fruit. Et encore, il était raisonnable. Il jeta une œillade à la Une de la Gazette qui, sans surprise, titrait sur l’affaire Fizwizbiz. Sa baguette en main, il tourna les feuilles jusqu’à la page des sports et poussa un grognement : les Kenmare Kestrels avaient perdu face aux Appleby Arrows. Pour un Irlandais pure souche tel que Leo, cette défaite avait un goût terriblement amer. Il termina tranquillement son petit-déjeuner – en se resservant machinalement – et quitta la Grande Salle au moment où un afflux d’élèves bruyants l’inonda.

« J’vais fumer. »
Lança-t-il à Ivory, son assistante, après la sonnerie du dernier cours. Il ne lui accorda pas le moindre regard et se dirigea vers l’aqueduc de Poudlard, profitant que la majorité des élèves soient encore à l’intérieur pour sa pause. Leo était incapable d’être agréable avec la jeune femme. Incapable. À chaque fois qu’il la croisait, à chaque fois qu’il lui parlait, le professeur de potions lui aboyait dessus sans raison valable, ou la regardait avec une condescendance qu’un mangemort n’aurait pas reniée. Pour lui, elle n’était qu’une cracmole maladroite qui empiétait sur son territoire, son havre de paix. Et elle l’agaçait prodigieusement, à être si souriante, si sympathique. Leo s’accouda à la rambarde, les yeux rivés sur le vide. Sa cigarette se consumait doucement entre ses dents, jusqu’à ce qu’il expédie le mégot au loin. Il avait du tue-loup à finir et devait préparer de l’Amortentia pour ses sixièmes et septièmes années. Le jeune homme inspira une grande goulée d’oxygène avant de rebrousser chemin. Les cachots avaient été désertés par les élèves et hormis les gouttes d’eau s’écrasant sur la tuyauterie, aucun bruit n’était perceptible.
Sauf une explosion. Assourdissante. Puis le silence retomba brutalement, comme s’il était complice du responsable… Ivory. Leo trottina vers la salle des potions, mais quelque chose lui échappa complètement entre l’instant où il ouvrit la porte et où il se retrouva sur les fesses, hébété. Son pied glissa lamentablement sur ce qui semblait être une flaque d’eau, entraînant le reste de son corps dans une chute ridicule. Une veine palpitante se réveilla sous son œil gauche. « Mais… mais qu’est-ce que t’as foutu ? » Beugla-t-il en essayant de se relever sans grand succès, constamment entraîné par les dalles mouillées. Il s’agrippa au rebord d’une table pour constater l’ampleur des dégâts… de l’eau, partout. Une inondation. Une fuite du lac. Bouche bée, l’Irlandais planta ses iris clairs sur Ivory, trempée jusqu’aux os, qu’il devinait coupable. Son teeshirt avait été légèrement brûlé par endroit. Il l’avait aperçue préparer une potion quelques instants avant de partir mais ne s’y était pas intéressé. Quel con. « Ça t’arrive d’être douée ou c’est en option ? » Leo usait d’une autorité injuste envers Ivory. Il la sous-estimait ouvertement et n’hésitait pas à lui jeter des remarques acerbes à la figure. D’un coup de baguette, il sécha l’ensemble de la salle et s’approcha prudemment du chaudron de la jeune femme. « Mais c’est quoi cette connerie… » Murmura-t-il en fronçant le nez au-dessus de la mixture. « Quand t’es pas sûre de ton coup, tu me demandes ! T’imagines s’il t’était arrivé un truc ? C’est moi qui trinquais… » Il gueulait, maintenant. Cette gonzesse lui cassait les balais…
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeJeu 5 Juil - 9:02


Si Ivory avait été dans un autre état d’esprit, elle se serait moquée de Leo et de sa chute, mais elle se sentait tellement nulle, et inférieure à tous les autres sorciers. Elle guetta la réaction du professeur Flanagan, et elle ne se fit pas attendre, il s’énerva tellement, malgré sa pâleur, elle vit que ses joues avaient légèrement rosies, et il commença à lui crier dessus, comme à son habitude. Ivory essaya de rester impassible, et elle le regarda comme s’il était fou, ce qui était le cas selon elle. La jeune femme essaya tant bien que mal de se calmer, mais elle sentait que la colère lui montait aux joues qui se mirent à rosir. Elle s’était toujours demandé pourquoi Leo avait ce don de la mettre en colère dès qu’ils se voyaient. Ivory arqua son sourcil, contenant toute sa rage pour qu’elle n’explose pas devant Leo. Mais à nouveau, il la traitait comme si elle était inférieure à lui, comme s’il la considérait comme une simple cracmole, ce qu’elle était dans le passé, mais maintenant, elle était une vraie sorcière, elle avait la capacité d’utiliser la magie, même si elle n’arrivait pas encore à la gérer et que, dès qu’elle avait une baguette en main, c’était un danger public, elle savait que grâce à Léana, et aux autres sorciers qui l’aidaient, elle arriverait à maitriser sa magie.

« Ça t’arrive d’être douée ou c’est en option ? »

On inspire, on expire. Ivory essaya de se calmer comme elle le pouvait, mais elle ne tiendrait pas longtemps, elle savait que Leo n’aimait pas qu’on empiète sur son territoire, et c’est vrai qu’Ivy s’était incrustée dans le monde de Leo et de ses potions, et ce dernier ne supportait pas cela, surtout d’Ivory était presque aussi douée que lui dans la confection de potions. « Quand t’es pas sûre de ton coup, tu me demandes ! T’imagines s’il t’était arrivé un truc ? C’est moi qui trinquais… » Ah… Leo et son égocentrisme habituel, la jeune femme n’arrivait plus à garder son calme, elle n’avait qu’une envie, prendre le chaudron rempli de cette mixture bizarre et lui envoyer dans la tête, mais elle savait qu’elle permettrait à Leo de se moquer d’elle car elle n’arriverait surement pas à le soulever, et elle se brûlerait.

Ivory se transforma en une personne qu’elle ne supportait pas, mais qu’elle devenait impérativement lorsqu’elle était près de cet individu. Son visage et son expression changea, elle paraissait hautaine et arrogante, elle regarda le professeur avec un air suffisant, maintenant, elle le considérait comme inférieur à elle. « Oh… Comme si j’allais te demander des conseils, à toi… Sérieusement ! » Bon, première attaque, et ça n’allait pas être la dernière. Ivory lui adressa un sourire hypocrite et arrogant, elle détestait être comme ça, mais elle n’avait pas le choix, sinon elle serait complètement soumise à Leo, et ça, cela n’arrivera jamais.

« Rien ne m’arrivera, contrairement à ce que tu penses, je suis douée, alors pourquoi tu ne vas t’occuper de préparer du tue-loup ? On sait tout les deux que tu vas bientôt en avoir besoin. »

Ivory garda ce sourire sur ses lèvres, elle n’aimait pas avoir une relation négative avec une personne, un collègue, mais ce dernier ne lui avait pas laissé le choix. Ivy était le genre de fille à vouloir être aimée de tous, à toujours paraitre parfaite et souriante, et avoir des ennemis ternit cette image. Surtout que peu de gens, même personne ne savait la réelle raison de cette relation chaotique entre les deux passionnés de potions. C’était même assez flou pour Ivory elle-même, car c’était un mélange de plusieurs choses qui leur sont arrivés, et qu’ils se font qui fait qu’ils ne peuvent pas rester dans la même pièce sans se chercher des noises. Ivy soupira, et se mit à penser à sa sœur, elle n’aimait pas détester les gens, mais elle ne pouvait pas contrôler le fait qu’elle détestait Leo, et Nevaeh, elle pouvait être très rancunière, et elle ne supportait pas que sa sœur fut la préférée de son père, et de toute la famille d’ailleurs, juste parce qu’elle était une vraie sorcière. Ivory trouvait ça particulière injuste, et c’était aussi injuste pour Nevaeh, ce n’était pas de sa faute, pourtant Ivy la détestait.

La jeune femme reporta son attention sur Leo, elle était prête pour le premier round.


Dernière édition par Ivory L. Rhosdale le Sam 7 Juil - 10:59, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeJeu 5 Juil - 12:15

Ivory était un danger public, une Miss Catastrophe ambulante qui serpentait près de ses chaudrons, lui jetant parfois des sourires perfides à la figure alors qu’il s’acharnait à l’humilier. Leo se protégeait, et il protégeait son travail. Les potions représentaient toute sa vie, il ne se sentait jamais aussi bien que près de la fumée douceâtre émanant des récipients d’étain, de cuivre ou d’argent. Et elle anéantissait son plaisir, elle atomisait son bonheur. Pour autant, il évitait de se plaindre de sa « si charmante » assistante car celle-ci s’était attirée les faveurs de tout Poudlard, par son minois solaire et sa personnalité enjouée. Appréciée des élèves et du personnel, elle éclairait les corridors de sa présence lumineuse, en dépit de sa maladresse avec une baguette magique. Quant à lui, il était tiraillé par une irrépressible envie de lui arracher la tête ; peut-être était-ce parce qu’elle inspirait une vie qui en lui s’était éteinte, peut-être était-ce par cette hypocrisie imbuvable dont elle se paraît, peut-être était-ce parce qu’elle était douée… Il ignorait d’où découlait cette répulsion inexplicable, mais elle était présente, pesante dans l’air déjà alourdi par les sempiternelles effluves de potions. Il scrutait le visage d’Ivory, décelant la même colère qui avait brutalement pris possession de son esprit. Sans mot dire, il se détourna du chaudron et de la jeune femme. Il n’avait pas l’intention de s’éterniser sur son incompétence. « Oh… Comme si j’allais te demander des conseils, à toi… Sérieusement ! » Leo dut se mordre la langue, tant une cinglante réplique lui brûlait les lèvres. Il se savait plus expérimenté, mais si elle refusait son aide quand il daignait lui accorder, grand bien lui fasse. « Ok, ok, lâcha-t-il, les mains en l’air, le dos tourné. Si tu meurs, c’est pas ma faute. » Mais ça me ferait bien plaisir, se retint-il d’ajouter, un sourire goguenard étalé sur sa figure.

