Lawrence Coleridge Messages : 18
Date d'inscription : 01/06/2012
Célébrité : Arthur Darvill
Origine : Sang pur
Âge du personnage : 29 ans
 |  Sujet: "Evocative"  Mer 20 Juin - 13:46 | |
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Etre psychomage n’était pas toujours une partie de plaisir. J’avais choisis moi-même cette profession alors que j’aurais pu rester dans le domaine littéraire de ma famille, éditeur, écrivain, libraire, ce que vous voulez. Non, j’avais préféré être borné et faire de longues études pour écouter des patients à longueur de journée, leur administrer un sortilège guérisseur de temps à autre mais surtout subir les réactions improbables et imprévisibles du trois quart d’entre eux. Je savais au fond que mademoiselle Imoen était loin d’être une fille méchante ou stupide. Elle est même plutôt intelligente et gentille mais quand elle s’énerve, elle est difficile à contenir. C’est le cas cette fois-ci encore. Je me suis parfois dit qu’il serait préférable que je lui conseille une psychomage féminine. Au vu de sa peur des hommes, elle aurait plus de facilité à l’écouter…même si ce serait fuir pendant un certain temps ce problème là. Je me dis souvent cela mais à d’autres moments, je me rends compte qu’elle fait des efforts et semble prendre en compte mon avis et ce que je cherche à lui dire ou à lui faire comprendre. Il m’est donc difficile de laisser partir son dossier.
Cela dit, alors que la marque de sa main faisait brûler ma joue et que je pouvais sentir qu’elle devait être bien visible à quiconque jettait un coup d’œil à mon visage, je me demandais s’il ne me serait pas moins dangereux de laisser son cas à quelqu’un d’autre. En vérité, ce n’était pas la première fois qu’elle réagissait de la sorte. A noter : vraiment travailler sur son impulsivité. Je m’étais levé et m’était approché d’elle. Sans doute trop rapidement parce qu’elle avait été effrayé suffisamment pour me gifler avant de prendre les jambes à son coup. J’étais resté interdit, la main sur ma joue douloureuse les yeux encore rivé sur le fauteuil à présent vide. Je n’étais pas un homme d’action et il me fallut plusieurs secondes avant de partir à la poursuite de ma patiente qui semblait être une fan de sprint et du jeu de cache-cache. Je sortis de mon bureau et heurterais une infirmière à qui je demandais si elle avait vu la jeune blonde. Je serrais les dents en sentant une légère panique monter. Il n’était jamais bon de laisser un patient effrayé vagabondé dans les couloirs et je serais tenu responsable pour quelque problème que ce soit. L’infirmière me montra le couloir à ma droite et je la remerciais rapidement avant de me jeter dans le couloir en question. Elle avait eu un drôle d’air en voyant ma joue rougit et sûrement qu’elle devait se demander ce qui venait de se passer. A coup sûr, j’allais finir par faire le tour des ragots. Le personnel de St Mangouste était des athlètes dans l’art du gossip et après tout c’était bien leur seul activité quand ils n’avaient pas à s’occuper d’un patient.
Je ne courrais pas mais ma marche rapide et mon visage inquiet devait tout indiquer que j’étais en alerte et à la recherche de quelqu’un. « Miss Imoen ?! » Appelais-je un peu au hasard en ouvrant une première porte se révélant être un placard et surtout un placard vide de toute source vivante si on excluait deux balais et un sceau. J’avais toujours été mauvais à cache-cache, n’ayant aucune patience pour ce jeu et même à 30, cela ne changeait pas. Bien au contraire. J’ouvrais une deuxième porte qui était la toute dernière du couloir. Si elle était réellement passée par là, elle ne pouvait se cacher bien loin ou je m’en serais rendu compte à un moment ou à un autre. Il faisait un peu sombre et j’allumais la pièce qui semblait être vide à première vue. Mais St Mangouste étant ce que c’était, elle grouillait d’objet en tout genre, du lit en son centre au chariot de potion un peu plus loin. Je ne voulais pas effrayer la jeune femme plus qu’outre mesure et prit la voix la plus douce que je pouvais. (ce qui était plutôt difficile n’étant pas un monstre de douceur en général)
« Miss Imoen, je suis désolé de vous avoir effrayé. » Ma joue en était toute aussi désolée aussi alors qu’elle me tirait le visage. « Est-ce que vous pourriez vous montrer à présent qu’on en discute comme deux adultes ? » Je n’étais pas sûr qu’elle se montre mais il fallait bien que je tente quelque chose et je n’avais vraiment pas envie de demander de l’aide au personnel de l’hôpital. Je pouvais me charger de ma patient seule après tout.
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