Leo attrapa un imposant grimoire traînant sur son bureau et le lâcha sur une table, à l’autre bout de la salle. Plus loin d’Ivory il serait, mieux il se porterait. Le nez dans les pages vieillies du livre poussiéreux, l’Irlandais pointa sa baguette vers une étagère, où s’alignaient plusieurs types de chaudrons, puis vers l’un des placards renfermant ses ingrédients. Se déplacèrent alors un récipient en carapace de crabe de feu et une multitude de fioles, aux couleurs aussi criardes qu’obscures. Sans parler du reste de son matériel : une lame argentée, quelques sachets d’herbes magiques… « Rien ne m’arrivera, contrairement à ce que tu penses, je suis douée, alors pourquoi tu ne vas t’occuper de préparer du tue-loup ? On sait tout les deux que tu vas bientôt en avoir besoin. » Son corps entier se raidit soudainement. Un léger frisson lui parcourut l’échine, tandis qu’il faisait volte-face, une lueur assassine brillant au creux de ses prunelles. « Je t’emmerde, » cracha Leo. Il ne put empêcher une œillade discrète à sa montre magique, mais seule la petite aiguille pointait vers le symbole runique de la pleine lune, qui attendrait le mois prochain. Deux ou trois semaines de répit. Lorsque l’échéance approchait, une faible lueur argentée entourait la rune. « Ne te mêle pas de ça… ne te mêle jamais de ça. » Grinça le jeune homme, avant de s’en retourner à sa potion. L’Amortentia. Ironie du sort. C’était le plus puissant philtre d’amour existant au monde, et il le préparait dans une atmosphère où la haine était plus que palpable. Pourtant, ils n’avaient pas commencé ainsi. Des brides de souvenirs agressaient parfois sa mémoire, lorsqu’il posait ses iris azurs sur Ivory ; leurs rires entremêlés, alors qu’ils se poudraient le nez sur une table basse, le bruissement des draps sous leurs masses alcoolisées, ou le claquement d’une porte, lorsqu’il la ficha dehors le lendemain matin. Deux âmes errantes. Rien à perdre, rien à gagner, sauf un moment étrange dans les bras d’un inconnu. Chaque fragment de cette « vie » lui écorchait l’âme.

Elle lui rappelait cette époque où il avait baissé les bras. Elle lui rappelait la loque qu’il avait été. Elle lui rappelait cette lutte acharnée qu’il menait contre lui-même, un temps où seuls l’alcool et la drogue lui faisaient entendre raison. Il perdait le contrôle de lui-même pour museler la bête. Et Ivory lui renvoyait constamment ses erreurs en mémoire. Sans qu’elle en soit consciente. « Mardi et mercredi prochains, tu feras cours seule. J’ai une urgence à Londres. T’oublieras pas la préparation notée de la potion d’Enflure pour les deuxièmes années. Et à la fin du mois, on fait passer une simulation des BUSES et des ASPICS aux cinquièmes et septièmes années… » Bien que Leo ne supporte pas de laisser sa classe aux mains de la jeune femme, il préférait que les cours soient assurés par quelqu’un, aussi peu douée soit-elle. Elle n’avait pas une once de sa confiance, ce qui expliquait les innombrables notes qu’il laissait dans les tiroirs de son bureau, dans la salle des professeurs, par hiboux, ou même à certains élèves… Par exemple, il avait presque l’habitude de donner des directives à Maelynn Walden, au cas où Ivory ne s’en souviendrait pas. « Aïe… » gémit-il, en secouant vigoureusement sa main. Le jeune homme était si préoccupé par cet emploi du temps chamboulé qu’il ne s’était même pas aperçu que son doigt s’était dangereusement rapproché des flammes dansant sous le chaudron… Merlin était-il du coté d’Ivy aujourd’hui ?! Entre sa chute – dont son coccyx peinait à se remettre – et cette brûlure… il était verni.
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeSam 7 Juil - 11:38


Ivory ne put s’empêcher de penser à Daenerys, qu’était-elle devenue ? Etait-elle encore en vie ? Malgré que cette dernière lui ai brisé le cœur, elle ne pouvait s’empêcher de penser à elle, à se demander si elle pensait toujours à elle. Ivy se souviendrait toujours du jour où Daenerys lui annonça qu’elle partait, sans elle. Juste parce qu’elle n’aimait plus la vie qu’elles avaient, parce qu’elle s’ennuyait. Et elle était juste partie, laissant Ivory se faire manger par ses anciens démons : l’alcool et la fête. Pendant deux ans, elle enchainait les fêtes où l’alcool coulait à flot ; à cette époque, c’était ue vraie paumée, elle était perdue, certes elle avait son magasin de potions, mais sa vie sociale et sentimentale était chaotique. Après Daenerys, elle s’était promis de ne plus s’engager dans une relation, une vraie relation avec des engagements et tout ce qui va avec. C’est à cette période de sa vie qu’elle croisa la route de Leo, ce dernier était tout aussi perdu qu’elle à l’époque. Ils se retrouvèrent autour d’un verre de whisky, puis ils allèrent plus loin en consommant de la drogue ensemble. Ivory avait très honte de cette époque, de la personne qu’elle était, grâce à Clara, elle avait remonté la pente, plus de drogues, même si elle avait toujours un penchant pour l’alcool, elle arrivait presque à le contrôler. Ivy se demandait souvent ce qu’aurait été sa vie si elle n’avait jamais rencontré Clara, l’hypothèse la plus probable serait qu’elle soit morte, d’une overdose peut-être. C’est pour ça qu’elle serait à jamais reconnaissante, Clara lui avait sauvé la vie, et elle ne sait pas ce qu’elle ferait sans elle.

La jeune Rhosdale avait pensé que leurs erreurs passés, à Leo et à elle, auraient pu les rapprocher, mais cela avait été tout le contraire, le caractère de Leo étant, et l’écorché vif qu’il était, empêchait toute amitié entre. « Je t’emmerde. » Hum… Ah oui, le professeur de potions n’était pas à l’aise avec sa condition de loup-garou, et il ne supportait pas qu’on en parle, et qu’il y ait des personnes qui soient au courant, et Ivory aimait jouer avec ce mal-être comme il jouait avec son mal-être. « Ne te mêle pas de ça… ne te mêle jamais de ça. » Des menaces ? La jeune femme lâcha un petit ricanement, c’était vrai que lorsque Leo se mettait en colère, il lui faisait peur, mais jamais elle ne l’avouerait, oh non jamais. « Sinon quoi ? Tu me ferais quoi… Hein Leo ? » Non, mais il se prenait pour qui ? Il croyait réellement qu’il pouvait lui donner des ordres, il avait tord, s’il avait été gentil avec Ivory, elle n’aurait rien dit, et l’aurait fait, car elle était trop gentille, et naïve, ce qui faisait d’elle une cible facile pour ceux qui veulent la manipuler, mais avec Leo, elle le détestait tellement qu’elle ne pouvait obéir à ses ordres, enfin, sauf ceux en rapport aux cours.

« Mardi et mercredi prochains, tu feras cours seule. J’ai une urgence à Londres. T’oublieras pas la préparation notée de la potion d’Enflure pour les deuxièmes années. Et à la fin du mois, on fait passer une simulation des BUSES et des ASPICS aux cinquièmes et septièmes années… »

Ivory soupira, Leo pensait vraiment qu’elle était idiote, il lui avait déjà dit plusieurs fois, ce n’est pas parce qu’elle n’était pas douée avec une baguette qu’elle n’avait pas de tête, et qu’elle ne pouvait pas se souvenir de ce qu’il lui disait. Cependant Ivy se demande quelle était cette urgence à Londres, non, elle ne s’intéressait pas à la vie de Leo, elle était juste curieuse. Ivory était tellement énervée par l’attitude de Leo qu’elle ne savait pas quoi répondre. La jeune femme alla à l’autre bout de la salle chercher sa baguette dans son sac, lorsqu’elle vit qu’elle avait un haut de rechange dans son sac, à croire qu’elle savait qu’elle allait faire une bourde aujourd’hui. Ignorant Leo, elle se changea aussi rapidement qu’elle put, elle ne tenta pas le diable en essayant de réparer son ancien tee-shirt avec de la magie, elle savait qu’elle risquait la catastrophe car elle ne maitrisait toujours pas ce sort. Après s’être changée, elle récupéra sa baguette dans son sac, et se concentra afin de nettoyer son chaudron, elle avait envie de réussir cette potion qu’elle était censée faire avant qu’elle se transforme en mixture bizarre. Ivory, avec toute la concentration possible, lança un sort qu’elle réalisa sans soucis, après des mois d’entrainement, elle ne maitrisait que quelques sorts, dont celui qui permettait de nettoyer. Son chaudron propre, et chercha à nouveau les ingrédients nécessaires à la préparation. « Oui, cela fait juste trois fois que tu me le dis… J’ai corrigé les copies du dernier test surprise que tu m’as fait faire aux troisièmes, tu sais, pendant la dernière pleine lune, ils sont dans ton bureau, je sais que tu voudras les vérifier. » Ivory inspira, elle était parvenue à garder son calme, s’occuper de ses potions lui permettait d’oublier Leo, qui s’était brûlé, Ivy ne put s’empêcher de vivre, et lâcha une pique, sans réussir à s’arrêter de rire. « T’es sérieux, c’est pas mon rôle ça ? D’être la potiche maladroite qui se brûle parce qu’elle ne fait pas attention à ce qu’elle fait ? » Entre deux rires, elle ajouta. « Je dois dire que ce rôle te va bien. » Ivory partit dans un fou rire malgré qu’il n’y ait pas grand-chose d’amusant, mais c’était une sorte de vengeance personnelle. C’était idiot, mais terriblement amusant.


Dernière édition par Ivory L. Rhosdale le Dim 8 Juil - 15:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeDim 8 Juil - 14:27

Quelle garce. Quelle belle garce. Fière et cinglante. Les lèvres pincées, le jeune homme examina son index rougi, qui survivrait sans problème à l’incident. Ce n’était pas la première fois, ce ne serait pas la dernière. L’explosion d’un chaudron avait failli lui coûter son avant-bras une fois ; depuis, celui-ci arborait une immonde cicatrice de brûlure. Il avait beau se moquer d’Ivory, il n’était pas à l’abri des accidents non plus, quoiqu’en disent ses années d’expérience. Un sachet de trèfles tomba sur les dalles glaciales. Levant les yeux au ciel, Leo se pencha pour le ramasser et aperçut Ivory, en train de troquer son teeshirt calciné contre un autre vêtement… puis il se cogna la tête contre le rebord de la table. Un moment d’égarement ? Merlin avait réellement décidé de se ranger du coté de sa pauvre assistante, aujourd’hui. Il s’estimerait heureux de sortir de la salle en un seul morceau… Agacé, Leo s’arma de sa lame argentée, coupa des tiges séchées de lys blanc et les poussa sur le coté. Ne pas la regarder, ne pas lui parler, ne pas l’écouter… Ignore-la. Tu es doué pour ça… pour ignorer les autres, souffla une petite voix pernicieuse.
« Sinon quoi ? Tu me ferais quoi… Hein Leo ? » Il ne prit pas la peine de se retourner. Elle le provoquait… et peut-être se serait-elle retenue, si elle avait connaissance de quelques uns de ses faits d’arme. Du sang irlandais coulait dans ses veines et la bête rugissait en lui, sa carrure fragile ne signifiait rien. Absolument rien. Il était si tendu qu’une douleur vrilla sa nuque. « J’hésite entre t’empoisonner et attendre la prochaine lune pour te déchiqueter… Ne me tente pas. » Marmonna Leo en saupoudrant délicatement une mixture grisâtre de corne de licorne. Une douce spirale argentée s’échappa alors du chaudron bouillonnant. Si tendre avec ses jouets, si brutal avec les êtres humains. « Le genre de poison dont les volutes empestent déjà la mort… et qui une fois ingurgitée s’insinue doucement dans les veines… tu ne sens pas le danger venir, mais il est en toi, il te dévore… les sens se troublent, les battements cardiaques ralentissent, lentement, très lentement… la bouche est pâteuse, les gestes malhabiles… tu crois que c’est la fatigue… l’air manque, tu suffoquerais. Et… et c’est la fin, mais elle te prend par surprise. » L’esprit meurt avant le corps. L’âme est bouffée avant que le visage ne pâlisse, avant que le cœur ne s’arrête. Une monstrueuse torture, mais indicible. Car la victime est prisonnière de sa propre ignorance. La cruauté du poison résidait dans cette prise de conscience tardive, dans l’impossibilité de comprendre que le mal était irréversible. Et il avait débité ces horreurs avec une fièvre répugnante, en préparant le philtre d’amour le plus puissant au monde. Une pulsion morbide ou un violent désir de faire naître la peur en Ivory. Mais celle qu’il s’obstinait à considérer comme une bécasse sans intérêt était intelligente. Il le savait sans vouloir l’admettre, et elle lui prouverait suivant sa réaction. S’il parvenait à l’effrayer… non. Ses mains retombèrent sur sa table de travail, ses épaules s’affaissèrent ; il avait presque honte d’avoir proféré de telles atrocités, à l’encontre d’une fille qu’il ne pouvait simplement pas encadrer. Leo attrapa sa plume et gribouilla quelques notes sur la marge de son grimoire – la page d’instructions d’origine ne ressemblait plus à grand-chose, du reste, tant il l’avait rectifiée et raturée.

« Oui, cela fait juste trois fois que tu me le dis… J’ai corrigé les copies du dernier test surprise que tu m’as fait faire aux troisièmes, tu sais, pendant la dernière pleine lune, ils sont dans ton bureau, je sais que tu voudras les vérifier. » Troisième fois, déjà ? Rabâchait-il autant ? La remarque n’était pas étonnante, cependant. Il semait tellement de consignes dans son sillage qu’Ivory avait dû finir par s’y accoutumer. Affichant son indifférence par un simple haussement d’épaules, le brun agita sa baguette au-dessus du chaudron crépitant, silencieux. La potion passa d’une couleur fer à un gris plus clair, parsemé de fluides blanchâtres. « Je les ai déjà vérifiés, répliqua-t-il d’un ton neutre. Ta notation est trop sympa parfois, mais bon. » Leo avait jeté un œil au tas de parchemins la veille et à sa grande surprise, il ne trouvait rien à redire. Elle avait la plume juste, le bon commentaire. Mais ça lui aurait arraché la gueule de l’avouer. Alors il se contenta de se taire. Il l’avait jugée sur tout : sur ses tenues vestimentaires, sur son écriture, sur les explications qu’elle fournissait aux élèves, sur son sourire, sur sa façon de travailler… il l’humiliait, constamment. Ivory était son souffre-douleur… comme une de ses ex l’avait été, avant elle. Il en avait besoin. Il avait besoin d’accabler un autre que lui-même. Mais la jeune femme semblait être plus forte qu’il ne le pensait, pour une raison qui lui échappait. Et dont il se foutait. Royalement. « T’es sérieux, c’est pas mon rôle ça ? D’être la potiche maladroite qui se brûle parce qu’elle ne fait pas attention à ce qu’elle fait ? Je dois dire que ce rôle te va bien. » Volte-face. Il la toisa avec suffisance, les paumes de ses mains appuyées sur le rebord de la table. Son assistante s’esclaffait mais il ne lui en tenait pas rigueur ; aussi injuste puisse-t-il être, se moquer de sa maladresse était tout à son honneur. Leo n’était pas du genre susceptible ; en revanche, il aimait avoir le dernier mot. « Si tu commences à déteindre sur moi, je suis mal barré, ironisa-t-il, les yeux azurs braqués sur le plafond. Tu te rends compte ? Je pourrais devenir stupide, naïf, et nul avec ma baguette… Merlin… » Son fiel déversé, ce fut à son tour de sourire. Un demi-sourire, pas vraiment sincère, pas vraiment amusé. Une grimace forcée. Tu ne mérites même pas que je plaisante vraiment avec toi, tu as juste le droit à mon sarcasme empreint de dégoût. Tu es tout ce que je hais. Tu es tout ce que je veux oublier.
Il pouvait devenir vraiment con, quand ça lui chantait.
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeDim 8 Juil - 16:02


L’empoisonner ou la déchiqueter ? Effectivement, cela pourrait convaincre Ivory de se taire, au fond d’elle, elle avait peur, mais pas question de le montrer à Leo, plutôt mourir, même si elle savait que, même s’il la détestait de toutes ses forces, il était assez intelligent pour savoir qu’il irait en prison s’il la tuait, alors même si elle avait peur pour sa vie, elle savait que Leo était raisonnable, sauf si on le poussait à bout, Ivy n’avait jamais vu Leo réellement énervé, et elle ne voulait pas le voir, mais elle n’allait pas le laisser la menacer comme ça. La jeune Rhosdale écouta la description du pouvoir que Leo décrivait, elle en eut des frissons, c’est sûr, il savait comment effrayer quelqu’un. Mais tant bien que mal, Ivy resta impassible, grâce à son père, elle avait appris à cacher ses sentiments, et donc ce qu’elle ressentait. Pendant qu’il parlait, Ivory était entrain de couper des pattes d’araignées avec un couteau assez imposant. Lorsque Leo eut fini de parler, Ivory tourna la tête pour le regarder, et rétorqua. « Cela semble être une fin longue et douloureuse, cependant, tu n’as pas idée comme la vie tient à un fil, Ivory se mit à jouer avec son couteau, l’approchant dangereusement de son cou, son cœur, un coup, et pouf, la vie s’éteint. » Si Leo croyait qu’il était le seul à pouvoir effrayer les gens, il avait tord. Ivory avait beaucoup appris de sa période « sombre » comme elle se plait à l’appeler, elle savait se défendre, et elle était très agile avec toute arme moldue, sauf les armes à feu, malgré sa maladresse, elle aurait pu lancer son couteau et frôler Leo, sans le blesser, mais elle n’était pas sûre de ses capacités et avait peur de devoir répondre de ses actes. Tout en soupirant, cette dernière se reconcentra sur sa potion et chercha des scarabées qu’elle se mit à broyer à l’aide d’un pilon.

Ivory vit que ses remarques affectaient le professeur de potions, ce qui la rendait incroyablement heureuse. Leo ne put laisser passer sa dernière remarque, et il réagit. Cela ne devait pas être son jour, Ivory avait l’impression que les rôles avaient été échangés, elle avait l’impression d’avoir le dessus sur Leo (ce qui n’allait probablement pas durer), Leo avait la maladresse d’Ivy, ce qui faisait bien rire cette dernière, et Leo ne supportait pas cette situation, la jeune Rhosdale le sentait. « Si tu commences à déteindre sur moi, je suis mal barré. Tu te rends compte ? Je pourrais devenir stupide, naïf, et nul avec ma baguette… Merlin… » Ivory tourna la tête pour le regarder mais ce dernier fixait le plafond, comme s’il évitait son regard. Tant mieux, elle ne voulait pas croiser ses yeux bleus qui l’avaient fait craquer il y a quelques années. L’assistante sentait qu’elle pouvait faire encore un petit effort, pour faire craquer ce dernier, car s’il y avait bien une chose qu’Ivy adorait, c’était la manière dont Leo s’énervait, lorsqu’il commençait à crier, ses joues d’ordinaire si pâles devenaient rouges, cela donnait presque l’impression qu’il était vivant, qu’il ressentait autre chose que du dégoût ou de la haine.

« Autant j’accepte que je sois nulle avec ma baguette, et quelque peu naïve, mais s’il y a une chose que tu dois savoir c’est que je ne suis pas stupide… Je sais changer ta potion du tue-loup pour qu’elle ait la même odeur, le même goût, la même texture, la même couleur mais absolument pas les mêmes effets, elle pourrait te rendre… Je ne sais pas, plus violent, plus fort ou rendre ta transformation particulièrement douloureuse. Dis-moi Leo, est-ce qu’une personne stupide pourrait faire ça ? »

Ce fut le tour d’Ivory de toiser Leo, avec un sourire vrai et amusée, oui la jeune Rhosdale s’amusait, mais elle savait qu’elle jouait avec le feu car s’il y avait bien une chose qui ne faisait pas rire Leo, c’était sa lycanthropie, cela n’amusait pas Ivy, elle se doutait que cela devait être dur de vivre avec ce fardeau, mais envers Leo, elle n’était capable d’aucune compassion. Mais la lycanthropie était le point faible de Leo, ce qui le faisait sortir de ses gongs, et c’était ce qu’Ivy voulait, elle voulait vraiment se venger de tout ce qu’il lui avait fait subir, ces humiliations constantes, malgré son air joyeux constant et l’habilité qu’elle avait à cacher ses sentiments, ça l’atteignait, comme ça l’atteignait à l’époque où son père était son bourreau. Cela cassait toute la confiance en elle qu’elle avait pu se construire depuis qu’elle avait quitté le domicile familiale, et son père. Et elle ne voulait pas que tous ses progrès soient détruits par un petit loup-garou mal dans sa peau qui, pour se sentir mieux, la prenait comme souffre-douleur. Oh non, elle l’allait pas laisser cet épisode se reproduire à nouveau, il en était hors de question.

Ivory soupira, au fil du temps, elle avait appris à aimer le fait d’avoir des ennemies. Au début de l’année, elle faisait tout pour que tout le monde l’apprécie, et elle le fait toujours, mais « se battre » avec Leo, ça la rendait vivant, heureuse, du moins, juste pendant qu’ils se disputaient, et lorsqu’elle avait le dessus, car après, elle se sentait honteuse et elle avait l’impression d’être quelqu’un d’autre. C’était l’effet Leo, il la rendait méchante et arrogante, ce qu’elle n’est jamais lorsque Leo n’est pas près d’elle. Il devait avoir une sorte d’aura de méchanceté, de haine, de dégoût autour de lui qui faisait qu’elle était ainsi lorsqu’il était dans les parages.
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeLun 9 Juil - 21:20

La vie ne tient qu’à un fil. Si fragile, si cruelle. C’est une chienne, la pire salope qui puisse nous baiser. Leo a voulu lui fausser compagnie, une fois. Il s’est loupé. Ses iris azurs lacèrent le tranchant du couteau, une veine palpite sous son œil. Il ne bouge plus. Il ne parle plus. Pétri de silence, Leo serre les dents, les muscles de sa mâchoire se contractent. Il lorgne l’arme, prisonnière de mains qu’il juge maladroites, et entend son cœur cogner contre ses tempes. Pourrait-elle ? Oserait-elle, seulement ? Oserait-elle le blesser ? Derrière lui, ses doigts s’étaient doucement refermés sur le manche de sa baguette. Ils n’en seraient pas là s’il avait décidé d’aller de l’avant. Ils ne proféreraient pas des menaces de mort l’un contre l’autre s’il avait accepté de fermer les yeux sur un passé que tous les deux souhaitaient oublier. Celle qu’il considérait comme une poupée sans cervelle avait remonté une pente sur laquelle il glissait encore. Leo tâchait d’inspirer un semblant de peur pour tromper la sienne ; Ivory était l’une des seules personnes de Poudlard à avoir côtoyé la loque qu’il avait été. Son bouc émissaire est sa faiblesse, son talon d’Achille. « N’y penses pas, » murmura-t-il en pointant sa baguette sur le couteau, qui s’arracha des doigts graciles de la jeune femme pour rejoindre sa paume tendue. Il le posa sur sa table, à l’abri des intentions malavisées de la jeune femme, et crut que le silence retomberait une bonne fois pour toutes. Mais elle lui tint tête, déterminée à ne pas se laisser intimider par sa provocation morbide. Ignore-la ! tonna la voix, ignore-la. Trop tard, il était suspendu à ses infâmes paroles, les traits fins de son visage décomposés par la rage. Son sang bouillonnait. De la lave incandescente. La bête rugissait de plaisir tant la colère de son hôte était violente. Ses jointures blanchissaient, au fur et à mesure que ses poings se resserraient, que ses ongles s’enfonçaient dans ses paumes. Et elle parlait, parlait.
Non. Jamais. Elle ne le ferait pas. « Pauvre conne. » Cracha-t-il.
Leo, dans toute sa finesse. Il glissa sa baguette dans sa ceinture et avança vers Ivory, menaçant. Son regard, d’habitude si inexpressif, si éreinté par la maladie, était hargneux, assombri par la fureur sourde qui dominait chacun de ses pas, chacun de ses gestes. Il attrapa brutalement le bras d’Ivory, conscient que la pression qu’il exerçait dessus était douloureuse, et de sa main libre, s’empara de la mandibule de la jeune femme afin de rapprocher son visage du sien. Il était tendu. Tous ses muscles étaient sollicités, plombés par cette violence soudaine. Elle avait voulu jouer avec le feu, elle s’était brûlée. « La personne stupide dirait qu’elle peut le faire. » Siffla-t-il au creux de l’oreille d’Ivory. Leo était un névrosé. Son système nerveux avait été bien amoché par ses conneries passées ; il en était devenu paranoïaque. Mais maintenant… maintenant, avec elle, il avait peur. Il avait peur de ce qu’elle pourrait faire. De son audace. La majorité de ses chaudrons était ici. Il préparait parfois son tue-loup dans ses appartements mais préférait largement le coté pratique de la salle de potions…
Et si elle l’avait déjà fait ?
Son cœur manqua un battement. Il s’en serait aperçu… non ? Il était drogué à cette potion. Drogué. « Tu l’as fait ? Tu l’as déjà fait ? Je te tuerais si tu l’as fait, espèce de garce ! » Hurla-t-il comme un forcené, en secouant frénétiquement la jeune femme. Une poupée entre ses mains. Depuis qu’il était arrivé à Poudlard, Leo n’avait jamais été en proie à un tel accès de colère ; au contraire, il se sentait serein. Même en présence d’Ivory. En dépit de ses bourdes, elle parvenait difficilement à le pousser réellement à bout. Ses nerfs étaient à vif. L’anarchie régnait en maîtresse absolue dans sa petite caboche abîmée. Tu joues ta carrière, ta dignité, le respect de tes amis. Mais le mal était fait. Il n’avait pas levé la main sur elle mais l’avait brutalisée. Elle pourrait le dénoncer. Elle le dénoncerait. Comme s’il ne l’avait pas assez détruite. Tiraillé par son intégrité et sa folie, aveuglé par la haine, Leo essayait de relâcher son emprise sans y parvenir. Ses doigts s’enfonçaient dans la peau d’Ivory. La violence est l’arme des faibles. Il s’était promis de ne plus l’être. Il s’était promis de ne plus toucher une femme. Elle n’aurait pas dû outrepasser cette limite. Sa lycanthropie ne regardait personne, surtout pas elle. Une erreur fatale. Il avait la sensation de ne plus s’appartenir. Que ses mains étaient celles d’un autre. Tu risques tout. Tout ce que tu as reconstruit. Tu veux être taxé de salaud ? Tu veux que tes collègues, tes proches te regardent comme un monstre ? Ivory avait dépassé les bornes. Et lui aussi. Il aurait mieux fait de se tenir à l’écart de son petit jeu plutôt que de réagir au quart de tour. Mais il haïssait tellement le prédateur qu’il était. Chaque matin, chaque soir, il niait l’existence de cette gangrène qui le ravageait de l’intérieur. Elle lui jetait à la gueule ce qu’il muselait. Leo n’avait aucune excuse. Contre qui se battait-il, au juste ? Contre elle ? Contre lui ? Il était capable de revêtir tant de personnalités… tant de visages. Petit loup apeuré le matin, jeune professeur bienveillant l’après-midi, lycanthrope déséquilibré le soir. Il se perdait dans son propre labyrinthe. Ivory avait rencontré un paumé instable dans le passé, elle l’avait de nouveau face à elle aujourd’hui.
Leo lâcha la mâchoire de la jeune femme. Et malgré tous ses efforts, la colère ne s’amoindrissait pas. Elle était toujours aussi palpable, nourrissait toujours autant sa force. D’ailleurs, il retenait encore le bras d’Ivory.
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeMar 10 Juil - 17:27


« N’y penses pas » dit-il dans un murmure. Craignait pour la vie d’Ivory ou la sienne ? Question stupide ! Leo ne craignait que pour sa vie, il était égoïste, il n’en avait que faire de la vie des autres. Et elle en eut confirmation lorsque son couteau atterrit sur le bureau de Leo, jamais elle ne voudrait le blesser, physiquement. Mentalement, c’était autre chose, elle voulait le faire souffrir comme il l’avait fait avec elle. Et bizarrement, cela fonctionnait, Leo lâcha un « Pauvre conne » qu’Ivy interpréta comme un manque de réparti. Ivory sentait que Leo s’énervait de plus en plus, il serrait les points, et ses joues commençaient à prendre de la couleur, mais surtout son regard semblait rempli de… Haine ? Etait-ce de la haine ? Ou simplement de la colère ? Pour Ivy, il y avait une énorme différence, elle détesterait que Leo la haïsse. Le jeune Rhosdale avait compris qu’ils ne s’étaient pas connus lorsqu’ils étaient dans une période difficile, leur relation aurait pu être différent, peut-être pas amicale, mais moins violente. Ivy ne comprenait pas pourquoi Leo ne supportait pas qu’ils partagent ce passé commun, ça aurait pu les rapprocher, mais ce fut tout le contraire, Ivory en conclut que Leo n’acceptait pas ses erreurs passés, et il en avait honte. Ivy n’étant pas rancunière, si tout s’arrêtait là, elle pourrait encore lui pardonner, mais elle savait que ça n’arriverait pas, cela n’arriverait même jamais.

Ivory regardait Leo, qui s’approchait dangereusement d’elle. C’est alors qu’elle remarqua que malgré le fait qu’il était musclé, il était très fin, mais maigre, mais fin, il semblait malade. Ivy avait envie de reculer, de fuir face à ce Leo, furieux et approchant de plus en plus près d’elle ; elle était effrayée, Leo lui faisait peur, mais il n’était pas question de lui montrer, elle resta droite, ne le lâchant pas du regard, toujours avec arrogance. C’est alors qu’il lui attrapa le bras, Ivy ne put s’empêcher de lâcher un petit bruit, elle était étonnée de la tournure que prenait les choses, elle n’avait jamais vu une telle colère, haine dans les yeux de Leo, et Ivory était encore plus choquée lorsqu’il l’attrapa au niveau de la tête, elle comprit que le professeur de potions ne jouait plus, il était réellement en colère. Il lui dit quelque chose à l’oreille, et Ivy sentit toute la colère de Leo dans ses yeux, ses paroles et ses actes. « Peut-être, mais es-tu prêt à prendre le risque de continuer de croire que je suis stupide ? » cracha-t-elle. Il ne la considèrerait jamais comme son égal, et il en paierait le prix.

C’est alors que Leo se mit à la secouer, et à lui hurler dessus, Ivory se laissa faire, comme une poupée aux mains d’un enfant en colère. Même s’il était affreux avec Ivy, Leo n’en était jamais venu aux mains, pourtant, il était là, ses mains serrant ses bras, tout en la secouant. Puis doucement, il se calma, du moins, il arrêta de la secouer. Il était réellement paniqué à l’idée qu’Ivy ait touché à ses potions tue-loup, qu’un problème se posait pour la jeune Rhosdale. Elle pouvait être gentille, et lui dire qu’elle ne ferait jamais ça, car même si elle ne comprend pas son mal-être, elle n’était pas aussi odieuse. Ou c’était le moment de lui faire payer toutes les humiliations, et qu’il comprenne enfin qu’elle n’était pas une idiote souriante sans cervelle. C’était un réel dilemme pour Ivory, qui était d’ordinaire incroyablement gentille et généreuse. Ivory revenait à la réalité. Leo lui tenait le bras toujours aussi fortement, ce qui laissera probablement un bleu. Le regard de Leo était rempli de haine et de peur, mais le sentiment prédominant était la haine, ce qui répondit au dilemme. Elle n’allait plus être gentille, pas avec Leo, plus jamais. Il était allé trop loin, même si Ivory n’était pas une victime, elle ne parlerait pas de la violence dont Leo était capable, car elle n’allait pas se laisser faire, elle allait riposter, comme elle l’avait appris dans les bars.

« L’ai-je fait ? C’est une bonne question… Si je n’étais pas une idiote sans cervelle comme tu penses, je pourrai te répondre, mais là… C’est une question trop compliquée. » Il la tuerait si elle touchait ses potions ? Leo jetterai probablement toutes les potions de tue-loup qu’il avait faites en rentrant. Ivory soupira, elle commençait réellement à avoir mal au bras. Avec une agilité dont Leo ne soupçonnait pas l’existence, elle lui assena un coup sec, mais violent, ce qui obligea Leo à la lâcher. Leo avait réussi à mettre Ivory réellement en colère, c’était à son tour d’avoir la haine, et de le faire souffrir, tout en respectant les lois de Poudlard, et du pays. Elle ne voulait pas être virée car elle avait été trop loin avec Leo. « La prochaine fois que tu veux me faire peur, ou me menacer, penses y deux fois. Je ne suis peut-être pas douée avec une baguette, mais je le suis avec mes mains. Alors ne me menace plus ou c’est moi qui te tuerai… » Ivory avait une envie presque incontrôlable de le frapper, le gifler, le faire souffrir physiquement. Rares étaient les fois où la colère la rongeait tellement, au point qu’elle avait envie de faire du mal. Mais Ivory n’était pas du genre à faire du mal aux personnes qui l’entourent, alors elle se faisait du mal à elle, car elle savait que sinon, elle se sentait trop coupable, elle ne supportait pas être odieuse avec d’autres personnes, aussi méchantes soient-elles. L’envie de faire du mal à Leo la rongeait de plus en plus.
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeMer 11 Juil - 13:31

Lâche son bras bordel !
Il décroche totalement. Elle n’est qu’une cracmole… une cracmole qu’il a ramassée un soir. Leurs routes n’étaient pas censées se recroiser. Elle le rend fou, à parler. Encore et toujours. Si lui avait perdu son calme, elle semblait plus confiante que jamais. Elle voulait lui prouver quelque chose. Lui prouver qu’elle n’était pas cette fille qu’il avait jetée hors de son studio, lui prouver qu’elle n’était pas cette potiche stupide qu’il dénigrait constamment. Chaque mot sortant de sa bouche lui brûle les tympans. Il entend son cœur battre de plus en plus fort. Il entend, au fond de son être, la bête rugir. Leo serre les dents, si fort qu’une douleur lui vrille la mâchoire. Un hématome apparaîtrait sur le bras de la jeune femme. La marque de ses doigts s’imprimerait sur sa peau. Quelqu’un poserait forcément la question. Mentirait-elle ? Pourquoi le protégerait-elle de toute façon ? Il avait perdu. Et il aurait été si aisé de gagner… si aisé. Un gémissement de douleur s’échappa de ses lèvres quand elle se défit de son emprise.
Comme Violet, lorsqu’elle se défendait. Son ex-copine, qu’il avait expédiée à Sainte-Mangouste après un bad trip. Secouant la tête pour chasser son visage tuméfié de son esprit, Leo foudroya Ivory du regard, furieux mais étrangement… calmé. Ce coup ne suffirait sans doute pas à lui remettre les idées en place pourtant. Il inspira profondément, une, deux, trois fois. Recula, de quelques pas. Enfonça ses ongles sur le rebord d’une table. Elle aurait dû en profiter pour se taire. Avant qu’il ne lui arrache la langue. Mais non. Probablement satisfaite, Ivory lui cracha son fiel à la figure… jusqu’à lui conseiller de réfléchir, la prochaine fois. De nouveau, ses nerfs se nouèrent. Son corps entier n’était que souffrance. Trop crispé.
Sitôt relâchée, sitôt rattrapée. La poupée finirait cassée, déchirée. Plus de tête. Il agrippa la gorge de la jeune femme. Son nez frôlait presque le sien, tant il était proche d’elle. « Tu crois que j’ai peur ? Tu crois vraiment que j’ai peur ? » Souffla-t-il. Leo n’avait pas l’étoffe d’un dur à cuire. Trop fluet, trop malade… trop faiblard. Mais ce n’était pas les premières menaces de mort qu’il recevait. Un air de déjà-vu. Ils se défiaient mutuellement ; elle cherchait à se venger, il perdait le contrôle. Si différents et si complémentaires à la fois. Dans une autre vie, leur collaboration aurait donné de brillants résultats. « TU CROIS QUE J’AI PEUR ? » Le cri se répercuta en écho dans la salle. Il aurait bien voulu lui dire, lui dire que mourir n’avait aucune importance, qu’il s’en foutait éperdument, parce que sa tête n’était qu’un vaste champ de bataille, que lui-même se perdait dans son propre labyrinthe. Si ses amis le voyaient. La plupart gardaient en mémoire un Leo souriant, un brin fantasque, plus facétieux qu’un lutin de Cornouailles. Et maintenant… maintenant, il était un clown triste.
Il était dangereux pour elle. Un poison. Qui était-il, pour l’humilier ? Qui était-il pour la malmener ? Tous ses sarcasmes, toutes ses brimades… pourquoi, au juste ? Exorciser son mal-être ? Oublier qu’il ne valait pas mieux ? Qu’il s’enfermait dans un personnage qui sonnait faux ? Et si Ivory avait affaire à son vrai visage ? Incapable de penser correctement, le jeune homme relâcha sèchement la pression qu’il exerçait sur la trachée de son assistante. Il ne se suivait plus, ne se comprenait plus.
Leo poussa un hurlement bestial. À s’en déchirer ses fragiles cordes vocales. Il fourrageait dans ses cheveux avant de se prendre la tête, hors de lui. Sa baguette était toujours coincée dans sa ceinture et il ne jugea pas utile de la dégainer. Elle n’existait plus. Sa seule magie, sa seule force, serait la violence de sa colère, la brutalité de son angoisse. Il renversa la table sur laquelle reposait le matériel d’Ivory avant de se ruer vers les armoires où il rangeait toutes ses potions une fois terminées. Seule une lueur vacillante de folie éclairait son regard éteint. Les nerfs de sa nuque le faisaient souffrir. Il commença alors à briser toutes les fioles contenant du tue-loup. Toutes, sans exception. Il les propulsait contre les murs sans prendre conscience de son geste. Les flacons de verre éclataient en morceau, répandant un liquide inodore mais d’où émanait une légère fumée bleuâtre, qui s’évanouissait au bout de quelques secondes à peine. « Tu m’empoisonneras pas, murmurait-il, personne ne m’empoisonnera… » Ses membres tremblaient. Il avait perdu les pédales. Il déconnait totalement. Personne ne l’empoisonnera. Personne. Finalement, il recula, encore, et pointa sa baguette sur l’étagère où s’alignaient religieusement ses fioles et d’un simple « bombarda » muet, tout explosa. Des heures de travail, envolées. Sur un coup de tête. Parce qu’il avait peur. Il était capable de préparer cette potion les yeux fermés ; depuis près de huit ans, il répétait le même rituel. Ivory jubilait-elle maintenant ? Il n’en savait trop rien. Elle n’était plus dans son champ de vision, même périphérique. Il avait l’impression d’être seul, entouré d’un bordel sans nom. Sa main tremblait. Ses iris azurs contemplaient l’étendue des dégâts mais les images ne parvenaient pas à son cerveau endormi. Sinon, il aurait hurlé. Bloqué, immobile, Leo observait l’ampleur du désastre comme l’aurait fait un aveugle ; parce qu’en regardant, il ne voyait rien. Rien du tout. Les éclats de verre, la flaque qui mangeait le bout de ses pieds. Les bras ballants, il se retourna vers Ivory, un sourire sardonique étalé sur son visage. Pas un mot ne franchit la barrière fermée de ses lèvres. Pas un son. Sa gorge était nouée… il ne bougeait pas. Difficile de dire s’il était « conscient ». La colère s’estompait doucement de son regard vitreux. Ses traits fins étaient figés dans une expression d’indifférence totale. Son cœur ne battait plus contre l’arrière de sa tête.
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeMer 11 Juil - 16:22


Son bras la faisait souffrir, l’empreinte des doigts de Leo tournait doucement au bleu, elle allait garder longtemps cette marque, et elle commençait déjà à penser à des sorts qui puissent cacher ces marques, elle ne voulait pas passer pour une victime, elle l’avait été toute sa vie, mais maintenant cela avait changé, elle avait changé, elle avait des pouvoirs, elle pouvait faire de la magie, elle ne voulait plus être victime, elle avait évolué. Son regard fixé sur son bras, elle sursauta lorsque Leo fonça sur elle et lui attrapa la gorge. Ivory n’osa plus bouger, elle restait là, luttant pour respirer et remplir ses poumons d’oxygène. « Tu crois que j’ai peur ? Tu crois vraiment que j’ai peur ? » Oh oui, Ivy savait qu’il avait peur, peur de sa lycanthropie et ce qu’elle pouvait faire à ses potions, et cela rendait la jeune Rhosdale particulièrement fière d’elle, mais le côté moins amusant, c’est que Leo était réellement en colère, il semblait pris d’une crise d’hystérie, ce qui effraya Ivy, elle n’avait jamais vu Leo dans cet état, et elle avait peur de ce qu’il pourrait lui faire, s’il l’étranglait encore quelques minutes, elle pourrait mourir, n’arrivant plus à s’oxygéner. Cependant, elle était incapable de bouger, comme figée de terreur face à la folie de Leo. Elle faisait tout pour garder son calme et de ne pas lui montrer le réel état dans lequel elle était. Elle ne le quitta pas des yeux, ils étaient si proches l’un de l’autre que cela rappela des souvenirs à Ivy, souvenirs que Leo et Ivy avaient volontiers oubliés, les frasques de deux êtres perdus qui passèrent la nuit ensemble, comme pour se consoler de la misère de leur vie. Ils regrettaient cette nuit là, surtout Ivy qui s’imaginait un monde où rien ne se serait passé, un monde où ils pourraient s’entendre. Mais hélas, cela ne serait plus jamais possible, pas après ce que Leo venait de faire.

Leo hurlait à s’en arracher les poumons, renforçant la peur qui envahissait peu à peu Ivory. Il lâcha enfin son étreinte, et Ivory suffoqua pendant quelques secondes et sa respiration devint à nouveau normale, enfin son cœur battait la chamade et elle respirait bruyamment et rapidement. Sa conscience lui criait de fuir, mais elle ne pouvait pas laisser Leo s’en sortir après ce qu’il venait de faire, c’était impossible. Pourtant, plus la folie de Leo s’accentuait, plus cette petite voix dans sa tête lui criait de partir. Il détruisait tout, toutes les potions qu’il avait faites, il jeta la table où reposait le chaudron et les affaires d’Ivory, toute fiole remplie était à présent détruite. Leo marmonnait des choses dont le seul mot qu’Ivy comprit était « empoisonné » et elle comprit qu’elle était allée trop loin, elle savait que Leo devenait fou lorsqu’on parlait de sa condition de loup-garou, mais elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse divaguer à ce point. Pendant cette accès de folie, Ivory ne bougea pas, elle tremblait tant elle avait peur mais elle était incapable de bouger. Des éclats de verre arrivèrent jusqu’aux jambes et aux bras d’Ivy, mais elle ne sentait pas cette douleur, la seule chose qu’elle ressentait était de la peur, et étrangement de la compassion envers Leo, elle ne connaissait que peu de chose de sa vie, mais elle comprenait la douleur qu’il ressentait pour l’avoir ressenti elle-même, mais il avait dépassé les bornes, Ivory ne pourrait jamais lui pardonner ses actes, même si au fond d’elle, elle savait qu’elle aurait pu devenir comme lui si elle n’avait pas eu Clara.

Puis, doucement, la salle de potions redevint calme, Leo semblait moins enclin à détruire des choses ou Ivy. Cette dernière luttait pour reprendre le dessus sur sa peur qui l’avait paralysée. Malgré toute l’envie de cacher ses émotions, elle ne put contrôler ses yeux qui se remplirent de larmes. Sans pour autant pleurer, elle reprit doucement le dessus avec la motivation de faire payer Leo pour tout ce qu’il lui avait fait endurer, y compris ces dernières minutes. Son masque d’arrogance et de haine reprit le contrôle sur son visage, malgré les yeux embués par les larmes, ses yeux ne montraient que de l’arrogance, pas de tristesse, même s’ils laissaient transparaitre de la peur contre la volonté d’Ivory. Ses mains tremblantes ce qu’elle ressentait réellement. Le sourire qu’arborait Leo fit frissonner la jeune Rhosdale, il laissait transparaitre un état de plénitude étrange dont l’apogée était atteinte par la violence, son regard était effrayant. Ivory se massa la gorge et regarda rapidement le sol, son sac avait volé près de la porte, avec la baguette à l’intérieur, mais près de ses pieds se trouvait un couteau, son couteau. Elle se baissa rapidement et attrapa la lame. Elle était dans un état indescriptible, un mélange d’émotion non complémentaire : colère, dégoût, compassion, peur et un sentiment non définissable qui conduisait Ivy à vouloir sauver Leo, comme Clara l’avait sauvé, mais ce sentiment ne prendrait jamais le dessus.

Ivory serra la lame de couteau qu’elle tenait, un sentiment de dégoût s’empara d’elle. Toute cette violence, toute cette haine, ça ne lui ressemblait absolument pas, ce n’était pas elle. Mais Leo avait cette influence néfaste sur elle qui amplifiait son mal-être, son dégoût pour elle-même et son comportement autodestructeur. À cet instant, Ivory avait envie de s’enfoncer six pieds sous terre, elle avait tellement honte d’elle. Ivory baissa les yeux vers sa main, elle desserra l’étreinte du couteau qu’elle passa dans sa main droite, la paume de sa main gauche était ouverte, du sang coulait sur le sol, mais il n’y avait rien à faire, cette douleur ne parvint pas au cerveau d’Ivory, seule sa douleur mentale la rendait folle. Elle releva les yeux vers Leo et s’approcha vers lui, le couteau en main. Avant que Leo eut le temps de bouger, elle colla son corps au sien et planta ses yeux dans les yeux bleus de ce dernier. « Je suis peut-être une garce, mais je ne m’abaisserai pas à ton niveau, j’empoisonnerai jamais tes potions. Je n’ai pas envie de finir à Azkaban. » Ivory ne savait pas ce qu’elle allait faire, le couteau en main, elle frôla le bras de Leo, lui entaillant légèrement le bras, pour remonter jusqu’à son cou, en laissant une distance peu importante. « Ne t’avise jamais plus de lever la main sur moi… » Plus une victime, tu n’es plus une victime. Tu réagis, et ne recule devant rien. Ivory essaya de se donner du courage, elle ne savait pas comment Leo allait réagir, mais elle était prête, toujours collée à lui et ne le lâchant pas du regard.
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeJeu 12 Juil - 0:00

Inspire. Expire. Doucement. La respiration saccadée se régule, le visage blêmit, les veines s’estompent. Une sensation de malaise l’assaille, ses jambes se dérobent. Il ne s’appartient plus. Cette violence n’est pas la sienne. Il ne voulait pas qu’elle soit la sienne. Il ne voulait plus. Ces innombrables fois où il avait saccagé son studio, où il avait cherché à se battre sans raison, pour s’oublier. Parce qu’il ne supportait pas de vivre avec lui-même dans le fond. L’épave garde le silence et les commissures de ses lèvres retombent lentement, comme neige fond au soleil. Petit ange déchu ou diablotin endormi, il hésite. Ce qu’il sait, en revanche, c’est qu’elle est à coté de lui. Toujours. Elle n’est pas partie, elle n’a pas fui, et il se demande pourquoi. Il la connaît si peu. Si mal. À la colère succède l’extase, à l’angoisse l’euphorie, à la violence le calme. L’ivresse muette qui s’empare de lui n’a d’égal que la drogue après des mois d’abstinence. Peut-être qu’Ivory n’avait été que le facteur déclencheur de cette sauvagerie sourde qu’il refrénait depuis son arrivée au château. Elle écaillait sournoisement le vernis dont ses failles étaient barbouillées, elle grattait toujours davantage, jusqu’au sang s’il le fallait. Avec elle, il était incapable de trouver ses marques, d’être celui qu’il voulait être. Un Leo inoffensif, proche du souvenir laissé entre ces murs austères. Parce qu’elle le connaissait. Elle le connaissait mieux que quiconque même. Et elle l’ignorait… heureusement, d’ailleurs. Il lorgnait la jeune femme, paralysé, les bras collés contre ses flancs. Son cerveau ne commandait plus son corps. Il était enfermé dans son mutisme. Troublé, enragé, coupable. Ravagé. Fatigué, un peu. De ne pas avoir assez dormi, d’avoir trop vomi, d’avoir abusé du sport, d’être courbaturé en permanence… Quelle loque.
Déphasé, Leo crut que la « conversation » s’arrêterait là. À cet instant présent, son seul rêve était de s’écrouler sur son lit et d’oublier ce qui venait de se passer. Cette perte soudaine de contrôle, ce refus d’admettre qu’il était sacrément dérangé, cette impossibilité de reconnaître Ivory comme une adversaire de taille. Elle entrait et sortait de ce cercle vicieux avec une virtuosité sadique, alors qu’il était coincé à l’intérieur. Bien sûr qu’elle ne le tuerait pas. Quel idiot d’avoir envisagé, ne serait-ce qu’un instant, cette éventualité. Elle était jeune, maligne. Que gagnerait-elle à l’empoisonner, sinon signer son arrêt de mort ? Quel con… quel con. Il détourna son regard, désormais braqué sur le placard ouvert et l’étagère explosée. Ne restait plus qu’à nettoyer, à prétendre que rien ne s’était passé. Encore un secret pour les anciens amants terribles. Une promesse muette d’enterrer l’inavouable ensemble, malgré l’animosité qui régnait entre eux. Le hasard était si ironique qu’il eut presque envie de rire. Leur situation était si sordide. Il n’aperçut pas la jeune femme ramasser un couteau, mais en quelques secondes, elle était là, contre lui.
Ivory s’approcha sans qu’il ait le temps d’esquisser le moindre mouvement. Son corps se colla au sien. Ses courbes féminines épousèrent la dureté de son torse, à l’instar de leurs battements cardiaques, entremêlés dans un ballet inégal. L’une peinait à retrouver son calme, l’autre était imperturbable. Féline, elle ne comptait pas rompre cet étrange contact physique, qui se rapprochait farouchement de leur première étreinte. Si proche de lui… après ce qu’il lui avait fait subir. Combattre le feu par le feu. Elle était armée. La donne avait changé. Privée de parole pendant sa crise passagère, Ivory recommença à jouer avec les mots… avec moins d’assurance, toutefois. Elle était plus concise, plus brève. Croupir à Azkaban pour lui… ah ! quel revers du destin ce serait. Sa lame effleura son bras, trop furtivement pour l’ouvrir, pas assez superficiellement pour le laisser tranquille.
L’entaille le fit tressaillir, mais la douleur fut infime, éphémère. Elle ne cherchait pas nécessairement à le blesser ; juste à l’effrayer. Des gouttes de sang perlèrent, léchèrent lascivement les chairs à vif, et roulèrent sur sa peau nue, laissant un sillon tiède derrière elles. Déconnecté de la réalité, il ne s’en formalisa pas, alors que quelques secondes plus tôt, il l’aurait giflée. « Tu pleures. » Murmura-t-il, en enroulant ses doigts osseux autour du poignet d’Ivory. Mais il ne la retint pas. Il ne lui enleva pas le couteau, cette fois-ci. Une lueur de défi flottait dans ses pupilles dilatées. « Qu’est-ce que tu connais de mon niveau… » lâcha le jeune homme dans un souffle. La seule personne qu’il ait jamais empoisonnée était présente dans cette pièce, et ce n’était pas elle. Son cou s’allongea alors, s’appuya contre la lame. Suicidaire jusqu’au bout ou joueur provocateur ? Il déglutit et sentit le tranchant tressauter sous sa pomme d'Adam. Sa gorge se desséchait. « T’es pas partie, dit-il dans un chuchotement à peine distinct, brisé. Pourquoi t’es pas partie ? » Il dardait du regard les yeux humides d’Ivory. Elle avait peur. Mais elle ne prendrait pas ses jambes à son cou ; il avait même le pressentiment qu’elle n’en resterait pas là. Qu’elle attendait, elle aussi, de l’enfoncer plus bas que terre. Soudain, elle l’intéressait presque ; il était sincère. Lorsque les flacons volaient en éclat, il pensait vaguement qu’elle aurait couru vers la porte, qu’elle aurait cherché quelqu’un… Peu importe. Au moins, elle n’avait pas utilisé sa baguette. Le métal se réchauffait au contact de sa peau tendue. Jouant le jeu jusqu’au bout, le jeune homme attendit, abruti par la contemplation du visage d’Ivory, où flottait un nombre indéfinissable d’émotions, qu’elle tentait de masquer comme elle pouvait par de l’indifférence ; pire, du courage. Cette fille était un mystère, sous ses grands sourires. Elle le connaissait trop à son goût, et il ignorait tout d’elle. Qu’avait-elle fait, avant les fizwizbiz ? Pourquoi s’étaient-ils rencontrés ? D’où venait-elle ? Que cherchait-elle à prouver, en maintenant son couteau contre sa gorge ? Il avait compris qu’il n’avait pas affaire à la dernière des idiotes, mais le reste lui échappait. Elle ne l’égorgerait pas, c’était un fait. Et la suite ? Continuerait-ils à se regarder en chiens de faïence ? Leo se sentait nauséeux. Dépassé par quelque chose de trop intense. Trop brutal.
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeSam 14 Juil - 18:19


Sa vengeance aurait pu être si facile, elle aurait pu partir dès qu’il avait lâché son cou, et aller voir le directeur, et jouer la victime, montrer son bleu qu’il lui avait fait au bras, les marques que lui avait laissé les mains de Leo sur son cou, et beaucoup de ses collègues l’auraient soutenu dans ses propos si elle disait que Leo était réellement mesquin avec elle, qu’il l’humiliait sans arrêt, mais cela aurait été trop facile, il aurait été viré, et c’était tout. Même si son travail était quelque chose de très important pour Leo, Ivory pensait qu’il s’en remettrait. Mais pour cette vengeance, elle aurait du avouer une fois de plus qu’elle s’était laissée faire, qu’elle avait accepté ces violences, et il était hors de question qu’elle avoue sa faiblesse encore une fois. Sa vengeance serait différente, et elle exclurait toute forme d’aveu de faiblesse de la part d’Ivory, et elle avait fini d’agir comme ça. Sa lame près de la peau de Leo lui donnait du pouvoir, de la force, elle ne se sentait pas faible. « Tu pleures. »Ivory fronça les sourcils, malgré toutes les efforts qu’elle avait fait, son moment de faiblesse était toujours visible, elle marmonna un « Non » puis se concentra sur la lame qu’elle tenait près de Leo. Mais que faisait-elle ? Sa main tremblait, elle avait envie de lui faire mal, d’enfoncer cette lame tranchante dans sa peau, mais ça, elle ne le ferait jamais, elle n’était pas violente, et elle se pardonnerait jamais si elle blessait quelqu’un. Soudain, un contact froid la ramena à la réalité, elle quitta le couteau des yeux, les doigts se Leo entouraient le poignet d’Ivory, ce n’était pas un contact violent, ses doigts n’exerçait aucune pression, si cela avait été dans une autre situation, cela aurait pu être un geste tendre.

Le regard de Leo était insistant, elle la défiait, elle le sentait bien, mais le blesser était une chose impossible pour Ivory, même cette pensée la hantait. « Qu’est-ce que tu connais de mon niveau… » Il n’avait pas tord, elle pensait connaitre les limites de Leo, pourtant c’est lui qui lui avait fait ce bleu sur le bras, c’est lui qui l’avait presque étranglé, c’est lui qui avait détruit toute la salle de potion. Alors non, elle ne le connaissait pas, et elle ne savait pas ce dont il était capable, même si elle avait eu un aperçu, elle espérait ne plus jamais avoir à le supporter. Plus jamais. Comme pour défier la jeune Rhosdale de presser la lame contre sa peau, il se rapprochait de la lame, cherchant le contact. Ivory essaya de se concentrer sur sa main pour qu’elle ne tremble plus et que le couteau ne bouge pas au contact de la peau de Leo. « T’es pas partie… » Non, elle était restée, et le regrettait terriblement, elle aurait du partir, elle ne savait pas ce qu’elle faisait, elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle allait faire, ni dont la façon dont cela allait se terminer. Son corps toujours collée à Leo, elle commençait à être gênée, et elle se demandait encore pourquoi elle avait fait ça, elle avait peut-être espérer que cela calme Leo, et qu’il ne la violente plus, et apparemment, c’était le cas. Mais ce contact était tellement étrange, et cela rappelait des choses à Ivory, des choses qu’elle aurait voulu oublier. Cette dernière se recula donc de quelques centimètres, laissant de l’espace à Leo pour bouger, et ne plus avoir cette proximité gênante.

Leo lui posa une question qui désarçonna la jeune Rhosdale. Pourquoi était-elle restée ? Elle ne savait pas vraiment, il y avait tellement de raisons, toutes aussi stupides les unes que les autres et pour la première fois depuis longtemps, Ivory se tut, incapable de répondre à une question. Toujours sans lâcher Leo du regard, elle ôta le couteau de son cou, baissa le bras, et laissa tomber le couteau à ses pieds. Maintenant elle se sentait idiote, comme souvent lorsqu’elle était prêt de Leo. Cette situation, cette proximité avec Leo était tellement bizarre pour la jeune Rhosdale, et paradoxale lorsque l’on savait qu’ils faisaient tout pour s’éviter. Ivory cherchait une réponse à donner à Leo, même si elle trouvait ça étrange que ce dernier s’intéressait subitement à ce qu’elle faisait et pensait. Honteuse, elle essuya ses yeux humides de sa main libre. Même si elle ne sentait pas en sécurité, elle appréciait cette situation, ce calme après la tempête Leo, c’était apaisant, reposant. Même ses pensées allaient dans tous les sens, même si toutes les émotions qu’elle ressentait se contredisaient, et même si elle détestait Leo, elle aurait voulu que ce moment dure encore un moment, Leo et Ivory, calmes, ne se disputant pas, ne parlant pas, juste à se regarder, même si les regards étaient défiants, provocants. Mais Ivory revint à la réalité, elle se rendit compte que ce moment ne durerait que quelques secondes, et après ils redeviendraient Leo et Ivory, deux personnes ayant honte de leur passé, à la différence qu’Ivory l’assumait et ne prenait pas Leo comme victime. Sa main libre attrapa le poignet de Leo qui tenait lui-même celui d’Ivory, lui plantant par la même occasion ses ongles dans la peau. « Je suis restée car je ne suis pas faible, je ne me laisserai plus jamais faire, plus jamais, tu m’entends… » Elle ne lâcha pas le poignet de Leo, ce n’était pas la première fois qu’un homme posait la main sur elle, et dès fois plus violemment que le professeur Flanagan, des amants d’Ivory souvent, et cela ne serait surement pas la dernière fois, mais cette dernière s’était promis de répliquer à chaque fois, elle ne laisserait plus personne la blesser sans que cette personne en paie les conséquences.
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeDim 15 Juil - 15:15

Qui es-tu, Leo ? Cette question te tue, sale gosse. Elle te ronge. Et la réponse est là, sous tes yeux, dans les larmes qu’Ivory peinait à retenir. Un monstre, une enflure, un pauvre type déversant son dégoût de lui-même sur les autres plutôt que de s’affronter, plutôt que lutter. Parce que ce combat, tu l’as abandonné il y a longtemps, tu as baissé les bras avec l’illusion que non, tu étais plus fort. Mieux, tu étais invincible. Mais la vérité est tout autre. Amère, elle n’est qu’un simulacre perfide dans lequel tu t’enlises jour après jour. Tu y crois, si fort. Tu t’y accroches. Avant de fonder les Cabots Anonymes, tu as essayé de te foutre en l’air. Avoues-le. Tu as pensé aux autres quand la vie avec toi-même est devenue insupportable. Et si tu avais réussi, cette nuit-là. Si personne n’était venu te porter secours ? Tes tristes iris azurs tombent sur la poupée de chiffon malmenée, se posent un court instant sur la marque rougie que tes doigts ont laissé sur sa peau blanche, et le regret t’accable. Tu avais juré. En larmes, tu avais juré sur le visage poisseux de sang de Violet. Trop défoncé pour discerner l’abomination de tes actes. Le contrôle, tu étais incapable de l’avoir sur toi, alors il fallait que tu l’aies sur les autres. Chaque coup porté et reçu te dépossédait de ton humanité déjà atrophiée. Tu aimerais t’effondrer, tant le poids de tes conneries te fait courber l’échine.
Mais elle n’est pas Violet.
Elle lâcha le couteau, qui tombe à leurs pieds dans un fracas métallique. Leo enroula ses doigts autour de sa gorge et la massa, intérieurement soulagé qu’elle n’ait pas osé lui trancher la carotide. Il étira son cou, une, deux, trois fois et baissa la tête, un rictus goguenard déformant ses traits fins. Elle était forte. Naïve de croire qu’elle aurait raison de lui, mais forte. Leo était une bête enragée frappant les barreaux de sa cage, se cassant les dents dessus. Il sentit les ongles d’Ivory s’enfoncer dans son poignet. Son sourire s’effaça, mais cela ne l’empêcha pas d’approcher ses lèvres de l’oreille de la jeune femme, comme un vautour s’approche sournoisement de la carcasse purulente. « Tu aimais ça à une époque, non ? » Le murmure était aussi infect que les pensées qui l’accompagnaient ; des cauchemars d’une autre époque où la douleur était étouffée par un paradis artificiel et psychédélique. Il ne se souvenait pas trop. Mais il était certain d’avoir été brutal. Son nez effleura brièvement les mèches brunes d’Ivory. Puis il se redressa, comme si de rien n’était. Si enfoncé dans le passé qu’il se laissait tenter par le désespoir qui le rongeait. Elle te giflera probablement. Lui en donneras-tu le temps ? On ne parle pas comme ça aux filles. Dans sa rage de prendre le dessus sur lui, elle réveillait son amertume de ne pas avoir assez de couilles pour sortir d’un trou qu’il avait lui-même creusé. Courageuse Ivory. Si tu savais combien tu le fais souffrir, à cet instant. Tes paroles lui brûlent les tympans.
Elle dit qu’elle ne se laissera plus jamais faire. Qu’elle n’était pas partie parce qu’elle n’était pas faible. Il ne demandait pas à être compris, son geste n’était qu’une erreur de plus. Mais il s’interrogeait. Elle ne parlait pas à lui en particulier, du moins, lui semblait-il. C’était une promesse. Une promesse amère. Presque répétée. Un espoir incertain, mais auquel elle tenait. D’un coup d’épaule, il écarta Ivory de son passage et arracha brutalement son bras de son emprise, ridicule, comparée à sa poigne masculine. Pendant quelques secondes, ils avaient été si proches… l’équilibre était restauré ; il lui tournait le dos. Ses mains tremblaient légèrement, quand il essaya d’attraper ses cigarettes, oubliées dans la poche de son jean. Peu assuré, l’adrénaline retombant, il en tira une avec les dents mais le paquet lui échappa et s’écrasa par terre, à coté de la table renversée. Il jura silencieusement, comme si cette chute accidentelle confirmait son malaise. Leo traversa la salle d’un pas rapide et s’adossa à coté de la porte d’entrée, tout en allumant sa clope. Une flamme bleue apparut au bout de sa baguette, vint lécher le cylindre blanc et il aspira le monoxyde de carbone avec un plaisir presque écœurant. Sa tête se renversa en arrière, heurta l’humidité des pierres et ses paupières se refermèrent doucement. « C’est bien, de pas être faible. » Il se foutait un peu de sa gueule là. Et de la sienne aussi. Il voudrait partir, prendre ses jambes à son cou, disparaître. Courir. Loin d’elle. S’arracher à la morbide contemplation de son visage fermé, des marques qui décorent maintenant son cou, du bleu naissant qui se forme sur son bras. « J’ai rêvé que tu te tirais pour de bon une fois, souffla Leo en se frottant les yeux. La meilleure nuit de ma vie. » Son fantasme ultime. Plus que se retaper tous les meilleurs coups de ces dernières années. La voir s’évanouir dans l’obscurité de ses souvenirs, qu’elle ne soit plus qu’une lointaine image écornée. Il étouffa un ricanement discret, nerveux. Un peu dément, même. L’angoisse du tue-loup disparu. Merde, ce qu’il a peur, en fait. Ça lui broyait les entrailles. La fumée nocive voyageait dans ses poumons, remontait à son cerveau, assouplissait sa matière grise trop crispée par cette sensation de vertige.
« Quel bordel. » Quelle constatation. Plusieurs étagères avaient explosé sous la violence du sortilège. Son bureau était recouvert d’éclats de verre, et le sol était maintenant dégueulassé par de la flotte putride qui s’était échappée des bocaux d’ingrédients. Dans une dizaine de minutes, l’air de la salle de potions, déjà confiné, serait irrespirable. Il faudrait nettoyer. Et il voulait dormir. Avaler un philtre calmant et sombrer dans les bras de Morphée. Sa gorge lui faisait mal. Trop de hurlements. Mais gueuler sa rage l’avait libéré d’un poids. « Fait chier… » grinça-t-il en coinçant sa cigarette entre ses dents. Il frottait convulsivement ses mains l’une contre l’autre. Puis fit craquer ses jointures.
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeMar 17 Juil - 18:45


Pendant ces quelques minutes, Ivory s’était sentie forte, puissante, et supérieure à Leo, mais tout cela n’était qu’illusion, le temps de quelques minutes, il l’avait laissé croire qu’elle avait une chance d’avoir le dessus, mais ce n’était pas le cas, ça ne le serait jamais. Leo l’avait à peine poussée qu’elle avait du lâcher son étreinte, elle était faible physiquement et mentalement, même si elle faisait tout pour qu’on pense le contraire. Sa phrase raisonnait dans sa tête, comment avait-il osé dire ça, Ivory ne savait pas comment réagir, il l’avait complètement choqué, elle ne dit rien, et ne fit rien, complètement abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre. Tous les gros mots possibles et imaginables passèrent dans la tête d’Ivory, mais autant n’était assez fort pour qualifier Leo. Et il restait là, comme si de rien n’était, ce qui avait le don d’énerver cette dernière. Elle respirait doucement, essayant de se calmer, mais encore, en une phrase, il avait réussi à la rendre folle de rage, mais elle se contenait comme elle pouvait. Le silence régnait, s’en était pesant, les joues d’Ivory s’empourpraient, car même si elle ne cautionnait ses propos, il n’avait pas totalement tord, la plupart de ses relations ont été violentes, ou ont eu une fin violente, et Ivory en avait honte, elle avait du mal à conserver des relations stables et normales, surtout amoureuses. Mais non, elle n’allait pas laisser Leo entrer dans sa tête, et la faire sentir mal pour son passé, elle n’était pas comme lui.

Ivory avait envie de quitter cette pièce, d’oublier tout ce qui venait de se passer, et de boire. Mais Leo était devant la porte, entrain de fumer, encore une manie que Leo avait et qu’Ivory détestait. Cette fumée la rendait malade, nauséeuse et lui donnait envie de tousser. Dès qu’elle le voyait avec une cigarette en bouche, elle avait envie de lui faire manger son paquet jusqu’à ce qu’il s’étouffe. Il était là, adossé à la porte, comme s’il l’ignorait. « C’est bien, de pas être faible. » Ivory fulminait, il se moquait d’elle, il osait se moquer d’elle. Essayant de rester impassible, son bras la lançait, elle sentait que ces bleus resteront longtemps. « J’ai rêvé que tu te tirais pour de bon une fois. La meilleure nuit de ma vie. » Il était sérieux ? Il disait ça à Ivory, comme ça. Et cette dernière n’allait pas laisser passer ça, à nouveau, il était allé trop loin. Silencieuse, cette dernière s’appuya sur le bureau, et réfléchit un instant, pendant que Leo pestait sur l’état de la salle de potions. Le regard d’Ivory se posa sur le couteau qui reposait sur le sol. Oserait-elle ? Il était temps que Leo comprenne que ses actes n’étaient pas sans conséquences. Ses yeux remontèrent vers Leo, qui était occupé à jouer avec ses mains comme un enfant de quatre ans. La jeune Rhosdale se baissa pour prendre à nouveau le couteau qu’elle avait lâché quelques secondes auparavant. Concentrée, elle tenait la lame du couteau en main, d’un coup sec, elle le lança en direction de Leo, le couteau passa à quelques millimètres de la tête de Flanagan, elle qui était en temps normal incapable de viser, avait parfaitement réussi son coup, sans même trembler, elle était tellement en colère contre Leo qu’elle n’avait pas réfléchi en lançant ce couteau, mais elle ne le regrettait pas.

Le couteau était planté dans la masse de cheveux de Leo, Ivory serra les points. « J’ai une solution pour que ton rêve se produise, mais pour ça, il faudrait que t’aies des couilles, et ça j’en doute. » Ivory était en colère, encore plus qu’avant, c’était une accumulation de tout ce qu’il lui avait fait subir depuis le début qui explosait aujourd’hui. Il y a quelques secondes, elle avait envie de partir, mais maintenant, elle fera tout pour le garder dans cette salle jusqu’à ce qu’il comprenne, ou qu’il la tue, mais cela ne risquerait pas d’arriver. Mais le provoquer comme ça… C’était stupide, et suicidaire, elle avait déjà ce dont il était capable lorsqu’il était énervé, mais il ne savait pas ce que la jeune Rhosdale était aussi capable. Et Ivory n’était pas suicidaire. Elle avait eut envie une fois de se terrer dans sa chambre et se laisser mourir, quand Daenerys l’avait quitté, et elle avait mis des mois à s’en remettre, et encore, elle n’était pas totalement guérie, pour preuve, elle avait peur de s’engager, mais elle n’aurait jamais pu se suicider, malgré tout ce qui lui était arrivé dans sa vie, elle aimait vivre, et voulait profiter de sa vie, avec ou sans ce handicap sentimental. Et sa vie sentimentale lui convenait parfaitement, elle n’avait pas besoin d’avoir un seul homme, ou une seule femme dans sa vie, surtout lorsqu’elle pouvait en avoir plusieurs, et ça quand elle le voulait, alors les engagements, ça ne sera pas pour toute suite.
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MessageSujet: Re: boum ! if you shake, it explodes (leo)   boum ! if you shake, it explodes (leo) Icon_minitimeLun 23 Juil - 10:13

Leo fumait comme on grillait une clope après l’amour. Une vague sensation de satisfaction entremêlée à la déception d’une performance loin d’être exceptionnelle. Le geste est répugnant. Provocant. Il observait minutieusement l’entaille qu’avait laissée la jeune femme sur son bras, grimaçant. La blessure était superficielle, elle avait manqué de peu son artère. Et il ignorait s’il devait être rassuré ou si c’était une signature. Il regarda le couteau entre les mains d’Ivory, retint un sourire narquois – que voulait-elle faire, maintenant ? Se trancher elle-même la gorge et crier au meurtre toute jugulaire dehors ? Mais le temps de tirer une bouffée suffit. Il ne percuta pas immédiatement, trop occupé à recracher un long filet de fumée grisâtre. Les secondes s’égrènent. Il a tort de la sous-estimer.

Elle le lancé. Elle a lancé le couteau. Vers lui.

Il voit la lame, meurtrière, se diriger à toute allure sur lui. L’instinct de survie prédomine, ses réflexes de loup récupèrent leurs droits, il se jette par terre au détriment de sa clope et de sa dignité. Les mains sur la tête, Leo est recroquevillé sur le sol. Logée dans le bois de la porte, la lame l’avait manqué de quelques centimètres à peine. Le lancer frisait un professionnalisme consternant. « MAIS T’AS PERDU L’ESPRIT OU QUOI ? » Il vociféra, la main sur un cœur qu’il avait au bord des lèvres. Un hoquet de surprise fit bondir sa cage thoracique. Pour la première fois, il sentait une réelle menace planer au-dessus de sa tête. Un masque d’effroi s’empara de son visage, déformant ses traits fins, habituellement immobiles, insensibles aux dégâts du temps.

S’il avait des couilles ? Humilié par ses paroles, Leo braqua ses iris bleus sur Ivory, la gorge nouée. S’attaquer à la virilité d’un homme, ou à ses attributs, qu’importe le cas de figure, laissait un goût amer dans la bouche et une irrépressible envie de meurtre. Il se mordit ses lèvres exsangues, brûlant de rétorquer une obscénité dont seul son moi outrageux était capable ; un Leo dénué de scrupule. « Tu les connais mes couilles ! » Cracha le pervers, vautré sur le sol. Il abusait. La vulgarité exacerbée était à mettre sur le compte de son état de choc ; c’était une putain de tentative de meurtre ! Avait-elle réellement visé le mur ? Avait-elle prévu que la lame s’encastrerait à coté de lui ? Il cherchait, sur le visage d’Ivory, une moue déçue, une lueur de regret, mais la jeune femme s’était accaparée son impassibilité. Tu l’as mérité connard. Non. Il n’aurait jamais accepté que cette demeurée lui arrachât sa vie, même si elle ne valait plus énormément. Une rage sourde gronda dans ses entrailles. Elle croyait l’avoir vu en colère. Elle croyait. Naïve petite poupée de chiffon, je t’arracherais la tête avant même que tu puisses sortir ta pauvre baguette magique. En dépit du nombre de décibels et un léger moment d’égarement, il n’avait même pas atteint le quart de ses capacités. La force dont il avait usée était celle d’un homme lambda, pas d’un lycanthrope. « Et j’ai pas envie d’aller en taule pour une garce comme toi ! » Y retourner, plutôt. Leo s’était offert un bref séjour en milieu carcéral après une récidive de trafic et une agression, et il refusait d’y remettre les pieds ou d’en parler. Recouvrant ses esprits, le jeune homme pressa son dos contre le mur et se releva lentement, la respiration haletante. Il s’assura du regard que son assistante n’était pas en quête d’un autre objet ; les armes blanches ne manquaient pas dans cette salle avec la multitude de tranchants enfermés dans les placards. Ses doigts se refermèrent autour du manche du couteau, l’arrachant d’un coup sec, et il s’approcha d’Ivory. Sans s’y méprendre, une lueur presque sadique scintillait au creux de ses globes oculaires. Lorsque la colère s’emparait de lui, il peinait à réprimer ses pulsions de sang. Le grand méchant loup et le petit Chaperon Rouge. Sa main agrippa la chevelure brune d’Ivory. Il tira en arrière, l’obligeant à dévoiler son cou. « Recommence encore une fois et tu verras que je peux faire pire que ces marques. » Murmura-t-il froidement en effleurant doucement les hématomes du bout de la lame. Cette menace était une promesse malsaine, un pernicieux engagement qu’il comptait tenir. Elle n’était rien, absolument rien. Ou elle était lui, d’une certaine manière. Et il se haïssait plus encore qu’il ne la haïssait. « Tu m’as compris ? » Le loup dominateur, un horrible salopard sans pitié. Quelqu’un qu’il exécrait.

(tape moi, c'est vraiment médiocre... l'inspi n'était pas au rdv ce week-end è.é)
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